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Full text of "Description motivée d'un nouveau équipage de selle avec paquetage et bridage pour le cavalier"

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JOHNA.SEAVERNS 


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LA  CAVALERIE. 


C  Andréa  55  en 


DESCRIPTION  MOTIVEE 

d'un 

NOUVEL  ÉaUIPAGE  DE  SELLE  AVEC  PAaUETÂGE 
ET  BRIDA6E 

POUR    liE    CATAIilER. 


Inventée  et  construit 

par 

SŒREN  CHRISTIAN  BÂRTH, 

Major  de  la  cavalerie  royale  danoise.    Chevalier  des  ordres  royaux  de  Dannebroge, 

de  l'Evée  de   Suède,   d'^lbrecht  de  Saxe, 

et  de  l'oj'dre  impériale  de   la   Légion    d'honneur  de  France- 


■»txi« 


ITZEHOE    1861. 


Wotto:    SOÎaiirf)'  ÎDovt  h)trb  im  t^rojlc  bcr  3c«tett  cv^avren; 
©prié  eô  mir  aité,  ce  fëninit  cinc  mitberc  3f't. 

3eon  ^aiil. 


PRÉFACE. 


Tout  homme  de  guerre  doit  le  savoir  par  l'ex- 
périence, que  le  cavalier  regardé  comme  combattant, 
est  un  liors  d'oeuvre  nul,  sans  son  vigoreux  cheval 
de  bataille,  et  que  par  conséquent,  la  conservation 
du  cheval  est  de  la  plus  haut  d'importance. 

On  s'en  était  cependant  fort  peu  occupé,  et  la 
cavalerie  retient  les  défauts  de  son  état  premitif. 

Or  comme  ce  sujet  est  de  mon  ressort,  je  ne 
laissais  de  songer  aux  moyens  capables  d'améliorer 
cet  état  précair  de  la  partie  si  essentielle  de  l'armée, 
afin  de  prévenir  désormais  la  cavalerie  des  suites  fu- 
nestes dont  elle  s'était  ressentie. 

Pour  y  parvenir  je  clierchais  à  rapporter  l'effet 
à  sa  cause,  c'est  à  dire,  à  résoudre  une  question 
jusque  à  la  reste  problème,  lequel  doit  être  regardé 
digne  des  plus  grands  efforts. 


II 


D'après  mes  observations,  ensuites  les  expériences 
que  j'avais  faites,  la  conservation  du  cheval  est  sur- 
tout assurée  par  un  équipage  conforme  au  but  et 
aux  règles  de  la  construction,  unie  à  un  traitement 
soigneux. 

Il  s'agit  de  la  construction  d'un  équipage  de 
selle  complet  avec  toutes  les  appartenances. 

Cet  équipage  qui  renferme  en  lui,  la  selle,  le 
paquetage  et  le  bridage,  doit  être  également  con- 
venable pour  le  cheval   et  pour  le  cavalier. 

Ayant  en  partie  réformé ,  de  mes  propres  mains, 
la  selle  hongroise,  ensuite  inventé  et  construit  un 
équipage  de  selle  complet  et  nouveau,  je  me  suis 
convaincu  par  les  épreuves  souvent  répétées,  que  mes 
efforts  ont  été  couronnés  de  succès. 

Après  qu'en  1842  j'eus  présenté  à  qui  de  droit 
—  mon  nouveau  système  de  harnachement  ou  équi- 
page complet  de  cavalerie  ci  dessous  mentionné ,  on 
en  fit  par  suite  d'ordre  royal  l'essais  dans  trois  régi- 
ments différentes  de  cavalerie,  dans  le  courrant  de 
dix-huit  mois. 

En  1843  dans  sa  marche  pour  Lunebourg  point 
de  ralliement  des  troupes  du  dixième  corps  d'armée 
de  la  confédération  germanique,  le  2"^®  régiment  des 
dragons  portait  avec  lui  quelques  exemplaires  de  dit 
harnachement  comme  étant  mis  en  usage. 

Uien  que  le  résultat  de  ces  essais  n'eut  pas  été 
publié,    j'ai    cependant  en  occasion  de  prendre  cou- 


m 


naissance  dune  partie  de  rapports  qui  avait  été  faits 
au  sujet  du  harnachement  et  qui  eu  en  parlant  fa- 
Norabienient,  rehnaient  surtout  la  perfection  de  la 
charpente  et  de  sa  conformité  au  but. 

De  même  les  sousofficiers  et  les  caporaux  au  quels 
cet  équipage  a  été  fourni,  en  avaient  unanimement 
proclamé  lexcellence  en  témoignant  lem'  parfaite  sa- 
tisfaction de  .son  utilité  et  de  son  usage. 

Mais  quoi  qu'il  en  soit  de  ces  qualités  supé- 
rieurs ,  mon  système ,  subissant  le  sort  commun  à 
toute  novation  à  toute  réforme,  —  c'est  à  dire  ayant 
trouvé  de  l'opposition  chez  les  officiers  de  cavalerie 
plus  anciens  au  servise  — ,  Taftaire  en  question  a  été 
différée  jusqu'  à  1844. 

A  cette  époque  je  fus  appelé  pour  assister  comme 
consullant  dans  une  commission  qui  a  été  instituée 
par  ordre  royal  pour  faire  une  proposition  touchant 
un  nouvel  harnachement  à  l'usage  de  la  garde  du 
corps. 

C'était  en  cette  qualité  que  je  parvins  à  frayer 
le  chemin  à  mon  nouveau  système  ,  ou  plutôt  à 
rétabher  difinitivement ,  puisqu'  à  l'exception  de 
quelques  légères  modifications  exigées  par  le  genre 
d'équipement  de  la  garde,  il  a  été  accepté  et  très 
gracieucement  approuvé. 

En  1846  je  fis  interrer  dans  les  colonnes  du 
répertoire  militaire  un  description  du  dit  harnache- 
ment ou  équipage  de  selle  par  moi  proposé,  et  dont 


IV 


j'y  jointe  la  traduction  enrichée  de  remarques  et  de 
corrections,  peu  importantes  —  si  l'on  veut,  mais  qui 
ont  cependant  été  ajoutées  dans  la  suite. 

Il  est  aisé  de  voir  que  je  me  suis  énoncé  sans 
réserve  à  l'égard  des  défauts  qui  se  trouvent  dans  le 
système  suranné  de  la  selle  hongroise,  lequel  selon 
plusieurs  auteurs,  pouvait  avoir  été  irréprochable  dans 
les  siècles  passés,  mais  qui  à  présent,  où  l'art  et  la 
science  de  la  guerre  ont  fait  de  si  immenses  pro- 
grès  apparaît  comme  un  produit  stationaire,  ne  pré- 
sentant que  peu  de  traces  de  civilisation,  —  et  le  pis 
est  qu'en  restant  en  usage  la  défectuosité  des  armes 
se  fera  sentir  de  plus  fort  en  plus  fort  en  égard  aux 
éléments  technique  qui ,  par  suite  de  la  composition 
des  matériaux,  pourrait  devenir  de  grande  utilité,  et 
par  conséquent  de  grand  prix. 

Mais  en  attendant,  et  malgré  l'exemple  qu'avait 
donné  la  garde,  ce  travail  ne  servit  non  plus  à  faci- 
liter au  système  nommé  l'entrée  dans  d'autres  corps 
de  cavalerie,  il  fit,  au  contraire,  naître  une  polémique 
asses  sérieuse  entre  l'auteur  et  un  officier  de  cava- 
lerie connu  par  son  mérite  (v.  répertoire  milt.  vol.  5 
Copenhaque. 

D'autant  plus  on  a  prenait  intérêt  en  dehors  des 
limites  de  passions. 

En  cette  même  année  (1846)  on  lit  en  Suède  et 
en   1852    dans    le    Norvège   des   essais    du    l  équipage 


r 


combattu^  et  les  résultats  qui  eu  avaieut  été  obtenus 
étaient  des  succès. 

Pendant  la  campagne  1848 — 50  j'avais  eu  bien  des 
occasions  de  in  assurer  de  T utilité  du  harnachement 
confectionné  d'après  mon  système. 

L'arcon,  en  partie  avec,  en  partie  sans  les 
coussins  des  lames,  en  partie  avec  les  coins  de  la 
hausse  en  rapport  avec  le  voielac ,  là  où  son  étroite 
liaison  fut  jugée  nécessaire  pous  son  ajustement  au 
cheval,  a  été  employé  par  tous  les  sousofficiers  et 
souscoporaux,  aussi  que  par  divers  cavaHers  de  mon 
escadron ,  et  l'arcon  en  question  avait  donné  autant 
à  l'égard  du  cheval  que  du  cavalier  des  résultats 
tout-à-fait  satisfaisants. 

Dans  la  même  campagne  une  batterie  complette 
a  été  fournie  avec  des  selles  de  la  construction 
nommé  et  qui  ont  donné  des  résultats  les  plus  satis- 
faisant. 

De  plus  celte  selle  a  été  par  une  grande  partie 
d'officiers  préférée  à  la  selle  anglaise  et  hongroise. 

Les  selles  employées  de  cette  manière  étaient 
sans  exception  de  même  forme  et  avaient  les  mêmes 
dimensions,  si  non  qu'elles  étaient  pourvues  d'une 
hausse  motivée. 

Ce  qui  est  de  l'empaquetage  de  la  dite  escadron, 
celui  de  l'arrière  répondait  au  chargement  qui  se 
trouve  consigné,  coordonné  et  clussé  dans  le  système 
dont  suit  la  discription. 


VI 


Quant  à  l'équipage  du  devant  (d'avaiit-maiii)  il 
n-y-a  pas  moyen  à  en  effectuer  un  rapprociiement 
au  premier. 

Le  bridement  était,  autant  que  les  matériaux,  dé- 
signées, également  arrangé  en  liarmonie  avec  le 
système  ci  -  dessus  mentionnée,  —  et  Ton  s'était 
convaincu  de  la  rapidité  avec  la  quelle  on  pouvait 
brider  après  qu'on  eut  débridé  pour  fourrager.  Qui, 
les  cavaliers  y  atteignirent  une  telle  routine  que  lors- 
qu'en  semblable  occasion  commanda  »)à  cbeval»  une 
minute  avait  suffit  pour  que  les  chevaux  fussent 
bridés. 

Et  voilà  cependant  que  la  plus  grande  partie  de 
ces  résultats  gagnés,  sont  mis  de  cote,  si  l'on  en 
excepte  le  prompt  bridement  que  notre  cavalerie  est 
à  même  d'exécuter  d'après  le  règlement  simplifié 
que  l'on  avait  fait  à  ce  sujet  et  qui  de  rapproche  de 
beaucoup  de  celui  qui  se  trouve  assigné  dans  mon 
système.  D'autres  changements  que  s'étaient  opérés 
dans  l enliamacliement  et  dans  Vempaquetage  de  la 
cavalerie,  n'ont  malheurensement  été  que  bien  in- 
complet et  n'avaient  corrigé  que  des  défauts  peu  im- 
portant. 

Ces  desavantages  et  autres  qui  s'y  rattachent, 
et  qui  existent  au  détriment  aussi  bien  du  cavalier 
que  du  cheval,  il  faut  les  supporter  avec  patience, 
nous  n'y  en   sommes   pas   plus   mal   que   les    autres, 


VII 


—  car  nous  n'avons  qu'à  porter  nos  regards  autour 
de  nous,  pour  appercevoir  par  tout  ailleurs  les  mêmes 
défauts  surtout  touchant  renharnachement. 

En  1854  répondant  au  désir  du  ministre  de  la 
guerre  de  la  Saxe,  j"ai  eu  Thonneur  de  faire  parvenir 
un  exemplaire  du  harnachement  ou  équipage  mon- 
tionné  à  l'usage  de  la  commission  militaire  qu'y  a  été 
institutée  par  ordre  royale  dans  les  vues  économi- 
ques, afin  de  porter  améliorations  dans  les  matériaux 
pour  la  cavalerie. 

Si  donc  je  fais  passer  la  pièce  présente  au  publie 
étranger,  —  c'est  par  ce  qu'à  ce  qu'il  parait  une 
partie  de  mes  considérations  et  de  mes  principes 
énoncés  sur  renharnachement  etc. ,  avait  par  le 
monde  subit  certaine  corporification  et  par  ce  que 
je  crois  que  le  temps  est  venu  où  les  yeux  du  monde 
équestre  se  sont  ouverts  pour  reconnaître,  qu'un  har- 
nachement bien  construit  est  le  meilleur  de  tous  les 
moyens  pour  faciliter  au  cavalier  et  au  cheval  l'exé- 
cution des  mouvements  qu'on  demande  d'eux,  et  à 
bien  considérer,  ce  n'est  que  par  la  Maison  plus 
étroite  de  ces  deux  être  que  l'on  se  rapproche  de 
plus  en  plus  de  la  réalisation  de  l'idée  du  centaure. 

C'est  dans  l'espoir  d'inte»resser  les  maître5  de 
l'art,  que  je  soumets  à  leur  juste  et  impartiale 
appréciation  le  rapport  de  mon  système  du  harna- 
chement ou    équipage    pour   la    cavalerie.      Et  j'ose 


VIII 


croire  que  leur  équité  ne  voudra  desavouer  le  succès 
auquels  mes  efforts  —  tendant  à  me  rendre  utile  à 
mon  arme  —  non  seulement  ont  droit  mais  qu'ils 
avait  déjà  obtenu  en  grande  partie. 


WanclshecTc ,   Juin   1 857 , 


L'AUTEUR. 


CONTENU. 


Introduction page  1 

fiDière  PaHîe: 

De  la  selle  avec  Tappartenance .  .  —  15 

I.    l'arcon —  20  Tab.  1  Fig.  1 

les  lames —  21       —         —      Litr.  S 

la  fourche  de  devant    ...      .  —  23       —        —        —    A 

la  fourche  de  derrière      ....  —  25       —         —        —    B 

la  garnitui'e —  27 

le  loup —  31       —        —        —  W 

II.  Les  cuirs  et  les  courroies  —  35 

la  sangle  de  devant —   36    —  III    —  IV   —    a 

et  IV   —   b 

la  sangle  de  derrièr.e —  37  —      —   V 

la  couverture —  46  —    I    —  VI 

les  étrivières —  48 

les  étriers —  49  —  II    —  XXIII 

les  fontes  et  leurs  sacoches.  .  —  49  —    I    — VII  —  a 

la  courroie  de  tour ^  et  \  il 

la  sangle  des  sacoches    •  •  •  /  —  ^1 
les  courroies  de  manteau      .  ) 

le  poitrail —  53  —    I    —  IX    —  a 

la  croupière —  56  —       —  IX    —  b 

la  botte  de  carabine —  56  —      —   X    —    f 

la    courroie    de    carabine     (de 

crosse) —  57  —      —   X    —  g 

les  courroies  de  paquetages  (de 

porte  -  manteau) —    58       —      —  IX 

III.  Le  s  coussins  de  s  lames  .    —    59       —      —    II 

IV.  La  chab raque  (la  hausse  ou 

le  tapis  de  sueurj —   66     —  II    —  XII 


Les  parties  de  paquetage. 

Le  porte-manteau page60Tab.lI  Fig. XIII 

le  sac  à  fourrag-e —    70 

la  musette —    71 

les  cordes  à  fourrager —    71 

la  couverture  d'écurie —    72 

la  sangle  d'écurie —    73 

l'étrille —    78     -  II  -    E 

la  carde ....  —    74     —  II  —    F  — a 

le  licou  de  chanvre —    75     —  III  —    XIV 

gi^me  Partie  : 

De  l'arrangement  du  paquetage  et 

du  paquelenient —    76 

La  charge  de  devant...  —    78 

La  charge  de  derrière  .   .  —    84     —  II  —    XVII 

le  porte-manteau —    84 

la  couverture  d'écurie —    91 

la  ration  de  foin —    93 

le  sac  à  fourrage —    94 

la  marmite —99     —III  —XXXIII 

et  XXXIV 

Les  utensiles  de  pionnier  — 100 

la  grande  hache —  100        —     —    XXIX 

la  pioche  pointue —  100        —     —    XXXI 

-       —       large —  100        —     —     XXX 

la  bêche —  lOO        -     —  XXXII 

la  scie —  100        —     --  XXXVI 

la  lanterne —  102     —IV  —  XXXIX 

la  petite  hache —  103     —III  —XXXVIII 

3iéme  Partie: 

Du  brigade  et  du  bridement   ...  —  105 

le  bridage .  •  —  114 

la  têtière •    —  114     —  II  —    XX 

le  bridon  (filet) —  116       —       —  XXI 

la  candare —  117 


INTRODUCTION. 


C'est  une  vérité  incontestable,  que  la  ca- 
valerie pour  qu  elle  soit  en  état  de  faire  effet 
et  de  remplir  les  prétentions  qu'on  puisse  en 
former  avec  raison,  elle  doit  posséder  ces  trois 
qualités  principales:  „/«  force ^  V agilité  et  la 
précipitation.'^ 

Outre  que  la  force  doit  être  regardée 
comme  l'élément  fondamental  de  deux  der- 
nières, elle  l'est  aussi  pour  une  autre  qualité 
de  cette  arme:  c'est  à  dire  ,,/a  pereévérance.'^ 

C'est  pour  quoi  cette  force  doit  être  soutenue 
avec  le  plus  grand  soin;  car  où  elle  manque, 
l'efifet  de  la  cavalerie  est  faible;  et  dans  la 
même  proportion  que  la  force  de  celle-ci 
diminue,  augmente  celle  de  l'infanterie. 
.jy  C'est  que  l'effet  moral  a  une  grande  in- 
fluence sur  elle;  car  outre  que  cette  arme,  qui 
est  si  peu  dépendante  de  son  matériel,  gagne 
souvent  de  la  force  et  de  la  persévérance  par 

1 


les  efforts,  elle  veut  en  plusieurs  occasiions,  — 
et  surtout  quand  l'impullion  est  donnée  par  un 
individu  supérieur,  —  être  en  état  de  se  figurer 
une  force,  qu'en  suite  les  situations  locales  lui 
refuseraient. 

Si  le  cavalier  est  pour  sa  personne  capable 
du  même  effet,  il  h'ést  pourtant  pas  en  état 
de  communiquer  cette  persévérance  acquise  à 
l'animal  dont  il  est  dépendant,  c'est  à  dire  à 
son  cheval. 

C'est  que  si  le  cheval  est  affamé,  affaibli 
par  des  fatigues  causées  par  des  marches,  par 
des  bivouacs  froids  et  humides,  —  pressé  ou 
blessé  par  l'équipage  de  selle  ou  par  le  pa- 
quetage; —  alors  le  rôle  du  cavalier  comme 
combattant  à  cheval  —  est  fini;  et  dans  cet 
état,  il  préférerait  être  fantassin,  ou  quitter  le 
champ,  que  de  gêner  le  corps  auquel  il  est 
réuni,  et  aux  mouvements  duquel  il  doit  con- 
courir. — 

Enfin!  c'est  une  vérité  incontestable  que 
la  cavalerie,  qui  a  beaucoup  à  conserver  et  à 
soigner,  —  doit,  —  dans  les  circonstances  où 
se  trouve  l'infanterie,  ■ —  avoir  bien  plus  de 
difficultés  à  vaincre  que  celle-ci;  —  il  est 
également  vrai,  que  ces  difficultés  peuvent,  en 
grande  partie,  être  levées  par  les  soins  du  ca- 
valier pour  son  cheval,   et  principalement  par 


/ 


un  iisag;e  raisonnable  et  prévoyant  du  matériel 
qui  y  appartient. 

Si  le  matériel  est  d'une  construction  con- 
forme au  but,  on  peut  certainement  —  à  cet 
égard  —  demander  beaucoup  du  cavalier;  — 
mais  si  cette  supposition  n'est  pas  réalisée,  on 
serait,  en  le  chargeant  exclusivement  des  suites 
de  l'application  et  de  l'usage  d'un  matériel 
mal  construit,  —  aussi  injuste  qu'éloigné  du 
but  désiré. 

Le  plus  grand  inconvénient  pour  la  cava- 
lerie, c'est  d'avoir  des  chevaux  blessés.  Où 
est  le  cavalier  qui,  à  l'idé  seule  de  ce  mal, 
ne  se  sent  de  mauvaise  humeur?  Et  où, 
enfin,  est  celui  qui,  —  tout  en  échappant  à  ce 
mal  à  force  de  prévoyance  et  de  soins  qu'il 
avait  employés,  n'en  est  pas  échappé  —  n'en 
sent  le  fardeau  bien  pesant? 

Nous  ne  voulons  que  demander  à  tout  ca- 
valier d'ambition,  comment  il  a  été  disposé 
aux  visitations  de  chevaux  qui  arrivent  souvent 
pendant  les  marches,  aux  cantonnements  etc. 
lorsqu'il  devait  découvrir  le  dos  de  son  che- 
val blessé  en  présence  d'une  foule  de  specta- 
teurs curieux  et  railleurs  peut  être? 

Qu'un  tel  sort  a  souvent- été  le  partage 
d'un    cavalier    qui    avait    donné    des    soins    les 


plus  attentifs  à  son  cheval,  bien  d'autres  per- 
sonnes peuvent  l'attester  avec  moi.  — 

Ce  n^est  pas  mon  intention  d'excuser  tout 
cavalier  qui  a  blessé  son  cheval!  ?:  -:? 

Comme  la  justice  demande  de  défendre 
l'innocent,  elle  demande  aussi  que  le  coupable 
soit  puni  ;  vu  que  la  néglig^eance  peut,  avec 
le  plus  beau  matériel,  occasioner  un  mouvais 
re'sultat.  —  Mais  tant  qu'il  aura  un  seul  inno- 
cent parmi  eux  qui  auraient  blessé  leurs  che- 
vaux, la  cause  doit  être  recherchée  pour 
être  levée.  — 

Quel  cavalier  ose  avancer:  „Nous  ne  con- 
naissons pas  de  chevaux  blessés  par   la  selle." 

Désavouer  un  fait  malheureusement  si  com- 
mun dans  beaucoup  d'armées,  serait  non 
seulement  une  erreur^  mais  ceci  prouverait  un 
faux  sentiment  d'honneur.  —  C'est  un  mal 
qui  au  lieu  d'être  caché,  devrait  être  mis  par 
tout  au  jour  dans  sa  nudité,  pour  qu'on  fut 
en  état  d'en  connaître  les  vraies  causes  et  par 
là  d'y  remédier. 

Quant  à  l'équipag-e  de  selle,  la  cavalerie 
est  l'arme  qui  reste  encore  le  plus  en  arrière 
relativement  aux  progrès  du  tems. '^^***^<  Une 
prétention  que  les  résultats  de  son  application 
ont  parfaitement  prouvé. 

En  admettant  le  cas,    qu'un   escadron  avait 


peu  de  chevaux  blesses  par  la  selle,  ce  n'en 
fut  aucun  de  ceux  qui  ont  servi  long  tems,  il 
y  avait  souvent  plusieurs  remontes  qui  ont 
été  dans  cet  état;  —  mais  cela  vient  d'une 
cause  fort  naturelle.  —  ir^  r 

On  reçoit  souvent  des  remontes  qui  n'out 
jamais  porté  une  selle  de  bois.  — ^*)r  jir-  rtïn 

Ces  chevaux  dont  quelques-uns  ~  outre 
qu'ils  ne  sont  pas  habitués  au  fardeau  dont 
on  les  charge,  et  qui  cause  un  grand  frotte- 
ment —  ont,  par  leur  nature,  pour  la  selle  un 
dos  difficile,  avec  des  muscles  épais,  des 
épaules  rondes  et  un  garrot  bas  etc. 

Tous  cela  ne  peut  qu'offrir  un  appui  mobile 
pour  la  selle.  * 

De  tels  chevaux  ne  sont  pas  accoutumés 
au  poids  et  à  la  forme  de  la  selle  pour  qu'ils 
puissent,  sous  ce  rapport,  être  mis  en  parallèle 
tl^  quant  à  la  persévérance,  avec  les  autres 
chevaux  qui  ont  porté  la  selle  presque  toute 
l'année.  —  De  ceux-ci  les  muscles  se  forment 
peu  à  peu  selon  la  selle,  et  ils  sont  fortifiés 
par  l'habitude  de  porter  la  selle  et  le  cava- 
lier. — 

Il    faut   ajouter   une   circonstance   qui   n'est 

pas    de   peu  d'importance,  enfin  que  beaucoup 

de    chevaux,   avant    d'entrer   à   l'escadron,    ont 

/été   nourris    d'une   manière   forcée,    pour    étt-e 


acceptés  de  la  commission  de  remonte.  —  Il 
est  donc  fort  naturel  que  ces  chevaux,  qui  pas- 
sent de  peu  de  travail  à  beaucoup  de  nourriture 
ordinaire,  perdent  bientôt  leur  forme  et  leur 
vigueur,  et  que  le  poids  du  matériel  a  un 
plus  grand  effet  sur  eux  que  sur  les  chevaux 
qui  ont  servi  depuis  long  tems.  — 

S'il  faut  avouer  qu'on  a  à  combattre  de  tels  in- 
convénients, il  faudrait  qu'on  pensât  aux  moyens 
de  les  lever.  —  Et,  vraiment,  on  a  raison  de 
prétendre  qu'une  réforme  de  la  construction 
du  matériel  est  la  seule  qui  puisse  y  contribuer. 

L'auteur  regarde  son  exécution  comme  étant 

d'un  grand  intérêt  pour  la  cavalerie. 

On    se   trompe  quand   on  dit:    „alors  nous 
navions  pas  un  seul  cheval  blessé."         Il 
i=jtiinOn    tâche    de    donner    un    autre   nom  à  la 
blessure,    on   l'appelle   p.  ex.  „frottage",  „tu- 
meur",    „chaleur"    etc.,    mais   ne    sont-ce   pas 
là  des  suites  également  nuisibles?  Une  blessure 
qui,  au  lieu  d'être  ménagée  et  soignée,  est  con- 
tinuellement pressée  par  un  fardeau  dont  elle  est 
chargée,  serait  dans  des  circonstances  sérieuses, 
où    la   nécessité    ne   permet  de  la  soulager  de 
plus  en  plus  irritée,  et  deviendrait  plaie  gan- 
tjgréneuse  amenant  la  caducité  du  cheval,  -rr^i 
Pour  prévenir  ce   mal  l'unique  moyen   est 
la  construction  convenable  de  l'équipage  de  la 


selle;  enfin,  en  se  rapprochant  le  plus  possible 
de  ce  but,  il  faut  observer  avec  un  soin  assidu 
rafFermmissement  et  1  usage  les  plus  raisonnables. 

Pour  le  préserver  de  cette  chance,  il  faut 
chercher  d'obtenir  au  cavalier  V agilité  et  la 
précipitation^  aussi  bien  que  la  persévérance  qui 
lui  sont  essentielles;  et  pour  les  obtenir,  il  s'agit 
«l'empêcher  le  blessement  du  cheval,  par  la 
construction  conforme  au  but  de  l'équipage. 

Cet  équipage  doit  être  si  léger  et  si  simple 
que  possible,  car  c'est  précisément  par  ce  moyen 
qu'on  obtient  les  qualités  nécessaires  ou  les 
éléments  fondamentaux  de  cette  vigueur.  — ^so 

On  a  raison  de  soutenir  que  l'équipage  de 
selle  réglé  est  trop  lourd  et  qu'il  consiste  en 
plusieurs  pièces  inutiles  dont  on  pourrait  se  passer. 
Certes,  par  ce  que  le  volume  ne  rend  pas  toujour 
fort;  souvent  un  objet  massif,  mais  moins  bien 
construit,  peut  être  exposé  à  se  briser,  tandis  qu'un 
autre  léger  —  mais  bien  construit,  résiste.  —  Ce 
qui  est  le  plus  exposé  à  se  briser,  c'est  le  bois 
des  jointures  ;  c'est  pourquoi,  quand  celles-ci  sont 
bien  arrangées  et  liées,  on  peut  facilement,  avec 
peu  de  mass€,  gagner  en  force  et  en  durée. 
Beaucoup  de  personnes  prétendent  qu'il  ne 
convient  pas  de  confier  des  choses  minces  aux 
mains  de  gens  qui  ont-eu  chez  eux  l'habitude 
du  travail   qui    demande    de    la    force   —  par 


8 


une    raison    toute    simple  que  ces  choses  min- 
ces seraient   bientôt   ruinées  par  un  traitement 
mal    à    droit.     Mais  comme   Thomme    qui    est 
destiné    à    être   cavalier   doit   quitter   plusieurs 
mauvaises   habitudes    qu'il  avait   rapporté  avec 
lui,   et  que  par  l'instruction  militaire  il  apprend 
à    exécuter    promptement    et    avec    adresse    ce 
qui    en   général    est   exigé    de  lui;  —  on  peut 
aussi  demander    et   attendre   de    lui   qu'il  par- 
vienne   à  traiter   habilement    et   avec   attention 
les  choses  qui  lui  sont  confiées,  soit  des  armes 
ou  d'autres  pièces  qui  appartiennent  à  son  équi- 
page ou  à  celui  de  son  cheval.  — 
31    Cependant   ce    n'est  pas  assez   de  produire 
une  selle  qui  ne  blesse  pas  !  Cette  qualité  seule 
n'est    pas    une   marque   essentielle  de  sa  bonté 
sous    tous    les    points;   —    car    comme   la  lon- 
gueur  et    la    forme  des  lames   et  leur  rappart 
mutuel    entre   elles,    composent  l'assiette  de  la 
selle     intérieure,    elles    ont    nécessairement    de 
l'influence  sur  le  dos  du  cheval,  —  tandis  que 
la    forme    extérieure    constitue    l'union    intime 
entre    l'homme   et   le  cheval,  c'est  à  dire  que 
l'homme    et   le   cheval    sont    pour    ainsi    dire 
fondu  ensemble    et  qu'ils  paraissent  ne  former 
qu'une  et  même  figure  éi:}uestre.       .4   j;.^i,;i.)  > 
Par    cette    raison    la   selle    doit    avoir   une 
forme    facile    à    mettre    le  cavalier  en  rapport 


parfait  avec  le  cheval,  ce  qui  dépend  de  la 
construction  de  l'assiette,  laquelle  donne  au 
cavalier  une  attitude  commode,  et  allège  la 
charge  au  cheval.  — 

Ces  qualités  ne  peuvent  pas  être  obtenues 
par  l'arçon  de  la  selle  hongroise,  ce  qu'on 
démontrera  plus  loin.  — 

S    Les     quaUtés    d'un    équipage^  complet    de 
selle  sont: 

LA  SELLE. 

Relativement  à  la  position  (Fassiette). 

Qu'autant  que  possible  elle  soit  posée  en 
paralèle  avec  le  dos  du  cheval; 

que  sous  les  mouvements  du  cheval,  elle 
reste  immobile,  et  que  surtout  elle  soit 
empêchée  de  glisser  en  avant; 

qu'elle  offre  une  sellerie  (liberté  du  garrot) 
ample  et  où  l'air  puisse  pénétrer; 

qu'elle  présente  la  plus  grande  bas|e  pos- 
sible, où  la  charge  du  cheval  serait 
distribuée; 

que  le  sousbassement  (la  hausse)  soit  d'une 
étoffe  molle  et  élastique,  qui  permet 
facilement  et  avec  vitesse  d'être  rafraichi, 
p.  ex.  pour  être  lavé,  séché  et  épousseté; 


10 


que  cette  sous-couche  puisse  être  faite  sans 
difficulté  par  le  cavalier  lui  même,  qu^afin 
il  fût  en  état  de  lui  donner,  selon  les  cir- 
constances,  une    forme  convenable  et  des 
dimensions  différentes; 
que    les   matériaux   nécessaires  pour   former 
cette    sous-couche    soient   d'une  propriété 
qui    donne   la  facilité  d'en  faire  l'acquisi- 
tion ou  remplacement,  même  en  tems  de 
guerrre.  — 
Cette     sous- couche    sert     à    empêcher    le 
blessement    qu'occasionne    la    pression    de    la 
selle;  elle  doit  être  placée  de  manière  à  rester 
près     de    la    selle    lorsqu'elle    est    ôtée,    afin 
qu'elle   puisse    être   facilement   et  avec  vitesse 
ôtée  et  remise. 

Relativement  à  la  partie  de  dessus  et 

le  siège. 

Que  la  fourche  de  devant  ne  soit  pas  si 
haut  qu  elle  gêne  la  main  de  rêne; 

que  l'espace  entre  les  fourches  offre  au  cava- 
lier la  place  convenable,  tant  à  l'égard 
de  son  siège  que  de  l'appui  de  ses  cuisses; 

que  le  siège  et  l'appui  des  cuisses  (la  fer- 
meture) se  lient  de  manière,  que  le  cava- 
lier, en  prennant  la  position  normale,  vient 
en  même   tems   à   reposer   aussi   bien  sur 


Il 


le  derrière  qu  à  la  partie  intérieure  des  ses 
cuisses, depuis  Tenjambée  jusqu'aux  genoux; 
que  le  loup  s'approche  autant  que  possible 
du  dos  du  cheval  sans  que  la  sellerie 
puisse  par  là  mincer,  afin  que  l'assiette 
de  la  selle  ne  branle,  par  où  le  poids  du 
cavalier  est  augmenté,  ce  qui  est  le  cas 
avec  la  selle  hongroise  où  le  loup  est  si 
haut. 

Relativement  aux  courroies. 

Qu'elles  remplissent  le  but  de  tenir  et  sou- 
tenir la  selle  dans  sa  couche  juste; 
que  l'affermissement   des   parties  de  la  selle 
soit    arrangé    de   manière   à    en   détacher 
une  seule,  sans  déranger  les  autres  ; 
qu'aucune   des    courroies    ne  gêne  le  cheval 
dans  ses  mouvements,  dans  sa  respiration, 
ni  dans  ses  membres; 
que  la  totalité  de  courroies  soient  au  nombre 

exigé  sans  superfluité; 
que  les  fontes  avec  leurs  sacoches  aient  une 
ii'i  y     couche  platte  et  une  assiette  ferme. 

En  suite  il  faut  que  la  selle  avec  toutes 
ses  appartenances,  aussi  bien  à  l'égard  du 
bois  de  l'arçon  que  de  celui  du  poids,  des 
boucles,  des  courroies  soit  diminuée  autant 
qu'exige  sa  solidité  nécessaire.  — 


n 


Relativement  aux  paquetage. 

La  distribution  égale  du  poids  des  deux  côte's. 
De   réduire  autant  que  possible  le  nombre 
des  choses  qu'elle  doit  contenir. 

Que  toutes  les  choses  soient  paquetées  de 
manière  qu'elles  prennent  si  peu  de  place 
que  possible,  afin  qu'elles  ne  souffrent  pas 
en  étant  pliées; 
que  les  choses  dont  le  cavalier  peut  avoir 
besoin  pendant  la  marche  soient  faciles 
à  saisir  au  moment  d'entrer  au  quartier, 
au  camp,  au  bivouac  etc.; 
que  toutes  les  parties  du  paquetage  puissent 
être  ôtées  séparément  sans  déranger  l'en- 
semble, ou  qu'on  soit  obligée  de  détacher 
le  paquetage  de  la  selle.  ;;> 

D'un  autre  côté,  le  paquetage  doit  être 
arrangé  de  façon  que  la  charge  entière  de 
devant  et  de  derrière  puisse  être  ôtée  et 
remise.  — 

Il  est  d'une  grande  importance  que  le 
cavalier  puisse  ôter  vite  son  bagage;  car  cela 
fait  qu'à  plussieurs  occalsions,  il  est  en  état 
de  le  conserver  p,  ex.  au  camp,  en  le  portant 
à  la  tente  ou  dans  la  baraque.  .ii;u 

Quand  on  doit  passer  un  fleuve,  les  chevaux 
à    la   nage    et   les    hommes    dans   des    bateaux 


13 

ou  sur  des  pontons,  c'est  alors  un  grand 
avantage  qui  permet  de  conserver  le  paque- 
tage à  sec,  par  ce  que  le  cavalier  est  en  état 
d'ôter  la  charge  de  devant  et  celle  de  derrière, 
chacune  séparément.  — 

LE  BRIDA6E 

demande  l'attention  toute  particulière,  puisque 
le  cheval  —  qui  est  la  partie  active  et  passive 
du  cavalier  —  est  principalement  conduit  par 
lui  au  but,  et  qu'en  snite  le  cavalier  est  mis 
par  lui  en  état  d'exécuter  ce  qu'on  exige 
de  lui.  —  :  'v'  fn 

•jfîMÎLe  bridage  doit  être  d'une  construction 
simple,  légère  et  forte;  il  doit  surtout  avoir 
les  qualités  suivantes: 

Que  sans  gêner  le  cheval,  il  ait  une  assiette 
ferme  et  unie; 

qu'aussi  bien  l'embouchure  du  mors  que 
l'embouchure  du  bridon,  bien  possé,  fas- 
sent FefFet  nécessaire; 
que  la  têtière  avec  l'embouchure  du  bridon 
et  les  rênes  seules,  puissent  servir  de  filet, 
et  dans  ce  cas,  le  mors  avec  l'appartenance 
se  laisser  facilement  ôter  et  séparer  du 
reste  du  bridage; 
que  les  rênes  soient  arrangées  de  manière  à 
convenir  aussi  bien  pour  mener  que  pour 


14 


attacher  le   cheval   à   quel   objet  que   ce 
soit,  sans  être  tordues; 

qu'on  soit  en  état  de  brider  et  de  débrider 
rapidement,  et  bien  tant  du  jour  que  dans 
l'obscurité,  enfin  dans  une  position  gênée, 
comme  p.  ex.  dans  une  grange  remplie  de 
chevaux,  ou  au  champ  etc.; 

qu'on  puisse  fourager  le  cheval  sans  oter  la 
têtière;  dans  ce  cas  elle  est  regardée 
comme  licou,  mais  de  manière  que  les 
rênes  restent  dans  toutes  les  circonstances 
en  ordre  sur  le  cou  du  cheval,  et  prêtes 
à  être  saisies;  b 

que  le  tout  conserve  l'ensemble  et  l'extérieur 
militaire  ; 

que  la  réunion  de  tout  n'empêche  pas  l'usage 
de  nettoyement  et  d'arrangement,  et  que 
le  cavalier  le  moins  ingénieux  puisse  sépa- 
rer et  réunir  les  parties. 
L'équipage,  qui  va  être  décrit,  est  inventé 
et   construit    de    manière  à  remplir  ce  qui  est 
exigé  plus  haut,  il  contient. 

Le  harnachement  Qi  le  paquetage. 


15 


|e  la  felle  aDe(  rapprtenattrt 


Que  la  selle  hongroise  —  qui  de  tems  en 
tems  a  subi  plusieurs  changements,  aussi  bien 
à  la  forme  qu'au  rapport  de  différentes  parties 
—  ne  répond  pas  à  ce  qu'on  peut  exiger 
d'une  bonne  selle  de  cavalerie,  tout  homme  qui 
a  été  long  tems  contraint  à  se  servir  d'une 
semblable  selle,  ne  peut  qu'approuver  l'auteur. 

Il  n'est  pas  question  uniquement  d'un  cava- 
lier qui  a  monté  une  selle  pareille,  mais  bien 
aussi  celui  qui  aurait  journellement  sellé  et 
paquétë  son  cheval,  et  qui  outre  avoir  été 
rendu  responsable  de  tontes  les  suites  nuisibles 
qui  puissent  provenir  de  la  manière  de  seller 
et  paqueter,  a  fait,  quant  à  ses  armes,  tout  ce 
qu'on  peut  prétendre  d'un  cavalier.  — 


16 


Cependant  il  y  a  des  hommes  qui  louent 
la  selle  hongroise  re'glée.  —  Mais  combien  de 
ceux  qui  louent  cette  selle  s'en  servent-ils? 
Ne  voyons  nous  pas  que  tous  nos  jennes  offi- 
ciers de  cavalerie  aussitôt  d'avoir  fini  leur 
cours  de  recrue,  abandonnent  la  selle  hongroise 
et  adoptent  la  selle  anglaise,  dont  ils  conti- 
nuent de  faire  usage.  —  En  serait-ce  le  cas  si 
la  selle  hongroise  était  telle  qu'on  pourrait 
la  désirer?  , 

Ce  qu'on  peut  en  particulier  blâmer  à  la 
selle  hongroise,  c'est: 

Relativement  au  cavalier. 

j;j  5  Le  siège  de  l'enjambée  trop  étroit  et  per- 
pendiculaire qui  à  la  durée  devient  très  fatigant 
pour  le  cavalier  et  l'engage  —  pour  trouver  du 
repos  ou  du  soulagement  —  à  se  retirer  vers 
le  haut  de  la  fourche  de  derrière,  par  où  la 
selle  —  qui  par  là  augmente  la  charge  au  cheval 
,^  glisse  aisément  en  avant  et  occasionne  de 
la  pression  nuisible. 

Les  étrivières  sont  placées  de  manière,  que 
le  cavalier  a  grande  peine  à  prendre  la  juste 
position  de  ses  jambes;  ce  qui  tient  à  ce 
que  les  genoux  sont  disposés  à  s'avancer,  et 
les  talons  à  s'élever  quand  on  donne  mollets 
au  cheval.  —  Ceci  .est   principalement  .le.. 


w 


avec  les  jeunes  cayaliers,  qui  n'ont  pas  de 
l'exercise,  de  l'adresse  et  de  la  précipitation 
nécessaires,  et  qui  ne  s'obtiennent  qu'avec  d'au- 
tant plus  de  peine,  qu'il-y-a  plus  de  difficultés 
à  vaincre.  —  Des  hommes  qui  ont  servi  long 
tems,  et  qui  ont  rempli  ce  qu'on  peut  exiger 
d'un  cavalier,  ne  peuvent  guère  servir  de 
preuve  que  cette  selle  réponde  à  toutes  les 
exigences,  car  avec  du  tems  et  de  l'exercise 
on  peut  beaucoup  faire,  et  vaincre  beaucoup 
de  difficultés,  mais  si  les  empêchements  présents 
sont  levés  autant  que  possible  il  est  hors  de 
toute  doute,  que  par  là  on  gagne  du  tems 
et  de  la  force  —  ce  qui  facilite  l'exécution 
pour  le  cavalier.  — 

Relativement  au  cheval. 

Cette  selle  n'offre  pas  l'assiette  ferme  et 
tranquille,  ce  qui  est  une  condition  essentielle 
pour  préserver  contre  le  blessement. 

C'est  surtout  une  faute  générale  que  la 
selle  glisse  en  avant.  —  La  causse  en  est  que 
les  lames  sont  trop  courtes  pour  remplir  toute 
la  couche  de  la  selle.  —  Car  comme  la  selle 
doit  être  placée  autant  en  arrière  que  le  poids 
du  cavalier  se  trouve  perpendiculairement  au 
dessus  du  point  de  conversion  du  cheval, 
quand  celui-ci    se    tient   droré-  sur.  ses  quatre 

2 


18 


pieds  il-y-a  une  distance  de  plusieurs  pouces 
depuis  le  bord  de  devant  des  lames  jusqu'aux 
épaules  du  cheval. 

Lorsque  le  cheval  se  meut,  la  selle 
cherche  la  couche  naturelle,  dans  laquelle  elle 
s'appuie  contre  les  épaules;  —  mais  comme 
par  là  le  centre  de  g-ravité  du  cavalier  tend 
à  s'avancer,  l'équilibre  équestral  est  déplacé, 
et  le  cheval  est  surchargé  de  tout  un  poids 
sur  le  devant.  —  t  ^'^ 

Le  susdit  inconvénient  a  aussi  souvent  sa 
cause  dans  la  formation  du  cheval,  lorsqu'il 
a  un  garrot  bas  ou  une  couche  de  sangle 
située  trop  en  avant,  ou  même  les  deux  en- 
semble, ce  qui  fait  que  la  selle  s'avance.  Il 
y-a  toujours  des  chevaux  qui  sont  fort  ven- 
treux,  ce  qui  fait  considérablement  tomber  en 
avant  la  couche  de  la  sangle. 

La  position  diagonale  des  branches  de  la 
fourche  de  devant  et  le  passage  aux  étrivières 
derrière  celle-ci,  qui  remplissent  considérable- 
ment la  partie  de  devant  des  lames  fait  que  la 
sangle  de  devant  doit  être  posée  autant  en 
arrière  qu'elle  soit  attachée  dans  une  position 
perpendiculaire,  et  qu'elle  se  trouve  au  dessus 
de   l'endroit  le   plus   ventreux  du  cheval.  — 


19 


Cette  circonstance  est  la  cause  que  la 
sangle,  sous  les  mouvements  du  cheval,  cherche 
la  place  où  elle  trouve  le  moins  de  résistance, 
ce  qui  est  vers  l'endroit  le  plus  mince,  ainsi  qu'il 
a  éié  dit  au  sujet  de  la  couche  de  la  sangle. 

De  cette  manière  la  sangle,  en  tirant  la 
selle  avec  elle,  porte  celle-ci  en  avant  dessus 
le  garrot  et  des  épaules,  par  où  le  cheval 
est  facilement  blessé.  —  'i) 

Cet  inconvénient  doit  être  levé,  pour  pre'-» 
venir  par  là  un  fait  non  moins  nuisible,  c'est 
à  dire  de  serrer  la  sangle  trop  fortement,  à 
fin  d'empêcher  la  selle  se  glisser  en  avant,- 
ce  qui  gêne  la  respiration  du  cheval,  comme 
il  expose  égalemeut  ses  parties  intérieures  au 
danger  d'en  souffrir. 

Que  la  selle  anglaise,  la  selle  allemande, 
aussi  peu  que  la  selle  hongroise  sont  en  état 
d'éviter  de  glisser  en  avant  —  prouvent  la 
sangle  d'arrêt,  doniouj  se  sert  si  généralement, 
et  qui  est  pénible  et  nuisible  au  cheval.  — 

A  II  est  clair  que  si  à  la  selle  anglaise  on 
prolongeait  les  lames,  et  en  même  tems  tirait 
en  avant  la  sangle,  à  laquelle  on  donnerait 
une  largieur  convenable,  on  obtiendrait  par 
là  à  la  selle  une  assiette  correcte  et  ferme. 


20 


On  ne  peut  le  nier  que  la  selle  hongroise 
aussi  bien  que  la  selle  anglaise  ont  leurs  pro- 
pres bonnes  qualités;  mais  il  n'est  pas  moins 
vrai  qu'elles  ont  aussi  de  grandes  imperfections. 

S'il  était  en  notre  pouvoir  de  réunir  le 
siège  commode  de  la  selle  anglaise  et  le 
maniement  bas  du  cheval,  au  serrement 
(assurance)  plus  ferme  de  la  selle  hongroise, 
on  pourrait  penser  qu'on  aurait  beaucoup 
gagné  pour  le  cavalier,  quoiqu'il  y  aurait  bien 
des  choses  à  réaliser  à  l'égard  du  cheval,  car 
ni  l'assiette  principiale  ni  la  sous-couche  de 
ces  selles  ne  sont  de  nature  d'assurer  une 
position  tranquille  et  ferme,  ni  d'empêcher 
que  le  cheval  soit  blessé  dans  de  certains 
occasions. 


I.   L'ARÇON 

iTab.  L    Fig.  I.) 

doit   être   fait   de   hêtre   bon,    fort   et   coriace. 

i  Quoiqu'il  est  hors  de  toute  doute,  que  le 
bois  qui  par  la  nature  a  la  courbure  qu'on  a 
l'intention  de  lui  donner  pour  les  différentes 
parties  de  l'arçon  soit  bien  fort,  des  essais  et 
des  longues  épreuves  ont  convaincu  l'inventeur 


21 


qu'un  arçon  plus  mince  que  celui  qu'on  emploi 
généralement,  un  bois  droit  (de  crue  droite)  et 
coupé,  mais  pourvu  de  la  garniture  nécessaire, 
a  été  suffisameut  fort. 

Quant  aux  fourches,  on  ne  gagne  pas 
beaucoup  à  choisir  du  bois  crû  en  fourche, 
puisque  ce  bois  a  besoin  de  la  même  garniture 
que  celles  qui  sont  jointes;  ajoutons  qu'on  ne 
peut  pas  rendre  si  mince  le  bois  crue  en 
fourche  que  le  bois  droit  sans  perdre  en 
cohésion. 

Cependant  comme  la  manière  de  couper 
des  arçons  n'est  pas  l'objet  de  ce  traité,  Fau- 
teur se  borne  à  la  description  de  l'arçon,  se 
reservant  l'avantage  de  s'en  expliquer  à  une 
autre  occasion. 

a.     Les  lames  (bandes). 

(Fig.  I.   S.) 

Pour  que  la  selle  ait  une  assiette  ferme  et 
immobile,  les  lames  doivent  s'appuyer  de  leurs 
bords  de  devant  aux  épaules  du  cheval  ;  être 
parallèle  avec  le  dos  et  offrir  un  plan  d'appui 
bien  étendu. 

Pour  être  compris  dans  la  suite,  on  avance 
les  dénominations  suivantes  : 


22 


„le  surface^%  qui  fait  le  dessus; 

,^le  plan  de  repos^\  la  partie  qui  pose  sur  le 

dos  du  cheval; 
yyles  pattes  de  devanP%  la  partie  qui  se  trouve 

au  devant  et  sous  les  branches  de  la  four- 
che de  devant; 
,,les  pattes  de  derrière'^,  la  partie  des  lames 

qui  tourne  en  arriére  et  se  trouve  sous  et 

derrière    les    branches    de    la   fourche   de 

derrière; 
^J'entre  deux",  la  partie  qui  se  trouve  entre 

les  fourches; 
„les  entailles^'  dans  les  quelles  les  branches 

des  fourches  entrent; 
,Je    creux"    est    Téchancrure    du    bord    de 

dessous   de   lames,   sous   l'endroit   où    l'on 

applique  les  sangles.  — 

La  courbure  et  la  tordure  des  lames  se 
règlent  entièrement  sur  la  forme  du  dos  du 
cheval.  — 

Les  lames  ont  leur  plus  grande  épaisseur 
au  bord  de  dessus  de  l'entre-deux  par  ce  que 
c'est  là  qu'elles  soufFerent  le  plus  :  —  elles 
sont  pins  minces  vers  le  bord  de  dessous.  — 
L'argeur  des  lames  est  vers  leurs  bouts  4'', 
et  au  millieu  3''  6''',   la  longueur  21''^:'^  A 


23 


chaque  lame  se  trouvent  6  trous  des  lacets 
qui  atttachent  la  sang-le. 

Pour  enfoncer  ces  Jacets,  leurs  trous  sont 
liés  par  une  coulisse  au  coté  intérieur  des 
lames  dans  tout  la  longueur. 

Au  bord  de  dessus  de  l'entre-deux  se  trou- 
vent à  chaque  lame  4  trous  par  où  passent 
les  lanières  qui  tiennent  le  loup  aux  lames.  — 

n     il  b.     Les  fourches. 

1.    ,,La  fourche  de  devant^' 

(Fig.  I.     A.) 

consiste    en    deux    pièces,    qui    sont   collées    et 

pourvues  de  garniture  de  fer.  — 
rn  La    fourche  a  les   dénominations  suivantes: 
Jes  branches'-  droite  et  gauche,    dont  cha- 
cune fait  la  moitié  de  la  fourche.  — 

)iîf,,/a  superficiel^  est  la  partie  qui  tourne  vers 

jîfi      le  haut; 

\h  ,,/a  voûte'',  tourne  vers  le  bas,  et  fait  voûte 
entre  les  bords  supérieurs  des  lames; 

3r\„les  pieds''  sont  les  parties  qui  tournent  vers 
le  dessus  des  lames,  et  sur  les  quels  la 
fourche  repose.  — 

Pour  produire  un  siège  plus  long  et  plus 
libre  pour  le  cavalier,  par  où  son  poids  est 
plus   également  distribué  à  tous  les  points  de 


24 


la  selle,  et  par  où  la  charge  est  allégée  pour 
le  cheval,  on  a  prolongé  les  lames  et  fait 
le  changement  suivant: 

La  fourche  est  d'une  inclination  en  avant, 
changée  en  arrière,  en  faisant  avancer  la  partie 
inférieure,  et  retirer  la  partie  supérieure. 

Par  là,  l'appui  des  cuisses  est  plus  long 
et  plus  libre,  car  en  avançant  la  partie  de 
dessous  de  la  fourche  il  est  donné  une  place 
convenable  pour  avancer  les  étrivières;  et  en 
retirant  la  fourche  de  dessus  —  par  où  le 
garrot  devient  libre  —  on  est  en  état  de 
diminuer  considérablement  sa  hautenr,  par  où 
la  conduite  du  cheval  a  gagné.  —  Car  en 
baissant  la  main  de  rêne,  l'angle  qui  se  forme 
du  mors  et  des  rênes  devient  plus  grand,  et 
l'effet  de  la  maindaugmente.  — 

Cet  abaissement  de  la  fourche  de  devant 
a  été  fait  en  ôtant  de  l'épaisseur  du  bois  au 
milieu,  et  en  partie  en  baissant  la  hauteur  de 
la  gorge  de  la  sellerie,  car  celle-ci  étant 
rétirée  et  éloignée  du  garrot,  la  selle  est 
moins  sujette  à  plonger  que  lorsque  la  fourche 
penche  en  avant. 

;  La  fourche  de  devant  étant  plongée  offre 
des  côtés  plus  grands  et  plus  larges  sur  les- 
quels  la    charge   de   devant   obtient   un  appui 


25 


stable    et    ferme,    appuyant    sur    les   côtés    du 

cheval.:H').>i^!  ,  »:h;/;,  ■,'.-, 

.'■']     „ce  qui  n'est  pas  la  propriété  de  la  selle 

hongroise  où  le  poids  entier  de  la  charge 

de    devant    appuie    sur    la    fourche,     en 

touchont  à  peine  le  cheval,  —  et  par  où 

^JT)    le  poids  de  la  selle  est  considérablement 

augmenté."  — 

ATtj^'»f*r   nos»   i!*^  1  .: 

2.     ,iLa  fourche  de  derrière^'' 

consiste  comme  la  fourche  de  devant,  en  deux 
pièces;  elles  sont  jointes  l'un  sur  l'autre,  collées 
et  pourvues   de  garniture.  —  iu^. 

.,;,!  Cette  fourche  a  les  dénominations  sui- 
vantes : 

,,Les  branches'''  droite  et  gauche; 

.,la  face''''  le   plat   qui  tourne  vers  le  siège; 

,\\^le  côié  de  derrière'-  le  côté  qui  est  le  plus 

i,{,     en  arrière; 

,    „te  voûte''     \ 

j         •    /  ««   I  comme  a  la  fourche  de  devant. 
•    5>^^^  pieas     )       ,(.,   ,5J.  ,,,j    'j[^|iH'viui 

.,j}., Comme  la  fourche  de  devant  est  abaissée, 

C'est  aussi  le  cas  avec  la  fourche  de  derrière, 

mais    cet   abaissement   n'est   pas    dans    un   plus 

haut    dégrè    que    la    fourche    est    en   état   de 

donner   l'appui   nécessaire  au  cavalier,   et  à  Jft 

charge  de  derrière., ^rn^^i   ^. 


26 


Les  fourches  plus  basses  amènent  une  selle 
plus  basse.  —  Le  cavalier  s'approche  donc 
par  là  du  cheval,  et  de  cette  manière  l'assiette 
vascillante  de  la  selle  hongroise  est  entièrement 
levée.  — 

On-y-voit  en  même  tems  que  l'arçon  décrit 
a  pour  base  la  selle  hongroise  et  la  selle 
anglaise,  à  la  dernière  des  quelles  son  siège 
a  plus  resemblance.  Mais  dans  la  selle  men- 
tionnée l'appui  des  cuisses  et  le  siège  (l'appui 
du  derrière)  sont  entièrement  confondus,  de 
manière  que  le  cavalier  appuie  simultanément 
sur  le  derrière  et  sur  la  partie  intérieure  des 
cuisses  depuis  l'enjambée  jusqu'à  la  partie  in- 
térieure des   genoux.  — 

Cette  position  est  d'autant  plus  commode 
que  la  cuisse  touche  également  par  tout,  ce 
qui  s' ensuite  de  la  forme  des  côtés  de  la  selle 
qui  penche  également  depuis  le  milieu  du 
siège;  par  où  la  surface  de  la  selle  devient 
parallèle  aux  côtes  du  cheval.  —  ,,Ceci  est 
bien  le  cas  à  la  selle  hongroise  —  supposé  que 
le  loup  n'est  pas  si  élevé  ou  que  la  selle  n'est 
pas  trop  grossie  par  le  panneau  —  plus  qu'à  la 
selle  anglaise  et  la  selle  royale  (nommée  alle- 
mande), car  le  siège  de  celles-ci,  qui  ressemble 
le  plus  au  tabouret,    forme   par  sa  surface  un 


2T 


angle  avec  le  plat  de  la  cuisse,  d^où  il  s'ensuit, 
que  dans  une  telle  selle  la  cuisse  n'appuie  pas 
également,  sur  ïtous  les  points,  à  tous  les  mou- 
vements le  corps  du  cavalier.  —  Quand  des 
mouvements  surviennent  pour  le  cavalier,  monté 
dans  la  selle  anglaise,  où  il  a  besoin  de  se  fier 
au  serrement  pour  faire  un  coup  tranchant 
ou  un  coup  de  pointe,  il  est  forcé  de  quitter 
son  siège,  et  ne  reste  maître  que  de  la  moitié 
du  serrement. 

Tout   homme  qui  entre  en  lutte  dans  une 
telle  selle,  constatera  cette  assertion.  — 

imiiu      c.     La  garniture, 

1.     A  la  fourche  de  devant 

elle  consiste  en  deux  bandes  de  fer,  qui  cou- 
vrent la  jointure,  savoir 

„la  bande  de  gari^ot'^  qui  en  suivant  la  voûte 
s'appuie  aux  bords  supérieures  des  lames; 
,,/a  contre  bande'^^  qui  couvre  la  jointure  au 
dessus,  elle  diminue  en  largeur  vers  les 
bouts.  Par  chacun  de  ces  bouts  passe 
yyle  bouton  de  fonfe'^  (F\g.  i.  h.)  et  au  dessus 
de  celui-ci  „un  rivet''  (iv)  qui  passe  par  la 
branche  de  la  fourche  et  par  la  lame.  — 
Par  la  bande  du  garrot  et  par  la  contre- 
bande   passent   4  rivets    qui  les  fixent.  — 


28 

fiiUfti         2.     A  la  fourche  de  derrière  it 

au|  côte   de  derrière  (Fîg.  i.   b.)  il  se  trouve  „le 
croissant"  (K)  une  pièce  de  dimi-rune.^iiii>'»^^lî-^ 
A  chaque  branche  un  crampon  (K)  pour  les 
courroies  externes  du  porte-mauteau.     n^/uoiu 

^^,  Par  les  branches  des  fourches  et  des  lames 

passent  pour  les  joindre  outre  les  deux  ^— 
nommes  à  la  garniture  de  devant  (iv)  —  encore 
6  rivets  (M)  (ainsi  8  entout)  dont  deux  passent 
par  chacune  des  branches  des  fourches  et  par 
les  lames.—  i-iu;  *  <.;/iiyd  ai^u 

On  a  préféré  des  rivets  au  lieu  des  che- 
villes qui  puissent  glisser  et  occasionner  des 
blessures. 

Les  rivets  permettent  de  faire  f arçon  plus 
mince,  sans  l'affaiblir,  tandis   qu'avec  des  che- 
villes il  faut  un  bois  plus  épais  pour  les  tenir. 
)iuo/  ;;i  Ji4.     U archet  des  étrivières 
;'•*/(«(;(  -^'lî*  h  rïu>i(Fig.I.    S.  c.  «tvo  .;..4*^;; 

consiste  en  un  archet  (m.  o.  m.)  qui  à  chaque 
bout  a  un  petit  plat  à  trou,  par  lequel  passe 
un  rivet  qui  la  tient  aux  l'ames.  — 

De  cet  archet  sortent  en  ligne  horizontale 
les  deux  bras  (p)  munis  de  roulettes  ,,1". 

Ces  bras  terminent  par  une  pièce  (p)  qui 
entre  sous  la  bande  de  garrot  et  est  fixée 
par. un  rivet.  —  o      «  nj 


29 


'^)i\  L'emploi  de  cet  archet  au  lieu  des  trous 
pour  les  étrivières  percés  par  les  lames,  a  outre 
Tavantag-e  qu'il  permet  que  la  masse  des  lames 
peut  être  bien  plus  mince  qu'en  g^énéral,  celui 
de  donner  à  la  selle  plus  de  force  en  réunis- 
sant les  lames  et  celles-ci  avec  la  fourche  de 
devant.  -^nj'>'n'n;  Ji»>  f^in*i'>ff  wah  p.nsvf^  j^i'^iri*» 
En  plaçant  les  étrivières  plus  en  avant, 
on  a  obtient  pour  le  cavalier  une  position 
aisée  et  libre,  aussi  bien  pour  les  cuisses  que 
pour  les  jambes,  de  manière  qu'il  peut  les 
remuer  avec  facilité  en  avant  et  en  arrière 
selon  le  besoin.  —  •>;i>j;ii{:)  si 

Anoii    nos    j^*;{|  >c»fli;7/:    innJ-j 

^a  Oâ'  voit  par  là,  que  quand  le  cavalier  prend 
la  position  normale,  les  étrivières  suivent  par- 
faitement l'os  de  la  jambe,  en  tout  étant  visible 
devant  lui.   —  'b    Ht 

"<^  On  a  toujour  Ml  entendu  exiger  à  la  leçon 
d'équitation  que  le  cavalier  doit  retirer  les 
genoux,  afin  que  les  étrivières  —  comme  il 
est  dit  —  fussent  visible  devant  Tos  île  la 
jambe!"  —  Mais  comment  fallait-il  entendre 
ceci?  C'est ^ que  l'auteur  n'a  pas  pu  compren- 
dre, car,  —  comme  les  étrivières  de  la  selle 
hongroise  sont  placées  tellement  eu  arrière 
qu'ils    se    trouvent    souf  les  cuisses,    il  devient 


30 


impossible  au  cavalier  de  garder  une  attitude 
libre  et  naturelle.  — 

La  selle  de  ma  construction  n'a  pas  de 
ces  inconvénients.  —  Le  cavalier  qui  doit  avan- 
cer le  corps  pour  porter  un  coup  tranchant 
ou  de  pointe,  y  trouve  un  appui  dans  les 
étriers  sans  rien  perdre  du  serrement  ou  de 
la  balance.  — 

Il  est  clair  que  le  soutien  des  étriers  est 
bien  important  pour  le  cavalier.  —  Mais,  — 
si  les  étriers  doivent  remplir  leur  destination, 
il  faut  qu'ils  soitent  appliqués  de  manière  que 
la  charge  (c'est  a  dire,  le  corps  du  cavalier), 
en  étant  avancée,  ne  déplace  pas  son  poids 
tant  en  avant  du  point  de  soutient  (qui  se 
trouve  dans  Tétrier  pendant  perpendiculaire- 
ment) qu'il  porte  la  tendance  perpendiculaire 
en  tel  degré  que  le  cavalier  ne  puisse  pas 
éviter  de  s'appuyer  sur  la  charge  de  devant, 
ce  qui  est  le  cas  avec  la  selle  hongroise  où 
les  étriviéres -comme  il  fut  dit  —  se  trouvent 
tout  à  fait  en  arriére.  — • 

Il  est  encore  à  remarquer.  Quand  les 
étriviéres  sont  placées  ainsi  il  serait  difficile 
au  cavalier  de  porter  (soulever)  le  cheval,  au 
cas  que  celui-ci  bronche  pendant  l'attaque  ou 
en  faissant  un  saut. 


31 


d.     LéQ  loup 

(Pig.  ï.  -  W.) 

«st  une   courroie  environ  de  19"  de  long,  de 

large  4",  et  fixée  aux  fourches  par  des  petits 

clous.  — 

Cloué  ou  bout   de  la  fourche,  de  derrière, 

le    loup    est    fendu   au    milieu    à   une  distance 

d'environ    5",    et   les   deux  parties   sont  tirées 

vers  les  côtés  pour  avoir  par  là  un  siège  plu» 

large,  et  pour  empêcher  que  la  courroie  blesse 

le  cavalier. 

Au    milieu    du   loup    se    trouvent  4   trous 

pour   un  lacet  qui  sert  à  attacher  la  courroie 

du  dos  à  la  selle. 

Pour  plus  de  soulagement  du  cavalier  la 
fourche  de  derrière  est  creusée  à  son 
côté  intérieur,  le  loup  obtient  par  là 
plus  d'élasticité,  et  le  cavalier  se  trouve 
sur  un  plan  parfaitement  égal,  uni  et 
commode,  sant  être  gêné  par  au  cun  frotte- 
ment de  la  fourche  de  derrière.  — 
A   la   partie    de  devant  du  loup  se  trouve 

un  petit  anneau  quarré  avec  rouleau: 

„L'anneau  de  suspension!'^   (F»g- 1-  —  o.)   pour 

la  courroie  de  suspension  (la  courroie  du  milieu 

de  manteau). 

Le  loup  est  uni  aux  lames  par  des  lacets; 

mais  pour  faire  le  siège   parfaitement   uni,    et 


32 


pour    éviter  les  petites   inégalités  qui  provien- 
nent ordinairement  par  Jes  lacets  qui   tiennent 
le  loup   aux  lames,  il-y-a  une  courroie  étroite, 
cousue  sous  le  loup,   des  deux  côtes  pour  les 
trous  des  lacets.  — 

Pour  éviter  toutes  les  peines  et  les  incon- 
vénients occasionnés  par  l'ajustement  de  la  selle 
ordinaire,  qui  est  nécessaire  aux  arçons  hon- 
grois, mais  qui  ne  peut,  sans  de  grandes 
difficultés,  avoir  lieu  en  campagne,  on  a  adopté 
une  seule  mesure  d'arçon  applicable  à  tous  les 
chevaux,  d'autant  plus  que  toutes  les  épreuves 
et  les  essais  qui  ont  été  faits  aussi  bien  en 
Danmarc  qu'en  Suéde  et  Norvège  etc.  on  n'a 
employé  des  arçons  que  d'une  grandeur  et 
dimension,  sans  égard  à  la  différence  de  la 
forme  du  dos  du  cheval,  même  sans  aucune 
modification  de  la  sous -couche  (les  coussins 
des  lames).  ,h>ji£iiu»t 

Et  néanmoins  ces  essais  ont  produit  le 
résultat  le  plus  favorable  en  ce  qu'aucun  cheval 
n'a  été  blessé.  —  ; ,  n;  ^»5ïiiijj>  ;;j;>i.i;:;  u\  i-^  .m 
rjî  Si  cependant  se  trouvait  un  cheval  qui  eût 
le  garrot  si  extraordinairement  haut  qu'à  cet 
endroit  la  selle  pût  le  blesser;  cet  inconvénient 
serait  aisément  levé  en  augmentant  la  sous- 
couche  des  lam€s.  m  .j   '•»,.»< 


33 


Il  serait  de  même  d'un  cheval  qui  aurrait 
le  dos  extraordinairement  droit,  ou  qui  serait 
très  ensellé:  en  ce  cas  on  aurait  le  parallé- 
lisme entre  la  selle  et  le  dos,  en  augmentant 
la  sous -couche  ou  vers  les  bouts  ou  vers  le 
milieu.  — 

On  s'était  convaincu,  qu'en  observant  les 
soins  usités  par  la  cavalerie  sous  l'action  de 
seller,  —  l'emploi  de  ma  selle  garantit  par- 
faitement le  cheval  du  blessement.  —  Ce  qu'on 
peut  d'autant  plus  entendre  que  ces  selles 
ajant  été  employées  par  l'artillerie  aux  chevaux 
du  train,  ont  donné  les  résultats  aussi  avan- 
tageux qu'à  la  cavalerie.  —  Une  preuve  ulté- 
rieure de  l'utilité  de  cet  arçon  est  qu'on  s'en 
est  même  servi,  au  lieu  de  coussinet  de  charge 
du  sous -verge,  et  on  l'a  employé  à  ce  but 
avec  entière  réussite  pour  le  cheval  qui  tire 
dans  la  fourchette  de  l'avant -train  d'affût.  — 
Ce  changement  est  d'autant  plus  convenable 
que  l'équipage  de  selle  de  l'artillerie  devient 
plus  égal;  et  comme  la  selle  et  le  harnais 
sont  rendus  entièrement  indépendant  l'un  de 
l'autre,  le  paquetage  est  aussi  arrangé  de  la 
même  manière  que  celui  de  la  cavalerie:  on 
pourrait,  au  cas  que  les  chevaux  fussent  tués, 
les  remplacer  par  des  chevaux  de  cavalerie 
tout    équipés.    —     L'enharnachement    de    tels 


-34 


chevaux  est  exécuté  au  plus  vite  en  débou- 
clant la  sangle  et  la  courroie  d'en  bas  de 
verge  du  collier,  et  en  tirant  le  tout  de 
derrière  au  dessus  de  la  selle.  —  Il  faut 
remarquer  que  la  courroie  du  dos  du  harnais, 
est  dans  ce  cas  conduit  par  la  sellerie  et  est 
attachée  devant  à  la  fourche  par  la  courroie 
du  milieu  du  manteu.  —  Il  est  clair  qu'un 
arçon  qui  s'était  montré  capable  de  résister 
au  frottement  très  augmente,  sans  nullement 
molester  le  cheval,  était  de  nature  à  satisfaire 
à  tout  ce  qu'on  peut  exiger,  aussi  doit  être 
régardé  de  bonté  essentielle. 

Lorsqu'on  pose  l'arçon  sur  un  plan  horizon- 
tale, la  distance  perpendiculaire  entre  les  points 
les  plus  élevés  des  fourches  doit  être  7"  au 
dessus  de  ce  plan. 

La  distance  entre  les  points  les  plus  élevés 
des  fourches  est  19".  —  De  la  longueur  de  21"  6'" 
qui  font  les  lames,  15"  6"'  font  la  charge  (la 
couche  de  la  selle  proprement-dit)  et  il  en  reste  6'' 
dont  les  3"  sont  pour  l'arrondisement  de  devant 
et  les  autre  3"  pour  celui  de  derrière.  —  La 
largeur  de  la  charge  de  la  selle  est  comme 
il  suit: 

Le  dessous  de  devant    10"  6'"  et  le  dessus  6" 
.,  d'en  arriére  12"  3"'  „  6"  6'" 

„  au  milieu        9"  6'"  ,,  5" 


35 


La  hauteur  de  la  sellerie  est  sur  le  plan 
nommé  6"  de  devant  et  5''  d'arrière.  — 

L'arçon  avec  la  garniture  et  le  loup  pèse 
environ  5"  livre.  — 


n.    LES  GDIRS  ET  LES  COURROIES. 

Tous  les  lacets  qui  se  trouvent  à  la  selle 
hongroise  —  exepté  les  lacets  du  loup  et  les 
lacets  de  la  sangle  —  sont  évités  à|la  selle 
mentionnée. 


L'expérience  l'a  suffisamment  démontré,  que 
ces  courroies  (lacets)  se  détendent,  ce  qui  arrive 
surtout  avec  les  lacets  des  fontes;  —  elles  ren- 
dent d'ailleurs  tout  l'assemblage  très  compliqué 
et  demandent  long  tems  pour  réunir  les  différen- 
tes parties.  — 

Où  il-y-a  grande  résistance  il  est  difficile 
d'empêcher  que  le  noeud  qui  doit  tenir  le  tout 
de  glisser;  et  comme  il  est  plus  aisé  et  plus 
vite  d'attacher  à  boucle  les  différentes  parties, 
que  de  les  attacher  à  noeud,  la  boucle  est  la 
serrure  la  plus  solide,  en  particulier  pour  les 
courroies  et  les  sangles;  ainsi  il  est  juste  de 
supprimer  les  noeud  et  les  noeuds  coulants.  — 

3- 


36 


a.    La  sangle  de  devant  avec  les  lacets 
et  sa  courroie  à  boucle. 

(Tab.  III.   Fig.  ir.  a  et  IV.  b.) 

Cette  sangle  consiste  en  deux  pièces  dont 
celle  à  droite  est  un  peu  plus  longue  que  celle  à 
gauche.  Toutes  deux  ont  à  l'un  bout  quelques 
trous  de  lacets  et  à  l'autre  un  anneau  à  rouleau. 

La  sangle  est  attachée  à  la  selle  par  des 
lacets,  un  à  chaque  côté.  — 

Ces  lacets  qui  sont  rétrécis  vers  les  bouts 
doivent  être  mis  à  l'arçon  avant  les  coussins 
des  lames. 

L'attachement  de  la  sangle  est  fait  de  la 
manière  suivante  (voyes  la  figure  Ilf.  au  plan  \.) 

La  sangle  est  mis  sur  les  lames,  ainsi  que 
quatre  trous  de  lacets  des  premières  se  trouvent 
directement  au  dessus  de  quatre  trous  de  lacets 
des  dernières. 

Le  lacet  avec  l'un  de  ses  bouts  est  tiré  du 
haut  en  bas  par  le  trou  (a)  et  du  bas  en  haut 
par  le  trou  (d),  encore  une  fois  par  les  mêmes 
trous,  —  maintenant  le  lacet  est  tiré  par  les 
trous  (b)  et  (c)  deux  fois;  —  et  enfin  le  bout  du 
lacet  est  mis  sous  la  partie  de  la  courroie  qdî 
se  trouve  entre  les  trous  (b)  et  (d). 

La  sangle  est  serrée  par  une  courroie  de 
boucle  (courroiie  coulante)  (m)  qui  est  attachée 


S7 

à  la  pièce  droite.  —  Le  bout  est  introduit  par 
Tanneau  (e)  de  la  pièce  de  sangle  à  gauche,  et 
enfin  après  être  tirlé  par  la  boucle  (c)  et  serré, 
il  est  introduit  dans  les  passants  (g)  et  (h).  — 

On  verra  par  l'arrangement  fait  à  la  sangle 
que  le  serrement  de  celle-ci  s'effectue  plus  aisé- 
ment, et  qu'eu  ce  cas  la  selle  n'est  pas  exposée 
à  glisser  vers  le  côté  droite  ce  qui  est  ordinaire- 
ment le  cas  à  la  selle  hongroise,  car  en  serrant 
la  sangle  le  cavalier  n'a  besoin  que  de  mettre 
la  main  gauche  sur  la  sangle  près  au  dessus 
de  l'anneau  à  rouleau  de  même  côté  et  presser 
la  sangle  vers  le  côté  du  cheval,  tandis  que  la 
sangle  est  serrée.  — 

En  baissant  la  boucle  de  la  sangle  de  manière 
que  la  serrure  est  placée  sous  le  ventre  du 
cheval,  on  a  obtenu  que  le  boucle  ne  puisse 
gêner  ni  frotter  les  jambes  du  cavalier.  — 

b.     La  sangle  de  derrière  (le  surfaix) 

(Fig.  V.) 

est  comme  la  sangle  de  devant  pourvue  des 
anneaux  à  rouleaux,  un  à  chaque  bout.  —  Cette 
sangle  est  comme  la  première  serrée  avec  une 
courroie  coulante  (m). 

Une  des  conditions  principales  pour  empêcher 
la  selle  de  blesser  est  de  la  retenir  à  sa  place. 


38 


C^6st  ce  qu'on  obtient  en  donnant  à  l'appui  des 
lames  la  plus  g-rande  étendue  possible,  afin  que 
ces  lames  remplissent  toute  la  couche  de  la 
selle,  depuis  le  bords  de  derrière  de  l'omoplate 
jusqu'à  en  arriére ,  pour  que  tout  le  poids  du 
cavalier  se  trouve  précisément  entre  le  garrot 
et  la  croupe. 

Le  plat  des  lames  doit  être  parallèle  avec 
le  dos  du  cheval,  et  la  couche  de  la  selle  entière- 
ment indépendante  de  la  couche  de  la  sangle, 
c'est  à  dire,  la  selle  et  la  sangle  doivent  être 
réunies  de  manière  que  la  dernière  ne  puisse 
glisser,  ni  en  avant  ni  en  arriére,  et  par  là  tirer 
la  selle  avec  elle.  — 

Pour  obtenir  cet  effet,  la  sangle  ne  doit  pas 
seulement  être  posée  à  l'endroit  du  cheval  qui 
forme  la  couche  naturelle  de  la  sangle,  mais  il 
faut  aussi  qu'elle  soit  posée  perpendiculairement; 
car  par  là  elle  est  empêchée  de  glisser.  — 

En  réunissant  la  sangle  et  l'arçon,  on  pose 
le  dernier  au  dos  du  cheval,  et  lui  donne  la 
juste  position,  on  cherche  la  couche  naturelle 
de  la  sangle  sous  la  poitrine  du  cheval,  puis  on 
tire  une  ligne  perpendiculaire  jusqu'aux  lames, 
et  enfin  à  ce  point  on  attache  la  sangle. 

De  cette  manière  la  sangle  reste  à  sa  place 
sans  faire  d'autre  effet  que  de  tenir  la  selle  d'un 
poids  perpendiculair.  — 


39 


Si  l'on  n'observe  pas  cette  règle,  la  sangle 
ne  fait  pas  l'effet  désiré,  puis  qu'elle  ne  manque- 
rait pas  —  sous  les  mouvements  du  cheval  — 
de  prendre  la  position  perpendiculaire,  si  après 
être  serrée  elle  se  trouvait  dans  une  position 
oblique;  et  en  ce  cas  la  sangle,  en  s'avançant, 
tirerait  la  selle  avec  elle,  jusqu'à  ce-que  la  par- 
tie supérieure  de  la  sangle  se  trouvait  perpen- 
diculairement sur  le  point  où  la  sangle  est  mise 
sous  le  ventre  du  cheval.  — 

Si  encore  la  sangle  —  après  avoir  été 
attachée  dans  une  position  oblique,  la  sangle  a 
pris  une  position  perpendiculaire,  elle  est  trop 
longue  et  ne  peut  présenter  à  la  selle  le  soutien 
attendu. 

Il  est  donc  nécessaire  d'attacher  la  sangle  à 
l'endroit  des  lames  qui  se  trouve  perpendiculaire- 
ment disposé  au  dessus  de  la  couche  naturelle 
de  la  sangle  c'est  à  dire  sous  le  ventre  du 
cheval.  — 

Ce  point  dépend  de  diverses  formes  de 
chevaux;  ce  qui,  en  un  mot,  fait  plus  ou 
moins  avancer  la  sangle.  Il  est  facile  de 
reconnaître,  que  cette  différente  manière  d'at- 
tacher la  sangle,  peut  être  emploj'ée  à  cette 
selle,  puisque  la  position  de  la  fourche  de 
devant,    dont   il    fut    question   et  par  la  quelle 


40 


l'entre-deux  de»  laines  est  prolongé,  lui  fournit 
la  place. 

Le  norpbre  des  trous  du  lacet  de  la  sangle 
est  donc  augmenté  jusqu'à  six  de  chaque  côté, 
tandis  qu'à  la  selle  hongroise  il-ny-en  a  que 
quatre.  — 

On    objectera  peut-être  à  cet  arrangement 
que    la   position    de   la   sangle,    plus   en    avant 
qu'à    l'ordinaire,    ferait    trop    appuyer   la   selle 
avec  sa  partie  de  devant;  —  mais  on  pourrait 
répondre  à  cette  remarque:  „Qu'outre  qu'il-y-a 
un  contre-poids   du    cavalier   au    siège   qui  est 
reculé  considérablement,  on  a  prévu  cet  incon- 
vénient,   et  on  l'a  entièrement  levé  en  plaçant 
la    sangle    de    dessus    (le    surfaix)    derrière   la 
sangle  ordinaire,  par  où  la  pression  de  devant 
est  contreballancée  par  la  pression  de  derrière. 
Les    avantages    obtenues   par   cet    arrange- 
ment (les  sangles  l'une  à  côté  de  l'autre)  sont: 
Qu'on   a   par   là   une    sangle    plus  large,  ce 
qui     sert    non    seulement    à    soulager    le 
cheval,    mais    à    ce   qu'on    n'a   pas   besoin 
de    tant    serrer  la   selle,    comme   c'est  le 
cas    de   la    selle  hongroise  où  les  sangles 
se  trouvent  l'une  sur  l'autre. 

En  sorte  qu'en  route  les  sangles  de 
cette  selle  sont  de  Finfluence  moins  nuisible 
qu'à  la  selle  hongroise; 


41 


que    la    pression    qui    vient    de    ce    que   le 
cavalier,  en  se  servant  de  Tanne  blanche, 
avance   le    corps  ou  Tincline  de  côté,  est 
moins  sentie  du  cheval  quand  la  selle  est 
,.   ..|j reténue    par    la    sangle    large,    que   lors- 
qu'elle est  fixée  par  la  sangle  étroite;  — 
car  la  selle  avec  des  sangles  voisines  (Fune 
à  côté  de  l'autre)  a  un  plan  plus  grand, 
plus  étendu,    et  reste  plus  ferme  et  plus 
immobile  ; 
que    Tune    des   sangles    peut   être    détachée 
ou  lâchée  sans  qu'on  ait  besoin  de  toucher 
à  l'autre  ou  la  détacher; 
qu'il  est  aisé  de  serres  les  sangles  qui  cou- 
chent  l'une    à    côté   de   l'autre;   car  avec 
celles-là    il    est   au   pouvoir   du    cavalier, 
en    les    serrant   peu  à  peu  et  alternative- 
ment,   d'empêcher   que    le    cheval  —    en 
se  gonflant  —  gêne  le  serrement,  ce  qui 
n'est  pas  toujours  obtenu  par  les  sangles 
posées    l'une   sur  l'autre:    attendu    que   le 
cavalier    présume    la    selle    bien    sanglée, 
tandis  que  le  contraire  a  lieu,   ce   qui  se 
montre    à    une    très    courte    distance    de 
marche. 
La   sangle    étroite  n'offre  pas  la  résistance 
nécessaire   pour   faire   rester  immobile  la  selle 
tant   en   la  montant  que  lorsqu'on  en  descend. 


'  42 

En  général  la  selle  glisse,  dans  ces  deux  cas, 
du  côté  gauche,  et  le  cavalier  est  obligé,  i en 
mettant  pied  à  terre,  d'appuyer  sur  la  fourche 
de  derrière,  et  quand  il  eût  monté  d'appuyer 
sur  rétrier  à  droite,  pour  remettre  la  selle  à 
sa  place;  ce  ci  n'est  pas  le  cas  de  la  selle 
d'écrite  qui,  même  avec  des  sangles  rélâchées, 
reste  immobile. 

11  n'est  pas  douteux  quil  faut  regarder 
comme  un  avantage,  de  pouvoir  resangler  sans 
détacher  les  deux  sangles,  car  on  évite  par  là 
que  la  selle  se  détache  entièrement. 

On  demande  peut-être  —  si  Ton  gagne 
par  là? 

En  ce  cas  on  se  permetterait  de  répondre: 
Le    resanglement    a   ordinairement    lieu  en 
route,  pour  assurer  la  fermeté  de  l'assiette  de 
la  selle,   enfin  d'empêcher  le  blessement.  — 

Le  cheval  aurait  pu  avoir  été  si  long  tems 
sellé  que  —  par  digestion  ou  par  d'autres 
causes  il  est  raminci,  alors  les  sangles  sont 
relâchées,  et  le  cavalier  est  obligé  de  resangler. 
S'il  se  trouve  en  colonne  ou  en  détache- 
ment, et  qu'il  est  obligé  de  faire  halte  à  ce 
sujet,  son  cheval  se  trouvant  seul  en  arrière 
—  deviendra  impatient.  Dans  une  telle  situa- 
tion le  cavalier  se  trouve  réduit  à  la  manière 
ordinaire    de   sangler,    qui   consiste  à  détacher 


43 


(déboucler)  les  denx  sangles,  ce  qui  est  fort 
de i favorable  ;  car  le  cheval  n'a  qu'à  se  tour- 
ner pour  que  la  selle  tombe  à  terre. 

Si  le  resanglement  doit  se  faire  à  proxi- 
mité de  l'ennemi,  et  qu'on  peut  attendre  à 
chaque  moment  d'être  surpris,  une  telle  situa- 
tion devient  plus  sérieuse  et  fort  dangereuse 
pour  le  cavalier. 

Là  où  les  sangles  sont  possées  l'une  à  côté 
de  l'autre,  on  n'a  pas  besoin  de  détacher  les 
deux  sangles  en  même  tems  —  quand  il  faut 
replacer  la  selle;  car  on  n'a  qu'à  déplacer 
peu  à  peu  la  selle  et  les  sangles  vers  l'endroit 
où  elles  doivent  être.  —  Ce  qui  n'est  pas 
difficile  aux  sangles  rélâchées  (quand  celles-ci 
se  trouvent  à  côté  l'une  de  l'autre).  A  ce 
fait,  on  saisit  la  selle  aux  fourches,  une  main 
par  devant  et  l'autre  par  derrière,  et  en  soule- 
vant la  selle  —  on  l'avance  ou  la  recule  autant 
que  de  besoin,  puis  on  introduit  les  main  à 
plat  (le  plat  intérieur  vers  le  dehors  et  les 
pouces  vers  le  haut)  derrière  les  sangles,  et 
retire  celles-ci  en  avant  ou  en  arrière  jusqu'à 
ce  qu'elles  posent  perpendiculairement.  —  Enfin 
on  serre  les  sangles. 

Il  faut  pourtant  s'assurer  que  la  sous- 
couche  de  la  selle  n'a  pas  de  plis,  eu  passant 
le  plat  de  la  main  en  avant  et  en  arrière  sur 


44 


les  côtés  sous  les  lames.  -^  Il  faut  aussi 
observer  que  la  chabraque  se  trouve  assez 
en  arrière  pour  que  le  porte-manteau  repose 
dessus.  — 

Quant  au  changement  du  lacet  long,  qui 
se  trouve  aux  surfaix  réglés,  avec  un  serre- 
ment égal  à  celui  de  la  sangle  de  devant,  on 
remarquera: 

Qu'il  est  plus  aisé  et  plus  vite  de  boucler 
le  surfaix  (la  sangle  de  derrière)  que  de  le 
lacer.  Chacun  qui  a  essayé  les  deux  cas 
l'approuvera. 

Outre  que  le  noeud  hongrois,  qui  serre 
la  courroie  nommée,  peut  se  défaire  sous  le 
mouvement,  dans  quel  cas  le  cheval  marche 
aisément  sur  la  courroie,  on  j  est  aussi  exposé 
pendant  la  marche  ou  au  bivouac,  lorsqu'en 
resanglant  on  est  obligé  de  détacher  la  sangle 
de  dessus  tandis  que  la  sangle  de  dessous  est 
serrée.  La  courroie  longue  pend  alors,  elle 
n'est  pas  seulement  exposée  à  être  foulée  du 
cheval  du  cavalier,  mais  aussi  de  celui  de  son 
camarade.  —  Si  la  courroie  est  ainsi  déchirée, 
elle  a  besoin  d'être  nouée,  et  lorsque  le  tems 
le  permet,  d'être  consue,  si  l'on  n'a  pas  une 
courroie  de  réserve;  mais  ce  serrement  (rentrai- 
ture)  qui  produit  un  noeud,  ou  au  moins  une 
inégalité,  rend  difficile   de  serrer  la  sangle  et 


45 


peut  élre   par  son  racourcissenient,    serait   elle 
rendue  trop  courte.  -^^ 

Le  jeune  cavalier  est  souvent  porté,  en 
serrant  le  surfaix,  de  le  serrer  trop  fort,  • — 
la  cause  en  est  le  moins  d'effort  qu'il  faut 
pour  lacer  au  lieu  de  boucler:  d'un  autre 
coté  il  tient  à  ce  que  le  surfaix  n'a  point  de 
trous,  comme  la  susdite  sangle,  qui  lui  servi- 
raient de  mesure. 

Le  panneau  qui  à  la  selle  hongroise  est 
regardé  si  nécessaire  —  en  partie  pour  em- 
pêcher le  cavalier  sentir  les  noeuds,  que  les 
lacets  occasionnent,  ainsi  que  la  sangle  avec 
sa  boucle  dans  la  couche  de  cuisse,  et  en 
partie  pour  adoucir  le  siège  tranchant  que  le 
loup  élevé  produit;  dans  la  selle  proposée 
le  panneau  en  question  est  supprimé  par  la 
surface  unie,  qui  au  moyen  d'une  construction 
différente  de  l'arçon,  est  donnée  au  siège  et 
au  moyen  du  placement  des  sangles  l'une  à 
côté  de  l'autre  et  des  étrivières  avancées  par 
où  le  siège  du  cavalier  est  rendu  entièrement 
libre. 

L'inventeur  qui,  dans  l'espace  d'un  nombre 
d'années  avait  continuellement  fait  l'usage  de 
la  selle  de  la  construction  décrite,  avait  acquis 
la    conviction    par   l'expérience,    ,,que  le  siège 


46 


^'ans  panneau    est  bien  préférable   à  celui  d 
panneau.*' 

Il  est  connu  qu'en  élevant  le  siège  par 
quoi  que  ce  soit,  on  le  rend  non  seulement 
incommode,  mais  Tenjambée  devenue  trop 
courte,  en  prive  l'assurance,  sans  dire  qu'en 
l'élevant  on  augmente  le  poids  pour  le  cheval 
en  rendant  l'assiette  de  la  selle  balottante.  — 
Au  sur  plus  il  est  autant  désagréable  que 
nuisible  pour  l'homme  d'être  assis  sur  un 
coussin  tout  mouillé  après  avoir  été  long  tems 
exposé  à  la  neige  ou  à  la  pluie.  —  Le  siège 
qui  peut  être  sec  dans  toutes  les  circonstances 
est  assurément  à  préférer.  —  Par  cette  raison 
on  a  adopté  une  couverture  de  cuir. 

c.     ZéŒ  couverture 

(Tab.  I.    Fig.  VI.) 

sert  à  donner  à  la  selle    un   bel   extérieur,    et 
en   partie    à   ce   qne    les    pendants    descendent 
aux    côtés  du    cheval,    pour   affermir   la   selle, 
pour  garantir  le  cheval  contre  la  friction  cau- 
sée par  les  étrivières,  les  sangles,  les  armes  etc. 
Elle  consiste  en: 
„Le  siège^^  (a)  qui   à  la  fabrication  est  tendu 
mouillé  sur  l'arçon,  par  quoi  il  devient  en- 
tièrement uni.  —  En  étant  plié  sur  la  fourche 
de    derrière   et   cousu    à    deux   endroits,    il 
forme 


47 


,,/e  derrière^''  (b); 
►    „fe^  devants^'  (c)  sont  cousus  au  siège  j 
^,l€s  pendants^'  (d)  cousus  aux  devants  et  au 
siège.  — 

A  la  partie  de  devant  du  siège  se  trouve 
„îm  troii^'  (o)  pour  Fanneau  de  suspension,  et 

vers  le  derrière: 
„îm  trou''  (B)  pour  la  courroie  du   milieu   de 
porte-manteau. 

Aux  pièces  de  devant  à  chaque  côté 
„îm  trou''  (V)  pour  les  étrivières; 
„wne  boutonnière"'  (H)  pour  le  bouton  de  fonte. 
Entre  les  pendants  et  les  devants  se  trouve 
une  ouverture  nommée 
„la  fente  de  sangle''  (m.  n.)  par  la  quelle  entre 
la  sangle  de  devant,  pour  appuyer  les  pen- 
dants. — 
Aux  clapets  (pendants)  se  trouve  encore 
»jdeux  passants"  (r.  et  s.)  à    chaque  côté  pour 
les    courroies    externes   de  manteau    et   la 
courroie  de  tour  (de  guindage). 

Cette  Couverture  (vi.)  est  détachée,  et  peut 
être  ôtée  et  remis  à  volonté.  —  Il-n'y-a  donc 
rien  qui  empêche  que  le  cavalier  n'ayant  pas 
besoin  des  fontes  et  des  sacoches,  monte  sans 
cette  couverture,  comme  aux  exercises  jour- 
naliers, pour  dresser  le  cheval  etc.,  sanv«5  être 


48. 


incommodé  de  la  dureté  de  la  selle;  car  cette 
selle  à  nu  a  précisément  la  qualité  que  le  cava- 
lier peut  demander,  savoir  pour  Tos  sacre 
l'élasticité  du  loup  et  pour  les  muscles  des 
cuisses,  une  surface  unie,  dure  et  fraîche;  — 
ce  qui  est  obtenu  en  ce  que  les  noeuds  des 
lacets  —  appliquant  la  sangle  plus  en  avant  — 
sont  ôtés  de  l'endroit  où  s'appuient  la  cuisse, 
et  les  sangles  couchées  l'une  à  côté  de  l'autre. 
—  Comme  ces  qualités  préservent  le  frottement, 
la  selle  unie  préserve  aussi  que  le  cavalier  soit 
échauffé.  —  C'est  par  ces  raisons  qu^on  a  taché 
de  conserver  à  la  construction  de  cette  couver- 
ture, la  position  parallèle  aussi  bien  à  l'arçon  à 
nu,  qu'aux  côtés  du  cheval. 

d.     LéQS  etrivières  et  les  étriers. 

1.  Les  éh'ivières 
sont  comme  celles  à  l'ancien  usage.  On  observe 
cependant  en  mettant  ces  courroies,  que  les  bouts 
en  soient  introduits  de  dehors  sous  les  rouleaux  à 
l'archet  des  étriviéres^  et  qu'elles  soient  bouclées 
de  manière  que  les  boucles  se  trouvent  près  de 
l'archet.  Cet  arrangement  est  d'autant  plus  con- 
forme au  but  et  il  convient  d'autant  mieux  au 
cavalier  qu'il  est  en  état,  même  de  l'assiette,  de 
régulariser  aisément  les  étriviéres,  selon  les 
circonstances. 


49 


2.     Les  étriers, 

(Tab.  II.  Fig.  XXHI.) 

No.  1.    Montre  un  tel  au  devant. 
„    2.    Au  bas,  et  3.  au  côté. 
Pour  le  lancier  il  a  été  construit: 
,,iine  porte-lance^^  (No.  4.)  qui  peut  être  ôtée 

et  remise  à  volonté.  —  Elle  consiste  en. 
yyla  barre'*  (a)  et 
,,V anneau  de  lance'^  (b). 
La  barre  forme  à  un  bout  un  vis   à    écrou 
détaché  (e). 

Cette  barre  (a)  est  mise  par  les  trous  (O)  de 
rétrier,  et  après  cela  Fécrou  (e),  ftnnil 

Afin  que  l'anneau  de  lance  garde  la  position 
horizontale,  et  que  le  cavalier  puisse  y  mettre 
aisément  la  lance,  cet  anneau  est  pourvu  d'un 
petit  poids  (balance)  (d). 

Il  est  nécessaire  d'observer  que  la  barre  ait 
libre  jeu  dans  les  trous,  afin  qu'elle  reste  d'elle 
même  horizontalement.  Pour  vue  sous  les  mouve- 
ments la  lance  ne  s'enfonce  pas  trop  dans  l'an- 
neau, afin  que  le  cavalier  puisse  être  en  état 
Tôter  promptement,  il  faut  que  la  bouterolle  de 
la  lance  ait  une  assiette  (arrêt).  (Fig.  xxiii.  s.  m.) 

e.     Ijes  fontes  avec  leurs  sacoches 

(Tab.  I.   Fig.  vil.  a.  et  VII.  b.) 

consistent  en 


50 


,,/e*  fontes"'  (p);  „to  sacoches^'  (h)  et  ,,/e  c/^a- 
peleV'  (S). 

Les  fontes  sont  faites  de  cuir  à  oeuvre,  et 
les  sacoches  de  cuir  graissé,  et  réunies  à  une 
pièce  de  cuir  roide: 

,,/e  cuir  de  fond"".  (Fig.  vu.  b.  g.) 
Les  sacoches  sont  fournies  d'un  clapet  (K) 
auquel  est  cousu  une  petite  attache  à  boucler, 
et  à  la  sacoche  une  boucle  y  répondant.  Au 
bord  de  derrière  des  sacoches  se  trouve  un 
passant  (Q)  pour  les  courroies  externes  du 
manteau. 

Dans  le  chapelet  (S)  auquel  sont  cousues  les 
fontes  et  les  sacoches,  se  trouvent: 

,^im  trou"  (0)  pour  l'anneau  de  suspension 
„nne  boutonnière''  (H)  à  chaque  côté  pour  les 
boutons  des  fontes. 

Sur  le  bord  de  devant  du  chapelet  est  cousu 
„un  passant''  (P)  de  cuir  pour   la   ganse   de 
suspension,   pour  tenir  celui-ci  immobile  à 
la  fourche  de  devant. 

Au  bord  de  devant  de  la  partie  de   dessus 

des  fontes  se  trouve: 

„un  passant'^  (v)  par  où  passe  la  courroie  de 

tour,  pour  ne   pas   glisser   sur   le  bord  de 

fonte  et  empêcher  par  là  de  mettre  ou  de 

tirer  le  pistolet. 

Au    milieu    du   fond   de   la   fonte   se   trouve 


51 

un   ^^petit  trou''   pour   que   l'eau   ne   puisse    s'y 
amasser. 

Au  derrière  du  cuir  de  font  se  trouvent: 
„wn  passant''  (u)  pour  la  courroie  externe  de 
manteau. 

f.    Ija  courroie  de  tour 

qui  consiste  en  deux  pièces: 
(À)  ,^wie  courroie  à  boucle'''  à  gauche,  et 
CB>  y^une  courroie  à  boucler''''  à  droite. 

g.    La  sangle  des  sacoches 

consiste  aussi  en  deux  pièces: 
(m)  ,,/a  pièce  à  boucler^'  à  gauche  et 
(a)  „/a  pièce  à  boucle"  à  droite. 

h.    Les  courroies  de  manteau. 

Outre  les  deux  courroies  externes  (deux  cour 
roies  de  boucle  ordinaires)  il-y-a  encore: 
,^une  courroie  du  milieu'^  (Xab.  i.  Fig.  vm.)   qui 
est    porvue    de    deux    anneaux    de    forme 
alongée   (n.  et  q.).   —    Cette  courroie  qui  est 
pliée  d'une  certaine  manière  forme: 
,,wwe  courroie  de  boucle^''  et 
„une  ganse''  (de  suspension)  qui  ainsi  que  les 
anneaux  sont  tenues  par  une  couture,  éHe 
est  destinée: 
à  tenir  au  milieu  le  manteau  plié; 


52 

à  élever  la  courroie  de  tour  de  devant,  et  pour 
suspendere  la  selle. 

Cette  courroie,  pliée  et  cousue,  forme  ainsi 
(Fig.  vm.): 
,,la  ganse  de  suspension^  ^  (O, 
„nne  pièce  de  boucle^^  (y)  et 
,,une  attache  à  boucler  (x\ 

Les  fontes  avec  leurs  sacoches  sont  mises 
à  la  selle  de  manière  suivante. 

Ils  sont  pendus  par  le  chapelet  —  (les 
fontes  de  l'avant)  —  sur  la  fourche  de  devant. 

L'anneau  de  suspension  passe  par  le  cha- 
pelet, et  les  boutons  des  fontes  par  ses  bou- 
tonnières. 

La  courroie  du  milieu  de  manteau  est  in- 
troduite avec  le  bout  (x)  par  l'anneau  de  sus- 
pension (0),  et  après  être  passée  par  l'anneau  (q), 
ce  bout  (x)  est  bien  tiré. 

La  ganse  de  suspension  a)  passe  par  le 
passant  (p)  au  chapelet. 

La  courroie  de  tour  est  introduite  de 
devant  par  les  passants  (s.  so  aux  clapets  de 
la  couverture  de  selle.  Qu'on  n'a  pas  gardé 
la  courroie  de  guindage  ordinaire,  qui  passe 
derrière  la  fourche  de  derrière,  la  raison  en 
est  qu'il  n'y  a  point  de  chabraque  qui  doit 
être  tenue  à  la  selle.  —  Cette  courroie  qui  à 
la   selle   hongroise   passe   par  les  passants  sur 


&3 


le  surfaix,  le  tire  ordinairement  —  quand  elle 
est  serrée,  —  par  l'avant.  Enfin  il  n'y  a  nul 
besoin  de  cette  courroie  pour  attacher,  le  sac 
à  fourrag^e,  dont  les  bouts  sont  tenus  d'une 
autre  manière. 

Les  courroies  externes  de  manteau  sont 
introduites  par  les  passants;  (q)  aux  sacoches, 
(8)  aux  clapets  de  selle,  (u)  au  cuir  de  fond 
et  (r)  aux  clapets  de  selle  de  manière  que  les 
boucles  de  ces  courroies  tournent  en  arrière. 

Les  deux  pièces  de  la  courroie  de  tour 
sont  introduites  par  les  passants  (s.  et  s.)  aux 
clapets  de  selle,  en  suite  la  courroie  à  droite 
CB)  passe  sur  la  sacoche  par  le  passant  (v)  à 
la  fonte  à  droite  par  la  ganse  de  suspension 
(i)  et  enfin  par  l'autre  passant  (v)  de  la  fonte 
à  gauche;  après  quoi  cette  courroie  (B)  est 
bouclée  à  l'autre  courroie  (A)  à  gauche. 

î.     Le  poitrail. 

Comme  à  la  selle  hongroise  il  se  trouvent 
un  poitrail  et  une  croupière;  la  selle  décrite 
en  est  pourvue  de  même,  non  pas  tant  par  ce 
qu'on  à  envisagé  ces  parties  de  l'équipage  de 
selle  comme  absolument  nécessaires,  mais  plutôt 
comme  une  chose  qui  donne  un  bel  extérieur 
militaire.  — 

Si  ces  deux  parties  doivent  rèelement  ser- 


54 

vir  à  soutenir  la  selle  pour  l'empêcher  de 
glisser,  il  faudrait,  —  en  étant  très  précau- 
sioneux,  aussi  construire  le  poitrait  et  la 
croupière  et  les  réunir  à  la  selle  de  manière 
que  le  but  fut  atteint  sans  dommage  pour  le 
cheval. 

Si  nous  regardons  à  cet  égard  notre  équi- 
page de  selle  réglé,  nous  voyons  que  les 
courroies  des  côtés  du  poitrail  —  étant  liées 
avec  les  fontes  —  sont  situées  de  manière  qu'en 
général  elles  se  trouvent  diagonalement  sur 
Tomoplate  du  cheval.  Cela  a  pour  suite,  que 
le  cheval  en  marchant  fait  mouvoir  continuelle- 
ment ces  courroies,  qui  en  »e  communiquant 
à  la  selle,  rend  mobile  l'assiette  de  celle-ci. 

On  voit  aisément  que  ce  mouvement  se 
fait  sentir  plus  d'un  côté  que  de  l'autre,  ce 
qui  empire  le  mal,  puisque  des  positions 
roides  et  des  conversions  subites  du  cheval, 
des  sauts,  même  le  galop  en  ligne  droite 
influent  plus  sur  l'une  que  sur  l'autre  des 
courroies  des  côtés.  —  Le  bruit  qu'occasionnent 
en  général  les  pistolets  dans  les  fontes  à  la 
course,  et  le  cabotage  de  la  charge  de  devant 
qui  peut  être  facilement  entendu  de  loin,  est 
une  preuve  claire  de  cette  assertion.  : —  Com- 
bien des  fois  ce  bruit  n'a-t-il  pas  trahi,  plus 
que    le   bruit   des  ferrures  et  des  armes,  l'ap- 


55 


proche  d'un  cavalier  et  d'autant  plus  d'une 
troupe?  On  voit  quelque  fois  des  blessures 
à  l'omoplate  du  cheval  produites  par  Tanneau 
de  cuir  de  la  fonte;  quelle  autre  cause  peut- 
il  en  être  si  non  le  frottement  provenu  des 
courroies  du  poitrail? 

Le  poitrail  (Xab.  i.  Fig.  rx.  a.)  de  notre  équi- 
page n'est  pas  lié  immédiatement  à  la  selle. 
Il  est  tenu  par  une  courroie  qui<  passe  sur 
l'encoulure,  et  va  parallèle  avec  le  bord  de 
devant  de  l'omoplate  du  cheval. 

En  reconnaissant  que  la  selle  doit  être 
tenue  seulement  par  la  sangle,  on  a  cherché 
de  tenir  celle-ci  à  sa  place  convenable. 

Pour  empêcher  la  sangle  de  glisser  en 
arrière  elle  est  retenue  par  la  ganse  du  mar- 
tingal. 

Ce  poitrail  consiste  en: 
,,wn  mariingal  ordinaire^'^  (S); 
,,deiix  courroies  de  poitrail  (r.  et  t.). 
Ces  parties  sont  réunies  par  un  anneau  rond 
de  fer:  ,,Vanneau  de  poitrine^'  (O)  en  suite  une 
courroie  (h)  nommée  : 
,,la  courroie  de  Vencolure^\    qui   attachée   à 

deux  bouts  dans  les  boucles  Cp  et  p)  tient  le 

poitrail 


56 


k,    Léa  croupière 

(Fig.  IX,  b.) 

consiste  en: 
„/«  courroie  de  croupe'^  (m)  avec  une  boucle 
(c)    ,,boucle  de  croupe^\   —   Cette   courroie 
est  entrecoupée  d'un  bout  de  12"  de  long, 
et  forme  ainsi  deux  attaches  à  boucler  (a  et  a); 
,,/e  culeron'^  (n)  avec  deux  boucles; 
,,/a  courroie  de  dos^^  (v)  qui  à   un   bout  est 
attachée  au  loup  et  à  l'autre  dans  le  boucle  (c). 
Quant  à  la  selle  hongroise,  il  a  été  souvent 
démontré  que  les  courroies  de  la  croupière  ainsi 
que  les  pièces  des  boucles  qui  se  trouvent  aux 
pattes  de  derrière  des  lames  et  dans  les  quelles 
les  courroies  nommées  sont  attachées,  ont  occa- 
sionné des  blessures;  et  ceci  a  particulièrement 
été  le  cas  quand  les   lacets,   qui   tiennent   ces 
pièces  des  boucles,  se  sont  alongées  et  que  par  là 
ils  étaient  hors  des  lames.    Pour  éviter  cet  in- 
convénient on  a  attaché  à  la  selle  mentionnée 
la  croupière  par  une  courroie   particulière,   qui 
passe  par  l'ouverture  pui  se  trouve  sous  le  milieu 
du  porte-manteau. 

L    £/a  botte  de  carabine 

(Fig.  X.   f.) 

est  comme  à  l'ordinaire  une  fonte  de  cuir  (B).  — 
Sur  les  deux  côtés  de  la  botte  il  se  trouve  deux 


57 

passants  fixes  (m  et  m)  et  un  au  fond  de  la  botte, 
pour  la  courroie  (R)  qui  tient  la  botte  à  la  selle 
de  la  manière  suivante:  Le  bout  (A)  de  la  courroie 
passe  de  devant  sous  l'attache  de  coussin  de 
lame  à  droite  et  le  chapelet  outour  de  la  fourche 
de  devant  et  sort  par  l'archet  d'étriviére  au 
dessus  du  rouleau;  en  suite  la  courroie  est  serrée 
de  manière  que  sa  boucle  se  trouve  sur  la 
sacoche.  — 

m.    Xa  courroie  de  carabine  (de  crosse) 

(Fig.  X.  g.) 

consiste  en  une  courroie  à  laquelle  est  cousu 
une  autre  courroie  à  deux  boucles,  de  sorte  que 
le  côté  du  revers  de  l'une  tourne  vers  le  côté 
du  revers  de  l'autre.  —  La  boucle  (n)  est  nommée 
,,/a  boucle  de  crosse*',  et  le  bout  (Kr)  la  courroie 
de  crosse  par  ce  qu'elle  est  destinée  à  entourer 
la  crosse.    y^,j   , 

L'autre  bout  (sr)  de  la  courroie  qui  passe  par 
la  boucle  (O  que  nous  nommerons  „la  boucle  de 
fourche^^,  doit  au  moyen  de  cette  boucle  être 
attachée  à  la  branche  gauche  de  la  fourche  de 
devant;  —  ce  bout  est  nommé  „/«  courroie  de 
fourche",  —  Un  passant  coulant  (S)  entoure  la 
courroie  longue  et  la  courroie  à  boucle. 

La  courroie  de  crosse  est  attachée  à  la  selle 
de  la  manière  suivante: 


58 


En  faissant  entrer  la  courroie  de  fourche  sur 
le  rouleau  de  l'archet  d'étriviére  à  gauche  et 
sortir  par  la  gorge  de  la  selle,  on  Fattache  à 
sa  boucle  (O)  de  sort  qu^elle  pose  au  dessus  du 
couvercle  de  la  sacoche  à  gauche. 

n.    LéGS  courroies  de  paquetage 

ou  les  courroies  de  porte  manteau  consistefl^en: 

„/a  courroies  du  milieu''^  courroie  ordinaire 
à  boucle,  et 

^^deiix  courroies  externes'^  cFig.  ixo  chacune 
pourvue  d'une  boucle  (m)  nommée  ^^boucle  du 
milieu'''  par  ce  qu'elle  se  trouve  après  avoir 
été  attachée  au  porte -manteau,  entre  lui  et 
son  couvercle.  —  Il-y-a  à  la  distance  de 
2"  de  cette  boucle  un  anneaux  quarré  de 
fer  à  rouleau  (r).     Une  courroie  (v)  nommée 

^J attache  de  dessous''  à  la  distance  de  11" 
de   la   boucle    du    milieu   (m)   est  consue  au 
côté  de  derrière  de  la  courroie  nommée. 
En  suite  une  autre  courroie  (us): 

,,/a  pièce  [supérieure^ '^  qui  d'un  bout  est  cou- 
sue à  la  même  courroie  —  à  deux  boucles 
savoir: 

,,/a  boucle  de  dessous"^  (u)  et 

„la  boucle  de  dessus^^  (s). 
Tous  prés  derrière  la  boucle  (u),  il  se  trouve 
à  la  longue  courroie: 


59 


,^ime  boutonnière'^  ck)  pour  être  boutonnée  au 
porte-manteau,  ce  dont  on  parlera  dans  la 
suite. 


m.  LES  COUSSINS  DES  LAMES 

(Fig.  U.) 

qui  servent  de  sous-couche  à  la  selle,  se  com- 
posent chacun  des  parties  suivantes: 

,Je  cuir  de  lame''   (ii.  b.)  une  pièce   de   cuir 
de   plat-quarrëe,    avec    deux    rangées    de 
trous,  et  à  chaque  bout  une  petite  poche 
dans  les  quelles  entrent  les  pattes  de  lame. 
,,/tt  couverture'*'  (ii.  o  une  pièce  de  drap  30'' 
de   long    et   12''    de   large.  —  Les  coins  tx: 
étant  coupés  (voyes  la  figure),  on  y  met: 
,,/e  remplissage''  (u.  d.)    qui    consistent    en    6 
pièces  quarrées  d'étoffe  de  laine,    épaisse 
et  molle  (quelques  fois  de  plusieurs  pièces) 
dont  la  plus  grande  ne  doit  avoir  au  de 
là    de    22"    de    long   et    de   4"   6'"    de 
large. 
Ces  bandes  sont  miises  par  couches   exac- 
tement l'une  sur  l'autre,  en  reservant  par  bords 
une  gradration  de  6'",  en  sorte  que  la  bande 
de    dessus    comporte    cette    distance    avec    le 
bord  de  la  band«  de  dessous. 


60 


Si  l'arçon  est  parfaitement  ajusté  au  cheval, 
on  donne  la  même  long^ueur  à  ces  bandes, 
car  alors  les  coussins  des  lames  ont  partout 
la  même  épaisseur;  —  mais  si  ce  n'est  pas  le 
cas,  il  faut,  pour  que  la  selle  soit  parallèle 
avec  le  dos  du  cheval,  rendre  les  coussins  plus 
épais  à  un  endroit  qu'à  un  autre,  et  les  bandes 
ont  la  longueur  différente. 

Après  avoir  possé  ces  bandes  Tune  sur 
Tautre  avec  le  soin  nécessaire,  on  les  lie  à 
divers  endroits  par  quelques  points,  et  puis 
on  les  met  dans  la  couverture  (ii.  c.)  qui,  après 
avoir  été  pliée  aux  quatre  bords  (Fig.  ii.  e.)  est 
attachée  au  remplissage  par  quelques  points. 
Enfin  le  cuir  de  lame  (ii.  b.)  est  posé  sur 
la  sous-couche  formée  (ii.  e.)  de  manière  que 
le  bord  en  de  hors  de  cuir  de  lame,  et  qui 
tourne  vers  le  bas,  devient  deux  fois  si  large 
que  celui  au  dessus  du  cuir. 

L'affermissement  du  cuir  de  coussin  se  fait 
avec  de  la  ficelle  fine,  tirée  par  les  deux 
parties. 

Les  deux  rangs  de  trous  sont  fait  à  cet 
effet.  Le  coussin  de  lame  (u.  <sl)  est  prêt  à 
être  mis.  Ce  qui  se  fait  en  laissant  entrer 
les  pattes  de  derrière  des  lames  dans  les 
poches  CB)  aux  coussins,  et  les  pattes  de  devant 
des  lames  dans  les  poches  ^F). 


61 

Ces  coussins  des  laines  qui  procurent  un 
appui  uni  et  mou  pour  le  dos  du  cheval, 
peuvent,  aussi  souvent  qu'on  le  trouve  ne'ces- 
saire,  être  ôtés,  sêchés,  aérées  et  époussétés. 

D'ôter  le  remplissage  pour  le  laver,  est 
une  opération  si  aisée  que  tout  cavalier  doit 
pouvoir  le  faire. 

Il  a  été  déjà  mentionné,  que  de  tels  cous- 
sins des  lames  ayant  été  ôtés  mis  à  l'air  ou 
à  la  chaleur  pour  les  sécher  de  la  sueur,  dont 
ils  avaient- été  mouillés,  puis  époussétés  et 
brossés,  ils  n'ont  pas  en  besoin  d'autre  opéra- 
tion, même  au  bout  de  trois  années,  ni  d'autre 
rafraîchissement  pour  leur  conservation;  car  le 
remplissage  qui  était  de  FétofFe  blanche  ordi- 
naire de  couverture  de  cheval  —  fut  trouvé 
—  étant  ôté  après  l'espace  de  tems  nommé, 
absolument  dans  le  même  état,  que  lorsqu'il 
avait  été  mis  tout  neuf  dans  les  coussins. 

Les  avantages  qu'offrent  ces  coussins  sont 
suivants  : 

Que  non  seulement  ils  coûtent  moins  que 
toute  autre  sous-couche  de  selle,  comme 
couverture  d'écurie,  du  feutre  doublé. 
Quand  on  se  sert  du  feutre  pour  la  sous- 
couche  de  selle,  il  est  aisément  percé 
par  la  sueur  du  cheval  dont  se  forme 
une    espèce   de    croûte   au  côté  intérieur; 


62 


la  raison  en  est,  que  le  feutre  n'a  pas, 
comme  le  drap,  la  cohésion  nécessaire 
pour  résister  aux  coups  ou  lavage  et 
d'autres,  mais  qu'ils  peuvent  être  conser- 
vés moux  et  frais; 

que,  parce  qu'ils  peuvent  rester  continuelle- 
ment attachées  à  la  selle,  —  ils  donent 
la  falicité  à  les  remettre  promptement 
et  sûrement  après  être  otés;  et  de  mettre 
la  selle  sur  le  cheval  —  même  dans  l'ob- 
scurité. Autrement  des  plis  se  font  faci- 
lement sous  la  selle,  le  cavalier  étant 
obligé  d'abord  de  plier  et  puis  mettre 
sur  le  cheval  une  sous -couche  de  selle 
détachée,  comme  p.  ex.  une  grande  cou- 
verture d'écurie  ; 

qu'en  ne  couvrant  le  dos  du  cheval  qu'au- 
tant que  les  lames  l'exigent,  elle  ojffre 
une  biberté  entière  au  garrot  qui  joint 
à  la  partie  de  charge  (dont  il  sera  fait 
mention  dans  la  suite)  et  par  où  on 
épargne  de  la  chaleur  au  cheval; 

qu'il  est  au  pouvoir  du  cavalier  de  modifier 
la  sous-couche,  si  la  selle  ne  convient 
pas  à  un  cheval  de  rechange,  ce  qui 
arrive  souvant  en  campagne.  En  pareil 
cas  on  rend  la  sous-couche  plus  épaisse 
en    ajoutaut    d'autres    bandes.      De    cette 


63 


manière  on  garantit  le  cheval  de  pression 
ou  de  frottement  en  cas  qu'il  maigrit; 
qu'en   se  servant  du  cheval,    on  est  en  état 
de  guérir  d'anciennes  plaies  —  telles  que 
des  ulcères,  des  farcines  etc.  qui  provien- 
nent   d'autres    causes    que   la   pression  de 
la  selle  et  qui  se  trouvent  dans  la  couche 
de    la    selle    —   en   coupant    du    côté    de 
dessous  du  coussins  de  lames,  de  manière 
que  la  selle  ne  touche  pas  l'endroit  blessé. 
Quant    à    la    chabraque    (dont    on   parlera 
plus   loin),    il    faudra    sous   l'endroit    découpé, 
coudre    un   morceau    de   linge    enduit   de   suif 
ou  d'onguent  de  cire,  pour  empêcher  la  bles- 
sure d'être  frottée. 

Si  du  reste  ces  coussins  des  lames  doivent, 
pour  M  sûreté  du  cheval,  être  si  utile  à  tous 
égards,  en  tous  tems  et  dans  toutes  let  cir- 
constances, qu'ils  peuvent  l'être  par  un  emploi 
juste,  il  est  d'entière  nécessité  que  la  forma- 
tion de  ces  coussins  (à  l'exception  du  cuir  des 
lames)  soit  l'objet  d'une  partie  de  ce  que  le 
cavalier  doit  apprendre  au  sujet  de  la  con- 
servation du  cheval. 

Quand  on  observe  exactement  de  rendre  les 
bandes  de  remplissage  des  coussins  bien  unis, 
avant  de  les  coudre,  il  est  indifférent  de 
quelle  étoffe  on  les  fait.    —    De   vieilles   cou- 


64 


vertures  d'écurie,  ou  de  vieilles  pièces  d'habil- 
lement sont  également  bonnes. 

La  couleur  n'y-fait  rien;  par  conséquent 
il  ne  sera  jamais  difficile,  même  en  campagne, 
de  trouver  du  matériel  pour  donner  aux  cous- 
sins la  grandeur  convenable. 

Toute  fois  pour  lever  les  inconvénients  qui 
peuvent  être  regardés  comme  cause  des  bles- 
sures, il  n'est  pas  assez  que  Tarçon  soit  paral- 
lèle avec  le  dos  du  cheval,  mais  il  faut  en 
core  qu'il  ait  l'assiette  horizontale,  ce  qui 
pose  la  selle  de  manière  que  le  centre  de 
gravité  du  cavalier  tombe  à  son  milieu. 

L'arçon  s'incline-t-il  en  avant  à  cause  du 
baissement  du  garrot,  la  charge  (le  poids  du 
cavalier)  est  nécessairement  portée  à  en  suivre 
la  direction,  ce  qui  non  seulement  surcharge 
le  cheval  mais  l'expose  également  à  être 
blessé. 

Contre  ce  baissement  de  la  selle  on  applique 
(quand  d'ailiers  l'arçon  y  a  largeur  convenable) 
de  petits  coussinets  en  forme  de  coins  qui 
sont  mis  dans  les  coussins  des  lames  ou  atta- 
chées immédiatement  aux  lames  par  des  petits 
clous. 

Ces  coins  de  même  étoffe  que  le  remplis- 
sage des  coussins  des  lames  consistent  en  ban- 
des de  différente  forme  et  grandeur.  —   Dans 


65 


ce  cas  leur  forme  est  quarrée  et  leur  largeur 
la  même  que  celle  des  coussins  des  lames. 

Par  conséquent  les  coins  s'amincisent  sur 
la  longueur  de  devant  à  l'arrière,  selon  que 
le  dos  du  cheval  s'élève  ou  s'étend  (Fig,  ii.  p.). 

Mais  si  en  maigrissant  ]e  cheval  perd  la 
chair  derrière  les  omoplates  Ja  selle  se  baisse 
par  devant,  ce  qu'on  appelle  s'enfoncer:  savoir 
elle  touche  le  garrot  qui,  dans  ce  cas,  monte 
(entre)  dans  la  voûte  de  la  fourche  de  devant. 

Pour  remédier  à  cet  inconvénient  on  lève 
la  selle  et  on  remplit  l'espace  y  resté  ouvert, 
c'est  à  dire  sa  capacité  vide,  tant  pour  que 
la  selle  redevient  parallèle  avec  le  dos  du 
cheval  que  pour  lui  obtenir  une  couche  hori- 
zontale. 

Pour  amener  ce  résultat,  il  faut  comme 
dans  le  premier  cas,  mettre  des  ,coins  à  la 
partie  de  devant,  mais  on  leur  donne  la  forme 
d'un  coin  divisé  en  deux  parties,  de  sorte  qu'il 
présente  (considéré  comme  figure  stéréome- 
trique)  une  p;yramide  oblique  avec  des  cotés 
de  différente  grandeur  (Fig.  ii.  go. 

Il  s'ensuit  que  tout  arçon  de  selle  se  fait 
aisément  ajuster  à  quel  cheval  que  ce  soit  au 
moyen  de  sous-couche  motivée,  pourvue  qu'il 
ait  la  largeur  nécessaire  entre  les  lames  et 
surtout  entre  leurs  bords  de  dessous. 


66 


Des  selles  dont  les  lames  n'ont  pas  de 
courbe  suffisante  pour  remplir  le  vide  reçoivent 
au  milieu  une  augmentation  de  sous-couche; 
à  selles  qui  sont  trop  courbées,  on  la  leur 
donne  vers  les  bouts  des  lames. 

C'est  de  cette  manière  que  je  m'étais  con- 
vaincu dans  la  campagne  qu'il  ne  faut  qu'un 
modèle  universel  d'arçon  de  selle  pour  qu'il  fût 
applicable  à  tous  les  chevaux,  car  ce  n'était 
pas  seulement  les  hommes  de  mon  escadron  qui 
appliquaient  des  coins  et  des  coussinets  à  leurs 
selles  hongroises,  mais  il-y-a  aussi  eu  des  offi- 
ciers qui,  montant  la  selle  anglaise,  s'adressaient 
à  moi  pour  pouvoir  d'après  mes  avis,  s'aider 
de  mêmes  moyens. 


IV.  LÀ  GHÂBRAaUË 

(la  hausse  ou  le  tapis  de  sueur) 

CTab.  IL  Fig.  XII.) 

est  faite  de  drap  épais,  et  elle  est  fourrée 
(doublée)  d'étoffe  de  couverture  d'écurie  et 
pourvue  aux  côtés  de  cuir  (m)  „cmrs  des  jambes''. 

Au  devant  et  au  dessus  de  la  couture  du 
milieu,  il-y-a  une  ganse  de  cuir  (o  „la  ganse 
de  suspension^'. 

La  chabraque  est  d'une  extention  suffisante 


m 


pour  s'étendre  aussi  bien  en  avant  qu'en  arrière 
sous  le  paquetag;e. 

Comme  Ja  couverture  de  cuir  donne  à  la 
selle  un  extérieur  satisfaistant  et  d'apparence, 
la  chabraque  ordinaire  étendue  sur  la  selle 
est  superflue  et  sans  but. 

En  se  référant  en  partie  à  ce  qui  peut 
être  dit  du  panneau,  il  faudra  ajouter  ce  qui 
peut  être  dit  contre  la  conservation  de  la 
chabraque. 

Il  est  connu  que  la  chabraque  est  la  pièce 
de  l'e'quipag^e  de  selle,  qui  ne  dure  pas  long* 
tems,  et  cela  par  des  causes  naturelles. 

Non  seulement  la  friction  du  pantalon 
garni  de  cuir  du  cavalier,  les  courroies  de 
carabine,  le  surfaix,  la  courroie  de  guindage, 
les  courroies  de  paquetage,  la  charge  de  der- 
rière, les  rênes,  les  armes  etc.  frottent  le  drap, 
comme  la  sueur  du  cheval  gâte  la  toile  de 
doublure  —  en  la  rendant  tantôt  humide  et 
tantôt  sèche;  mais  l'influence  de  l'eau,  surtout 
aux  bivouacs  de  nuit  en  tems  humide,  contri- 
bue à  gâter  le  drap  de  chabraque  qu'au  bout 
de  peu  de  tems   elle  tombe  en  lambeaux. 

Qu'une  chabraque  de  drap,  particulière- 
ment quand  elle  est  racommodée  ou  déchirée, 
n'offre  au  cavalier  qu'un  mauvais  siège  et  du 
frottement,  c'est  qu'on  se  figure  aisément. 


68 


La  chabraque  contribue  aussi  à  augmenter 
la  chaleur  sous  la  selle,  en  fermant  derrière 
la  sellerie,  par  où  l'évaporatian  est  arrêtée  à 
cet  endroit,  et  occasionne,  de  la  chaleur  et 
de  la  tumeur.  Enfin  la  chabraque  en  appui- 
yant  sur  les  étrivières  gêne  beaucoup  le  cava- 
lier en  lui  rendant  par  là  pénible  les  mouve- 
ments des  jambes. 

11  s'en  suit  de  ce  qui  \ient  d'être  dit, 
qu'on  a  envisagé  la  chabraque  comme  une 
chose  dont  il  faut  plutôt  se  passer  que  de 
la  conserver. 


f(0  ptim  k  ppdage. 

a.    Ije  porte -manteau 

(Tab.  II.  Fig.  XIII.) 

est  de  drap  doublé  de  toile  24"  de  long  et  26" 
de  large. 

En  voici  les  dénominations: 
,,la  pièce  principale^\  le  drap  qui  entour  l'in- 
térieur; 
^,les  clapets  de  dessous^',  les  deux  pièces  du 
précèdent    qui    ne    sont    pas    cousues    aux 
pièces  des  bouts  (c)  savoir: 
l'une  (a)  pourvue  de  quatre  attaches  à  bouton- 
nières et  de  deux  boutons  (?)  l'autre  (b)  avec 
quatre  boutons; 


69 


,,deiix  pièces  des  bouts'^  (c)  qui  sont  roides  et 
forment  un  quarré  ob'ong  5"  de  hauteur  et 
8"  de  largeur.  —  Au  côté  intérieur  de  cha- 
cune de  ces  pièces  se  trouve  une  petite 
poche  de  cuir: 
^.poche  au  fer^'  (h); 

Au  côté  extérieur  se  trouve  une  boucle  (o  et 
au  bord  d'en  bas  un  petit  anneau  de  fer  (O) 
pour  attacher  le  sac  à  fourrage,  dont  on  par- 
lera dans  la  suite. 

Ces  deux  anneaux  sont  liés  par  une  courroie 
cousue  au  bas  du  porte-manteau; 
,,deux  clapets  des  bouts^^  (d  et  e)  dont  Fun  est 
nommé    celui    d    droite   et   l'autre   celui  d 
gauche,   chacun   8^'    de    largeur   et  5"    de 
longueur;  ils  sont  cousus  au  bord  de  dessus 
des  pièces  des  bouts; 
,,/e   couvercle^^   (v)   est   cousu  d^un  côté  à  la 
pièce  principale,  il  a  6  attaches  à  boucler, 
dont  les  4  du  côté  long,  et  un  à  chaque  bout. 
11  se  trouve  dans  la  couture  du  porte-manteau 
et  de  son  couvercle  ,,deux  ouvertures^'  (g)  par 
où  passent  les  courroies  extérieures  du  porte- 
manteau,  comme   aussi  il  se  ^trouve  [deux  bou- 
tons fp)  au  clapet  intérieur  (a)  tout  devant  des 
ouvertures  nommées,  pour  y  attacher  les  cour- 
roies  du   paquetage   (les  courroies  extérieures 
du  porte-manteau). 


70 


b.    Le  sac  à  fourrage 

de  gross  toile,  5'  de  long  et  2'  de  largeur.  Il 
est  ouvert  aux  deux  bouts,  ce  qui  offre  les  avan- 
tages suivants: 

Le  cavalier  peut  en  route  prendre  alternative- 
ment du  fourrage  de  Fun  et  de  l'autre  bout,  et 
conserver  par  là  l'équilibre  au  cheval  sans  avoir 
besoin  de  détacher  le  sac  du  paquetage. 

Il  peut  aller  chercher  au  magazin  ou  dans 
un  autre  endroit  de  la  voine  et  de  la  paille 
hachée,  séparément  dans  son  sac  quand  il  est 
serré  d'avance  au  milieu. 

De  deux  camerades  de  cantonnement  Tun 
peut  rester  auprès  les  chevaux  pendant  que 
l'autre  cherche  les  rations  pour  deux,  chacun 
séparément,  sans  savoir  besoin  de  deux  sacs. 

Le  cavalier  peut,  quand  il  a  été  envoyé 
chercher  des  vivres^  les  mettre  séparément  dans 
les  bouts  du  sac,  de  manière  que  les  légumes, 
les  navets,  les  carottes  etc.  se  trouvent  placés 
dans  un  des  bouts,  afin  que  les  petites  parties 
de  terre,  qui  pourraient  s'y  attacher  ne  se  com- 
muniquassent aux  autres  vivres  tels  que  le 
viande,  pain  etc. 

Le  sac  est  pourvu  au  milieu  d'un  ruban,  et 
de  deux  rubans  aux  deux  bouts,  chacun  de  56''. 
Ces   rubans   passent    chacun    isolement   et   en 


71 


double  par  les  oillets  qui  se  trouvent  d'un  côté 
du  sac,  et  après  que  ces  rubans  sont  passés 
par  leur  bout  fermé,  on  les  tire  et  on  les  attache. 

c.    Léa  musette 

est  de  la  même  étoffe  que  le  sac  à  fourrage, 
fourni  d^in  fond  rond  qui  est  fait  de  sangle  de 
chanvre.  —  Elle  a  13"  de  profondeur  et  28"  de 
circonférence. 

En  rendant  la  musette  plus  large,  on  a  volu 
empêcher  que  le  fourrage  se  chauffât  et  devint 
moite  de  l'haleine  y  en  fermée. 

Elle  est  fait  en  partie  plus  basse  pour 
que  le  cheval  puisse  atteindre  plus  facilement 
le  fourrage,  et  en  partie  pour  empêcher  au 
cavalier  d'y  mettre  une  trop  grande  portion, 
ce  qui  non  seulement  diminuerait  l'appétit  du 
cheval  mais  gâterait  le  fourrage,  si  on  était 
obligé  de  le  mettre  en  sac  pour  le  transporter 
plus  loin,  le  reste  rendu  humide  par  l'haleine 
du  cheval. 

d.    Les  cordes  au  fourragew, 

est  au  nombre  de  deux  dont  l'une  à  cheville. 
Chacune  20'  de  long;  elles  sont  aisément  à 
nouer,  quand,  selon  les  circonstances,  on  aurait 
besoin  d'une  longue  corde. 

Comme  en  route,   au   cantonnement,   au  bi- 


72 


vouac  etc.  il-y-a  divers  usage  à  faire  d'une 
corde  ordinaire,  qui  en  beaucoup  d'occasions 
est  trop  longue  et  difficile  à  manier,  on  a 
divisé  cette  corde  (la  corde  réglée)  en  deux 
parties. 

e.    La  couverture  d'écurie 

est  de  l'ctofFe  ordinaire  6'  de  long  et  5'  G^' 
de  large. 

Afin  que  la  couverture  ne  soit  pas  aisément 
salie,  et  pour  empêcher  un  fréquant  lavage, 
qui  est  suivi  de  beaucoup  d'inconvénient,  elle 
a  été  teinte  en  bleu-clair,  par  quoi  elle  a  non 
seulement  un  plus  bel  extérieur,  mais  elle  est 
plus  conforme  aux  autres  pièces  de  l'équipage. 

Lorsque  un  cheval  se  couche,  ayant  une 
couverture  blanche,  elle  est  exposée  à  recevoir 
des  taches,   et  nécessairement  à  être  lavée. 

La  couverture  teinte  «n'a  au  contraire 
le  plus  souvent  besoin  qu'à  être  sêchée  et 
brossée. 

Le  lavage  fréquant  des  couvertures  blan- 
ches a  ce  d'inconvénient,  que  lorsque  la  saison, 
ou  autres  circonstances  ne  permettent  pas  de 
sécher  promptement  le  cheval  doit  rester  long 
tems  sans  être  couvert. 

On  a  d'ailleurs  fait  l'expérience,  qu'après 
s'être   servi    nombre    d'années    des    couvertures 


73 


teintes,  elles  ont  été  plus  durables  que  les 
couvertures  blanches. 

La  manière  usitée  de  laver  les  couvertures 
au  moyen  d'une  brosse -raide,  devrait  être 
rej ettëe  comme  nuisible  puis  qu'elle  cause 
une  grande  perte  de  laine,  et  les  couvertures 
sont  usées  bien  avant  le  tems.  Si,  au  con- 
traire, après  avoir  été  alternativement  trempée 
et  tordue,  au  lieu  d'une  brosse  raide  on  se 
servait  d'un  battoir  par  le  moyen  duquel  on 
la  dég^agerait  de  sueur  et  de  malpropreté, 
cela  serait  convenable.  Par  ce  système  de 
laver,  la  couverture  est  comme  foulée,  ce  qui 
ne  peut  pas  nuire. 

f.   Jja  sangle  d'écurie 

est  comme  l'ordinaire,  seulement  plus  étroite 
pour  prendre  moins  de  place  au  paquetage. 
Elle  est  pourvue  de  trois  passants  afin  qu'après 
qu'elle  est  serrée,  l'attache  le  contre -sanglon 
ne  pend  pas. 

g.    Uetrillage. 

1 .    ,5  L'étrille^ '.     (Xab.  ii.  Fig.  e.) 

A  celle-ci  on  a  supprimé  le  manche,  et 
on  l'a  remplacé  par  „wné;  courroie  à  boucle^' 
qui  passe  par  les  deux  crampons  aux  côtés 
de   l'étrille.   —    Cette  courroie  peut  être  pro- 


74 


longée  ou  raccoursie  selon  la  grosseur  de  la 
main.  —  Elle  n'a  qu'un  marteau.  —  La  lon- 
gueur de  l'étrille  est  de  5''  6''',  et  sa  largeur 
de  3//. 

Elle  a  cinq  travers  dont  les  trois  sont 
dentelées  et  les  deux  unies.  —  La  hauteur 
des  travers  est  de  6'^'. 

Outre  que  le  manche  de  l'étrille  ordinnaire 
occupe  beaucoup  de  place  au  paquetage,  la 
manière  dont  l'étrille  à  manche  est  manié, 
lorsque  ce  manche  est  saisi  de  toute  la  main, 
la  rend  en  même  tems  moins  convenable  que 
celle  à  courroie,  qui  couche  dans  le  plat  de 
la  main,  et  laquelle,  étant  maniée  d'un  poig- 
net souple,  touche  de  tout  sa  longueur  le 
cheval,   ce  qui  est  l'essentiel. 

L'étrille  à  manche  peut  aisément  grâter 
plus  du  bord  intérieur  que  du  bord  extérieur, 
ce  qui  est  en  partie  une  suite  de  sa  construc- 
tion, qui  fait  que  l'appui  se  fait  involontaire- 
ment au  côté  où  est  le  manche,  en  partie  une 
suite  de  la  manière  dont  elle  est  tenue  à 
pleine  main  par  quoi  les  tendons  sont  roides 
et  le  poignet  est  moins  souple. 

2.    „La  carde^\  (Fig.  f.  a.) 

est  de  forme  oblongue,  8'''  de  long  et  3''  4'''/ 
de    large.     Pour   pénétrer   le    poil   du  cheval 


75 


et  pour  faire  l'effet  utile  du  frotter  de  la 
peau,  elle  a  des  crins  de  différente  longueur, 
le  plus  long  de  9'^'  hors  du  bois. 

h.    LéG  licou  de  chanvre. 

(Tab.  III.   Fig.  XIV.) 

Il  est  fait  de  ficelle,  et  n  a  qu'une  corde. 
Il  est  pourvu  de  cuir  en  quelquels  endroits, 
comme  d'une  sous -gorge  et  d'une  pièce  sous 
la  muserolle. 

Pour  empêcher  que  le  cheval  ne  se  déli- 
cote  pas,  la  sous -gorge  est  rendu  indépen- 
dante du  frontail,  elle  passe  par  une  ganse 
cousue  derrière  la  tête. 


76 


|(  Tarrangement  h  papetage 


et 


Le  paquetage  consiste  en 
I,   La  charge  de  devant  et 
II.   La  charge  de  derrière. 


Si    nous    considérons    un    cheval     équipé, 
nous  remarquons  : 

La  charge  de  devant  est  trop  élevée,  ce 
qui  gêne  beaucoup  le  cavalier  dans  le 
maniement  du  cheval.  —  Elle  est  trop 
grande  et  pose  immédiatement  sur  la 
fourche,  par  où  le  poids  entier  se  fait 
sentir  à  la  selle  et  en  augmente  FeAPet. 


77 


Les    sacoches    balottent   et  ont  mauvais  air, 
surtout  quand  la  chabraque  en  est  retirée 
par  l'usage  de  pistolet. 
Le  pistolet  ne  peut  au  plus  souvent  qu'avec 

peine  être  tiré  et  remis. 
La    charge    de    derrière    couche   trop    près 
du   dos    du    cheval,    qu'elle   prive    de    la 
liberté    du   dos,    augmente   la    chaleur  et 
occasionne  des  blessures. 
Les   bouts    du    sac    à    fourrage    remplissent 
une  partie  considérable  du  siège  et  occa- 
sionnent beaucoup  de  chaleur  au  cavalier. 
Ainsi  le  sac  donne  la  gêne    de    plusieurs 
manières. 
Enfin  on  ajoutera  que  plusieurs  des  pièces 
nécessaires    au    cavalier   sont   gardées  de  telle 
manière  que  lorsqu'il  en  a  besoin  soit  en  route 
soit  en  arrivant  quelque  part,    il    ne  peut  pas 
les  avoir  sans  ôter  tout  le  paquetage  et  ouvrir 
le  porte -manteau.  —    Nous  nommerons  seule- 
ment de  ces  pièces:  l'étui  à  barbe,  l'attirail  à 
coudre  etc. 

Ces  défauts  et  d'autres  qui  ne  sont  pas 
nommés  ici,  on  a  taché  de  les  éviter  à  cette 
équipage,  ce  que  nous  expliqueront  plus 
amplement. 


78 


I.  LA  CHARGE  DE  DEVANT 

est  rendue  si  bas  que  possible,  en  ce  que  les 
fontes  et  les  sacoches  couchent  l'une  à  côté 
de  l'autre.  L'emplacement  des  sacoches  et  la 
manière  dont  le  manteau  est  plié  ont  produit 
un  plan  de  repos  plus  étendu.  —  La  charge 
distribuée  plus  largement  est  mise  immédiate- 
ment en  contact  avec  le  cheval,  par-où  le  tout 
a  une  assiette  tranquille  et  stable. 
La  charge  de  devant  consiste  en 

A.  Les  pistolets,  un  dans  chaque  fonte. 

B.  Les  choses  suivantes,  dans  les  sacoches, 
savoir  : 

Dans  celle  à  gauche. 

1.  La  pochette  d  nettoyer  (Tab.  n.  Fig.  xtud  qui 
a  deux  divisions,  l'une  pour  le  tripoli, 
l'autre  pour  la  pierre  ponce  pilée.  —  Cette 
poche  est  mise  au  fond  de  la  sacoche. 

2.  Deux  décrottôires  (chacune  longue  de  5'' 
6'^'  et  large  de  2")  ils  sont  mis  à  plat 
sur  la  pochette  de  manière  que  leurs 
crins  se  rencontrent. 

3.  Une  brosse  à  laver^  de  même  grandeur 
que  les  brosses  à  décrotter,  est  mise  au 
dessus  (les  crins  en  haut). 


19 


4.  Des  vergettes  de  même  grandeur  que  le» 
autres  sont  mis  sur  la  brosse  à  laver,  le 
bois  en  haut. 

5.  Uétui  (Fig.  XV  et  Fig.  A.)  la  ganse  en  haut;  il 
est  mi|s,  le  bout  sur  les  brosses. 

Us    se   trouve    dans    l'étui   les    choses    sui- 
A^antes: 
a.    Au  couvercle,  nne  cuilliére,  un  couteau  une 
fourchette  et  un  essui-main. 

b.  Dans  la  division  en  arrière  une  pièce 
quarrée  de  cuir  (Fig.  b.)  pourvue  de  fil  blanc, 
bleu  et  rouge,  et  de  fil  à  racommoder.  — 
Une  autre  pièce  de  cuir  (Fig.  c.)  pourvue  de 
fil  poissé,  de  six  boutons  pour  le  panta- 
lon, trois  grands  et  trois  petits  pour 
Funiforme,  trois  paires  d'agraffes;  ensuite: 
un  cuir  au  rassoir  (Fig.  h.)  dont  les  bouts 
sont  à  plier  et  une  fourchette  aux  bou- 
tons (une  potence)   de  cuir  (Fig.  go; 

c.  à  la  division  du  milieu ,  une  pièce  de  lin, 
de  la  flanelle  et  du  canepin;  une  boite 
(Fig.  D.)  de  fa^T  blanc  à  suif  dans  laquelle 
est  Jsoudée  une  petite  fiole  à  l'huile,  fermée 
d'un  bouchon  de  liège  dans  laquelle  se 
trouve  une  petit  plume  ou  pinceau.  —  A 
côté  de  cette  fiole  on  met  un  morceau  de 
chandelle  pour  préparer  des  linges.  Au 
lieu  de  la   chandelle   nommée,   le  cavalier 


80 


doit  préférer  d'avoir  dans  le  boite  à  suif 
un  onguent  qui  est  composé  de  la  cire 
et  de  l'huile  d'olive.  —  Pour  le  faire  on 
prend  6  parties  d^huile  et  4  parties  de  cire. 
L'expérience  Fa  démontré  que  cet  onguent 
est  un  très  bon  réméde  préservatif  contre 
la  chaleur  et  le  frottement,  tant  pour  le 
cavalier  que  pour  son  cheval. 

De  plus  il-y-a  à  cette  division  un  dé,  un 
morceau  de  cire,  de  Targile  et  de  la  craie, 
un  ligneul  et  un  peu  d'étoupe. 

Deux  aiguilles  à  coudre  et  une  à  racom- 
moder   sont   mise  au  couvercles   de    cette 
division; 
d.    d  la  division  de  devant,  un  miroir,  un  peigne, 
un  rasoir,  un  pinceau  à  barbe,  une  alêne, 
des  ciceaux,  une  cale  (une  emporte-pièce), 
un  morceau  de  savon  enveloppé  d'un  linge. 
Chacune  de  ces  pièce  à  sa  place. 
6.   Le  cavalier  peut  avoir  un  flacon  à  Feau  de 
vie  sur  Fétui. 

Dans  la  sacoches  à  droite. 

Un  crochet  à  vis  pour  Fappliquer  à  des  en- 
droits où  un  tel  ne  se  trouve  pas  pour  arêter 
le  cheval. 

La  sangle  d'écurie  est  enveloppée  de  toute 


81 


la  largeur  de  la  sacoche:  elle  est  mise  sur 
le  bord  au  fond,  au  dessus  du  crochet. 
Uétrillage  (Fig.  p.)  joint  et  attaché  avec 
La  boite  d  cirage  qui  a  deux  divisions  l'une 

pour  la  graisse  et  l'autre  pour  le  cirage. 
L'étrillage    et   la  boite  nommée  sont  jointes 
comme  il  suit. 

On  tire  la  courroie  de  l'étrille  des  crampons, 
la  carde  est  mise,  les  crins  contre  les  dents 
de  rétriljle,  de  manière  qu'un  bout  de  celle- 
là  est  en  ligne  droite  avec  le  marteau  de 
l'étrille,  la  boite  à  cirage  est  mise  sous  la 
courroie  de  la  carde,  de  manière  que  le 
fond  de  la  boite  se  trouve  au  même  bout  que 
le  marteau  de  Fétrille.  —  Les  trois  pièces 
sont  entourées  de  la  courroie  de  l'étrille  en 
sorte  que  le  côté  intérieur  tourne  vers  les 
pièces  nommées,  et  que  la  boucle  se  trouve 
entre  les  crampons  de  l'étrille.  La  courroie 
de  rétrille  et  la  courroie  de  la  carde  se 
trouvent  l'une  à  côté  de  Tautre  pour  que  le 
paquet  soit  aussi  mince  que  possible.  —  On 
met  le  tout  dans  la  sacoche  au  dessus  de 
la  sangle  de  la  couverture,  le  marteau  de 
l'étrille  tourne  en  bas,  et  le  plat  vers  le 
cuir  de  fond  de  la  sacoche. 
Les  pièces  de  toile  et  de  laine  qui  sont 
nécessaires  pour  le  soin  et  le  nettoyement 


82 


du  cheval  —  sont  roulées  en  un  petit  paquet 
qu'on  met  à  la  sacoche  devant  l'étrillage. 
La    provision    de    bouche    du    cavalier    est 
placée  au  dessus  des  choses  nommées. 
Après    que    le    clapets    des    sacoches    sont 
serrés,  on  met 
C  Le  manteau,  qui  est  plié  de  la  manière  sui- 
vante ; 

11  est  tendu,  le  revers  en  haut  et  le  collet 
vers  l'homme.  La  fente  au  derrière  est  bou- 
tonné. —  On  plie  le  collet  sur  cette  fente.  Les 
manches  tendues  vers  les  côtés  sont  pliées 
vers  le  milieu.  (La  distance  entre  ces  plis  fixe 
la  longueur  du  manteau  plié,  qui  pose  sur  la 
fourche  de  devant,  et  doit  aller  jusqu'aux  bords 
de  dessous  des  sacoches,  qui  fera  environ  42".) 
On  plie  la  partie  d'en  bas  sur  le  collet.  —  Puis 
les  coins  sont  plies  vers  le  milieu,  de  manière 
que  ces  plis  se  trouvent  auprès  les  plis  des 
manches.  —  Il  est  fait  encore  un  pli  avec  la 
partie  d'en  bas  du  manteau  qui  prend  le  tiers 
de  la  largeur  qu'avait  le  manteau  après  les  pre- 
miers plis  avec  les  partties  du  haut  et  du  bas.  — 
Enfin  on  fait  un  pli  avec  la  partie  du  manteau 
qui  tourne  vers  l'homme.  —  Ce  pli  entre  dans 
le  dernier  pli  qui  est  fait  en  bas.  —  Ainsi  le 
manteau  est  prêt  à  être  posé. 

I!  faut  bien  observer  que  le  manteau  après 


83 


être  plié,  ait  des  plis  unis,  pour  ne  prendre  pas 
trop  de  place  quand  il  est  mis  sur  la  selle.' 

On  verra  par  l'expérience  que  cette  manière 
de  plier  le  manteau  —  bien  plat  —  est  plus 
prompte  que  la  manière  ordinaire  de  le  rouler. 
On  peut  bien  regarder  comme  un  avantage  que 
le  manteau  plié  peut  rester  sans  rubans,  même 
en  allant  du  quartier  à  Técurie  on  ailleurs  pour 
seller. 

Au  reste  le  pliage  du  manteau  doit  être 
regardé  plutôt  comme  une  chose  de  parade  que 
comme  étant  nécessaire  en  d'autres  occasions, 
comme  en  route,  au  camp  etc.,  où  ni  le  tems 
ni  les  circonstances  le  permettent,  et  où  d'ailleurs 
ce  pliage  ne  conviendrait  pas,  quand  le  manteau 
serait  mouillé. 

Dans  ce  cas  on  fait  bien  de  mettre  le  man- 
teau ramassé  dans  sa  longueur  —  le  collet  à 
droite,  —  sur  la  fourche  de  devant,  et  de  l'at- 
tacher seulement  avec  la  courroie  du  milieu,  ou 
avec  toutes  les  trois.  —  En  tout  cas,  il  faut 
observer  que  la  partie  du  dehors  de  la  cour- 
roie de  la  botte  de  carabine  se  trouve  sur  le 
manteau. 


84 


IL    LA  CHARGE  DE  DERRIERE 

(Tab.  IL  Fig.  XVII.) 

est  réunie  et  formée  en  sorte  qu'en  partie 
faisant  deux  coussins  de  charge,  elle  offre  au 
cheval  un  appui  plat  et  soulageant,  en  même 
tems  une  ouverture  sous  le  porte-manteau  qui 
réunie  avec  la  sellerie  empêche  la  chaleur. 

Cette  charge  —  composant  un  ensemble  — 
facilite  le  transport  d'un  endroit  à  l'autre 
pour  seller  et  paqueter,  et  rend  plus  prompt 
le  paquetement  du  cheval. 

Le  paquetage  de  l'arrière  consiste  en 

A.  he  porte-manteau  cliargé. 

B.  La  convertie  d'écurie  pUée, 

C.  La  ration  de  foin, 

D.  Le  sac  au  fourrage  chargé. 

E.  La  marmite, 

F.  Les  ustensiles  de  pionnier. 

On  fait  cette  trousse  de  la  manière  sui- 
vante: 

A.  L'homme  met  le  porte -manteaii  devant 
lui,  de  manière  que  le  couvercle  se  trouve 
du  côte  le  plus  éloigné  de  lui.  Les  autres 
clapets  sont  étendus. 

On  observe  en  paquetant  le  porte-man- 
teau qu'il  y-ait  au  milieu  un  espace  de  4'' 
en    longueur    pour    former    la    liberté    du 


85 

flds,  en  sorte  que  lorsqu'on  est  debout 
derrière  le  cheval  sellé  et  paqueté,  on 
puisse  voir  sous  le  porte-manteau  jusqu'à 
la  gorge  de  la  selle 

Au  bout  gauche  du  porte-manteau 

il-y-a 

1.  Une  chemise  pliée;  les  manches  l'une  sur 
'l'autre    le    long    du   collet   et   des   pièces 

d'épaule,   puis    un    triple    pli    sur    la  lar- 
geur, et  un  pli  quadruple  sur  la  longueur. 

2.  Un  pantalon  de  drap  plié:  Le  revers  en 
dehors,  les  jambes  l'une  sur  l'autre  (les 
sous-pieds  attachés).  Il  reçoit  un  pli  au 
derrière  pour  avoir  partout  la  même  lar- 
geur. —  On  plie  le  tour  du  corps  jusqu'à 
l'enjambage,  puis  on  continue  de  plier 
jusqu'au  bas.  —  De  cette  manière  le  pan- 
talon forme  un  paquet  plat  de  même  lon- 
gueur que  la  chemise. 

3.  Une  paire  fie  bas[  plies  de  la  même  lon- 
gueur que  le  pantalon  et  mis  l'un  sur 
l'autre)  sont  possés  le  dessus  en  arrière.*) 

4.  Un  essui-main  plié   et  posé    sur   les  bas. 

5.  Un  fer   d   cheval  et  des  clous,    sont  mis 

*)  Il  est  à  remarquer  que  la  de'nominatîon  „en  avant",  „à  gauche", 
„a  droite",  doit  être  comprise  selon  la  manière  qu'on  pose  le  porte- 
manteau sur  le  cheval,  ainsi  que  ce  qui  regarde  le  reste  du  paque- 
tage, savoir  Touverture  du  porte  manteau  en  arrière. 


86 


clans    la    poche    à    fer,    les    crochets    en 
haut  la  coulisse  en  dehort. 

Au  bout  droit  du  porte-manteau 

1.  Une  chemise  pliée  comme  la  première. 

2.  Une  jaquette,  pliée  de  la  même  dimension 
que  le  pantalon,  ainsi  tendue,  le  dehors 
en  haut,    le    collet   tourné    vers   l'homme 

•  'est    plié    en    dedans,   les  manches  ont  un 
pli  jusque  les  épaules,  et  encore  un  autre 
-sur  le  collet;    le  bas  est  plié  en  dedans, 
puis  les  pièces  de  devant  l'une  sur  l'autre, 
,-)!)  enfin  le  paquet  est  plié  au  milieu.  —  La 
!î;    j jaquette   ainsi   pliée    est  mise  sur  la  che- 
mise  de    manière    que    la    partie    fermée 
tourne    en    avant    et   la   partie   basse  vers 
,o.;jrle  milieu  du  porte-manteau. 

3.  Une  paire  de  6a*^ pliée  comme  la  première 
sur  la  pantalon,  est  mise  sur  la  jaquette. 

4.  Un  mouchoir^  comme  l'essuie- main,  sur 
les  bas. 

5.  Un  fer  à  cheval,  comme  le  premier,  dans 
la  poche  de  ce  bout. 

_^   îiL   ns^     t^i.Hï   \'>    ')iij5    uuHV'î-sv^*;.x'> 

De  la  longueur  du  porte-manteau. 

On  met  dans  un  petit  sac  du  linge  une 
paire  de  bottes,  les  talons  mis  l'un  près  de 
l'autre,    les   semelles    tournées    en  haut.  —   Le 


87 


sac  est  mis  sur  le  pantalon  et  la  jaquette  à 
côtés  des  bas.*) 

Après  avoir  serré  le  porte -manteau  par 
les  quatre  boutons,  qui  se  trouvent  sous  le 
couvercle,  et  l'ayant  saisi  au  milieu  —  le  ca- 
valier le  secoue  du  haut  en  bas;  par  l'effet  de 
ce  mouvement  les  choses  y  contenues  se  por- 
tent vers  les  bouts,  et  l'espace  nécessaire  pour 
la  liberté  du  dos  du  cheval  est  pratiqué. 

Maintenant  le  porte-manteau  est  mis  comme 
auparavant  devant  l'homme. 

Les  courroies  des  bouts  sont  ainsi  attachées 
au  porte-manteau. 

Les  bouts  (Tab.i.  Fig.xi.  y)  (le  côté  de  la  chair 
de  la  courroie  vers  le  porte-manteau)  passent  du 
dehors  par  les  trous  (Tab.  ii.  Fig.  xiii.  g.)  puis  on 
les  boutonne  aux  boutons  (d).  Les  bouts  avec 
„la  boucle  du  milieu  (m)  et  Vanneau^^  (Tab.  i.  Fig.  xi.  r) 
sont   mis    sous   le  porte-  manteau.  —  En  suite 


*)  Afin  de  pouvoir  facilement  mettre  les  éperons  et  les  ôter,  il 
faut  au  lieu  de  deux  petites  vis  se  servir  d'une  seule  qui  passe  par 
nue  branche  de  Teperon  au  travers  du  talou  et  qui  est  vissée  dans 
la  seconde  branche. 

(Le  trous  par  le  talon  est  aisément  fait  par  un  foret  en  main  et 
nettoyé  au  moyen  d'un  fer  rouge.) 

Par  cette  manière  d'attacher  l'es  éperons,  le  cavalier  n'est  pas 
si  facilement  exposé  à  les  perdre  au  cas  qiie  les  trous  se  seraient 
agrandis  lorsque  le  cuir  s'était  sèche  et  rétréci.  —  Dans  ce  cas 
le  cavalier  a  ordinairement  l'habitude  de  boucher  les  trous  avec 
du  bois,  ce  qui  force  le  cuir,  et  a  pour  suite  la  perte  du  talon  et 
même  de  l'éperon,  tandis  que  ceci  est  préservé  par  le  susdit 
arrangement  où  la  vis  tient  au  fer. 


88 


les  bouts   (y)  des  courroies-aj'ant  passé  par  les 
boucles  (m)  et  l'anneau  à  rouleau  (r)  sont  serrés. 

Sous  le  couvercle  du  porte-manteau 

ainsi  serré,  on  pose: 
1.  Le  sarreaii  plié  de  la  manière  suivante. 
On  rétend,  le  dehors  en  haut,  le  collet 
vers  rhomme,  la  moitié  de  droite  sur  la 
moitié  de  gauche.  —  Les  manches  bien 
unies  vers  le  bas;  la  manche  g^auche  un 
peu  vers  le  dos,  et  la  manche  droite  vers 
les  pièces  de  devant  pour  les  rendre  unies. 
La  partie  de  dessus  est  pliée  sur  la  par- 
tie de  dessous,  de  manière  que  ces  plis 
se  portent  droitement  sur  la  couture  du 
corps.  —  Le  bas  du  sarreau  est  plié  sur 
le  collet,  afin  que  par  ce  pli  il  forme 
une  ligne  droite  entre  les  coins  de  devant 
et  de  derrière,  et  en  même  tems  paral- 
lèle avec  le  plis  de  la  taille.  —  Les  coins 
de  devant  et  de  derrière  sont  plies  vers 
le  milieu  perpendiculairement  au  dernière 
plis,  de  manière  que  la  distance  entre 
ces  plis  donne  la  longueur  que  doit  avoir 
le  sarreau  plié,  savoir  la  longueur  du 
porte-manteau.  —  Enfin  on  fait  au  sarreau 
deux  plis,  l'un  en  bas  et  l'autre  en  haut; 
le    second   est   introduit    dans  le  premier. 


89 


Aiusi  plié  et  aplani  le  sarreau  est  posé 
sur  la  partie  serrée  du  porte-manteau.  — 
La  partie  fermée  du  sarreau  tourne  en 
arrière. 

2.  Le  bonnet  de  police  plié,  la  visière  (la 
passe)  en  dedans,  est  mis  sur  le  sarreau 
près  du  bout  à  gauche  du  porte-manteau. 

3.  La  corde  sans  cheville  pliée  de  la  lon- 
gueur du  porte-manteau,  est  mise  —  après 
avoir  été  serrée  d'un  de  ses  bouts  —  sur 
le  sarreau  près  de  la  couture  du  cou- 
vercle. 

4.  L'autre  corde  (la  corde  avec  cheville)  pliée 
comme  la  première,  est  mise  à  côté  de 
celle-ci,  la  cheville  à  droite.  —  Après 
que  les  deux  cordes  ont  été  bien  aplanies, 
le  couvercle  est  serré. 

Maintenant  on  serre  fortement  le  porte- 
manteau au  milieu  avec  la  courroie  du  milieu, 
qui  est  détachée  de  la  selle. 

Ainsi  paqueté  le  porte -manteau  est  mis 
sur  le  cheval  derrière  la  selle  et  il  y  est  atta- 
ché de  manière  que  les  attaches  (V)  des  cour- 
roies extérieures  sont  conduites  de  dessous  par 
les  crampons  <R)  à  la  fourche  de  derrière  et 
bouclées  dans  les  boucles  de  dessous  (w)  de 
la  pièce  supérieure  (ub). 


90 


Comme  la  couverture  d'écurie,  ce  qui  a 
été  déjà  dit,  ne  serait  pas  une  bonne  sous- 
couche  surtout  en  été,  a  cause  de  la  chaleur 
qu'elle  occasionne  sous  la  selle,  par  ce  quelle 
absorbe  la  liberté  du  dos  et  empêche  par  là 
la  transpiration  si  nécessaire,  ce  qui  cause 
facilement  que  le  cheval  est  blessé,  —  on  a 
adopté,  au  cas  qu'il  faudrait  l'emporter  en 
route,  de  la  placer  sur  le  porte-manteau,  puis- 
que de  là  on  l'ôte  aisément  et  la  met  sur  le 
cheval  p.  ex.  au  bivouac  froid,  ou  lorsque 
le  cheval  est  échauffé  par  la  marche,  et  tout 
à  coup  exposé  à  la  halte  en  temps  froid,  au 
courrant  d'air,  pendant  qu'il  reçoit  la  nour- 
riture. 

Pour  faire  en  sorte  que  la  couverture  reste 
étendue,  il  faut  l'affermir  par  une  petite  cour- 
roie sous  le  cou,  par  une  autre  sous  la  queue 
et  une  troisième  sous  le  ventre.  —  Toutes  ces 
courroies  ont  à  chaque  bout  une  boutonnière 
comme  la  couverture  a  six  boutons  (vojes 
la  fîg^ure  suivante)  deux  s'en  trouvent  au 
devant  (m  et  n),  un  de  chaque  côté  (veto)  et 
deux  par  derrière  (rs). 


91 


a 

b 

• 

m 

1 

• 
n 

2 

3 

• 

e 

r 

• 

V 

4 
5 

-| 

o 

6 

8   O      Or 

B.   Quand    la    couverture   d'écurie   doit   être 
tronsportée  sur  le  cheval  sellé,  on  la  plie 
de  la  manière  suivante: 
Pliëe    en   trois    parties   dans   la   larg^eur  et 
en  six  dans  la  longueur;  puis  les  quatres  der- 
niers plis  introduit  dans  le  premier,  la  couver- 
ture   fait   un   paquet   de    qui   ne    se   défait  en 
aucune  circonstance. 

Pour   le  rendre  plus  clair,   cette  méthode 
est  suivie  de  la  figure  qui  représente  la  couver- 
ture divisée  en  trois  oblongues  dans  la  longueur. 
Après  que  les  oblongs  extérieurs  (r  et  e)  sont 
plié  sur  celui  du  milieu,  et  que  la  couverture 


92 

forme  trois  fois  l'oblong  (abcd),  on  se  représente 
la  figure  divise'e  en  six  parties  presque  égaies. 

Puis  l'oblong  1  est  plié  sur  l'oblong  2, 
6  sur  5,  ces  deux  sur  4,  et  puis  ces  trois  sur 
l'oblong  3.  Après  cela  ces  quatres  oblongs 
l'un  sur  l'autre  tous  introduits   dans  l'oblong  1. 

La  couverture  qui  de  cette  manière  a  dix- 
huit  couches,   a  la  forme  d'enveloppe. 

Alors  elle  est  posée  sur  le  porte-manteau, 
serrée  par  les  courroies  externes  qui  passent 
par  les  boucles  à  rouleau,  puis  attachées  aux 
boucles   (9). 

Afin  que  le  paquetage  de  l'arrière  ne  soit 
pas  trop  haut,  on  a  une  autre  manière  de 
transporter  la  couverture  d'écurie,  surtout  en 
l'hiver,  où  l'homme  porte  ordinairement  son 
manteau. 

Après  avoir  étroitement  roulé  la  couver- 
ture on  la  pose  sur  la  fourche  de  devant,  à 
la  quelle  on  attache  la  couverture  avec  la 
courroie  du  milieu  du  manteau.  —  En  en  ayant 
fait  l'usage  pendant  l'hiver  l'auteur  lui  même  a 
senti  l'utilité  d'avoir  à  la  main  la  couverture 
pour  rétendre  sur  le  cheval  à  la  halte  et  au 
repos.  —  Au  bivouac  d'hiver,  quand  le  cava- 
lier doit  rester  plusieurs  heures  à  la  place 
sans  quitter  la  selle,  cette  manière  de  porter 
la  couverture  est  très  à  recommander. 


93 


C.  S'il  faut  emporter  du  foin  en  trousse,  il 
est  posé  sur  le  porte-manteau. 

La  trousse  de  foin  est  fait  de  la  manière 
suivante  : 

De  la  ration  qui  contient  5  livres,  on  prend 
les  4V2  livres  dont  on  forme  un  rouleau  de 
7'  de  long-ueur,  et  de  l'épaisseur  d'un  bras 
d'homme.  —  Ce  rouleau  est  bien  tordu,  puis 
3  à  4  fois  plié  afin  qu'il  ait  la  longueur  du 
porte- manteau.  —  Du  reste  de  Va  livre,  on 
fait  un  autre  rouleau  mince  de  l'épaisseur  d'un 
doigt.  —  Avec  ce  lien  la  trousse  est  enve- 
loppée de  manière  qu'entre  chaque  tour  il  y  a 
2  à  3''  distance.  —  Le  bout  du  lien  doit  être 
bien  introduit  et  attaché  pour  qu'il  reste 
ferme. 

Si  deux  hommes  dont  occupés  à  former 
la  trousse  de  foin,  il  y  a  guin  du  tems.  Ce- 
pendant tout  cavalier  doit  être  en  état  de 
faire  la  trousse  sans  assistance. 

Il  faut  pourtant  avant  de  mettre  la  trousse 
de  foin  sur  le  porte- manteau,  la  presser  le 
plus  bas  possible,  afin  qu'il  ne  rend  pas  la 
charge  de  derrière  plus  haut  qu'il  est  néces- 
saire. — 

Il  est  clair  que  comme  après  avoir  attaché 
le  porte-manteau  à  la  selle,  puis  la  couverture 
d'écurie  et  ensuite  le  rouleau  de  foin,  le  cava- 


94 


lier    peut    aussi   soulever    ces   trois   pièces    et 
puis  mettre  le  paquetage. 

On  verra  que  par  cet  arrangement  le  trans- 
port des  parties  du  paquetage,  du  quartier  à 
l'endroit  où  il  doit  seller,  est  bien  facilité. 

D.  Le  sac  à  fourrage  est  chargé  de  la  manière 
suivante: 
il   est   serré   au  milieu  avec  le  ruban  qui 
s'y  trouve.  —  Puis  on  met: 
d  Vun  bout,  la  moitié  du  fourrage  (laivoine 
et  la  paille  hachée)  et  le  licou  de  chan- 
vre (formé  en  un  petit  paquet)^  et 
d  Vautre  bout,    la    seconde   moitié   du   four^ 
rage,  dont  une  petite  partie  est  mise  dans 
la  musette  qui  est  entourée  au  bout  une 
ou  deux  fois  de  la  courroie  courte,  et  trois 
à  quatre  fois  de  la  comroie  longue  dans 
la   direction  opposée;  le  bout  de  la  plus 
longue   courroie    est  introduit    sous    l'en- 
tourage. 
Les  bouts  du  sac  sont  serrés  de  la  manière 
suivante:    Après    que   le   sac   est   ramassé   aux 
bouts  en  petits  plis,   larges   de   1V«'',    on  fait 
avec  les  rubans  deux  demi- clefs    en  direction 
opposée,  et  on  les  serre  fortement. 

Si  le  cavalier  doit  emporter  du  pain  pour 
plufieurs  jours^  il  le  coupe  en  deux  morceaux 


95 


égaux,  dont  un  est  mis  à  chaque  bout  du  sac 
entre  les  autres  choses  nommées. 

Le  sac  ci  foin-rage  chargé  est  posé  sur  le 
cheval  derrière  la  selle  de  manière  que  le 
bout  où  est  la  musette  tourne  à  gauche. 

Puis  on  serre  la  courroie  du  milieu,  qui 
entoure  aussi  bien  le  sac  que  le  reste  de  l'ar- 
rière paquetage. 

Comme  par  cette  manière  de  serrer,  la 
liberté  mentionnée  du  dos  est  réservée,  ce  qui 
est  de  la  plus  grande  importance,  on  ne  s'au- 
rait mettre  assez  de  soin  pour  que  cette  cour- 
roie soit  suffisamment  serrée. 

Les  bouts  du  sac  au  fourrage  sont  attachés 
au  paquetage  en  arrière  ainsi  qu'il  suit: 

Les  rubans  passent  en  direction  opposée  par 
les  anneaux  (q)  aux  bouts  du  porte-manteau,  puis 
on  fait  un  noeud  coulant,  et  un  deminoeud 
avec  les  deux  ganses  du  premier.  —  Les  bouts 
de  ces  rubans  sont  introduits  entre  le  porte- 
manteau et  le  sac  à  fourage,  afin  qu'ils  ne 
puissent  se  détacher. 

Comme  une  longueur  convenable  du  sac 
à  fourrage  serré,  depuis  le  milieu  jusqu'aux 
bouts,  est  une  condition  absolue  pour  qu'il 
reste  immobile  et  ferme,  on  le  torde  avant 
de  l'attacher  au  porte-manteau,  une  ou  plusi- 


96 


eurs  fois  au  milieu,  de  manière  que  les  bouts 
du  sac  se  trouvent  près  du  porte-manteau. 
Tab. II.  Fig. XVII.  moutrc  la  charg-e  de  derrière  avec 
la  ration  de  foin  en  rouleau. 
Fig.  XIX.       montre  comment  les  courroies  des 
bouts   entourent  le  paquetage  de 
l'arrière. 
L'espace( a; renferme  le  porte-manteau. 

(  o  ,  la  couverture  d'écurie  et  le  rouleau 


59 


/ 


de  foin. 


Une  autre  manière  de  transporter  le  foin, 
c'est  de  l'avoir  dans  un  filet,  au  lieu  de  l'avoir 
en  trousse.  Pour  avoir  une  ration  de  24  heures 
il  faut  un  filet  avec  des  bouts  ouverts.  —  Ce 
filet  est  fait  de  ficelle  sur  un  bâton  qui  a  une 
circonférence  de  2"  3^'^  —  On  fait  46  mailles, 
et  le  filet  est  fait  rond  de  la  longueur  que 
font  36  mailles. 

On  passe  par  chaque  bout  un  rubau  fort 
comme  les  rubans  des  bouts  du  sac  au  fourrage. 

Lorsqu'il  s'agît  de  mettre  le  foin  dans  le 
filet,  on  serre  premièrement  un  bout,  puis  on 
met  le  foin  bien  séparé,  et  on  serre  l'autre 
bout. 

On  serre  les  deux  bouts  du  filet  en  ramas- 
sant les  deux  rubans  de  bout  à  chaque  côté 
par  un  noeud. 


97 


Il  faut  observer  qu'il-y-ait  à  chaque  bout 
du  filet  une  ouverture  si  grand  qu'on  puisse 
passer  la  main,  afin  que  quand  il  faut  nourrir, 
on  n'ait  pas  besoin  de  détacher  le  filet,  mais 
qu'on   puisse  tirer  le  foin  par  les  deux  bouts. 

Le  filet  rempli,  on  le  saisit  au  milieu,  et 
la  moitié  du  foin  est  pressée  vers  les  deux 
bouts. 

On  attache  alors  le  filet  au  paquetage  en 
mettant  le  milieu  sous  la  courroie  du  milieu 
(comme  le  sac  au  fourrage  devant  le  porte- 
manteau); et  cette  courroie  est  bien  serrée, 
de  manière  que  la  liberté  du  dos  ne  soit  pas 
gênée;  —  puis  on  attache  les  bouts  aux 
anneaux  (q)  du  porte -manteau,  comme  au  sac 
à  fourrage. 

L'inventeur  a  fait  des  essais  à  de  longues 
marches,  transportant  le  foin  de  cette  manière, 
et  les  essais  ont  prouvé  que  le  cheval  n'en 
souffre  pas,  par  ce  que  le  foin  ayant  cette 
forme  repose  doucement  sur  lui. 

Il  est  bien  vrai  que  la  charge  d'arrière  a 
une  moins  belle  mihie,  mais  pendant  la  route 
la  friction  produit  par  le  filet  n'est  pas  aussi 
grande  que  celle  que  provoque  le  rouleau. 
Outre  cet  avantage  il  y  en  a  d'autres  qui  ne 
sont  pas  sans  conséquence,  comme: 

T 


98 


Qu'on  met  plus  vite  le  foin  dans  le  filet,  qu'on 

*n'en  forme  un  rouleau. 
Qu'on  ne  perd  pas  du  foin,  ni  pendant  le  trans- 
port ni  en  fourrageant  et 
qu'on  fourrage  avec  beaucoup  de  facilité  puis 
qu'on  peut  tirer  le  foin  du  bout  du  filet  sans 
rôter. 

L'auteur  ose  donc  bien  recommander  le  filet. 

On    peut    également   porter   le   filet   par   de 

devant  (surtout  en  route)  en  mettant  le  milieu 

sous   la    courroie    du   milieu   du    manteau,    sans 

attacher  les  bouts  du  filet. 

Dans  ce  cas  le  filet  couche  sur  les  cuisses 
du  cavalier.  —  Les  rubans  des  bouts  doient 
être  bien  introduits  et  gardés. 

L'auteur  a  avancé  comme  principe,  que  le 
cavalier  doit  le  moins  possible  charger  le  che- 
val d'effets  en  temps  de  campagne. 

Cependant  il  n'a  rien  retranché  du  paquetage 
d'écrit,  de  ce  qui  à  présent  est  la  norme  des 
pièces -réglées  d'uniforme,  et  qui  en  tems  de 
paix  doit  être  emporté  tant  en  marche  qu'à  la 
réunion  des  troupes. 

Mais  l'auteur  pense  qu'on  pourrait  se  passer 
dé  quelques  unes  de  ces  pièces  en  entrant  en 
campagne,  comme: 

D'une  chemise,  d'une  paire  de  bas,  du  sar- 


99 


reaii  et  peut  être  même  de  la  jaquette:  le  man- 
teau à  manches  pourrait  couvrir  l'homme  quand 
l'uniforme  devait  être  séchée  ou  nettoyée. 

Le  service  d'écurie  (le  pansement  du  cheval) 
pourrait  bien  être  fait  en  gilet  ou  en  camisole 
dont  riiomme  est  ordinairement  pourvu  selon  la 
saison. 

E.  La  marmite  (Tab.  m.  Fig.  xxxiii  et  xxxnii). 

Pour  ce  qui  regarde  les  ustensiles  de  cuisine 
on  n'en  peut  parler  ici  que  de  ,,la  marmite  pour 
un  homme",  car  les  plus  grandes  comme  celles 
pour  6  hommes  et  plus,  sont  transportées  dans 
les  fourgons  ou  sur  des  cheveaux  de  train  qui 
suivant  les  différentes  divisions  des  troupes. 

La  marmite  pour  un  homme  est  sans  doute 
pour  la  cavalerie  légère  la  plus  commode,  non 
seulement  à  cause  de  son  transport  facile,  mais 
aussi  par  ce  que  le  manger  y  est  cuit  beaucoup 
plus  vite  que  dans  les  grandes,  et  Thomme  n'est 
pas  privé  de  sa  viande  en  cas  d'un  départ  subit, 
où  il  est  forcé  de  verser  la  soupe  et  de  garder 
la  viande  dans  son  marmite.  —  Si  au  contraire 
l'homme  doit  retirer  sa  viande  de  la  grande 
marmite,  il  est  obligé  de  la  garder  dans  son  sac 
ou  dans  ses  sacoches,  où  elle  est  aisément  salie. 

La  marmite,  mise  dans  un  sac  de  toile,  qui 
forme  un  petit  paquet  bas  et  cylindrique  (Fig,  xxxv.) 


100 


est  transportée  au  côté  droit,  et  attachée  par 
une  petite  courroie  qui  passe  sur  le  porte- 
manteau et  sous  la  courroie  du  milieu. 

A  la  marmite  appartient  une  petite  casserolle 
à  manche  (Fig.  xxxiv.)  qui  au  transport  est  mise 
dans  la  marmite  (Fig.  xxxv).  Pour  que  la  casse- 
rolle ne  bouge  pas,  le  cavalier  doit  en  combler 
le  vide  avec  quelque  chose  de  léger  comme  du 
foin,  du  linge  etc. 

F.  Les  ustensiles  de  pionnier  dont  6  hommes 
par  escadron  sont  pourvus,  sont  transportés 
comme  suit: 

Chaque  pionnier  est  muni 
dune  grande  hache  (Fig.  xxix)  ou 
d'une  pioche  (pointue  ou  large  (Fig.  xxxi  et  xxx) 

ou 
dhine  bêche  (Fig.  xxxii)  et  d'une  scie  (Fig.  xxxvi). 
Chaque  de  ces  pièces  est  enfermée  dans  une 

poche  de  cuir  (Tab.  m.  Fig.  XXV)  (Tab.  IV.  Fig.  XXVI 
et  XXVÏI)   et   (Tab.  Iir.  Fig.  XXXVIII). 

A  chaque  de  ces  quatre  premières  pièces  se 
trouvent  deux  boucles  (n)  et  (m)  dans  les  quelles 
est  bouclée  une  courroie  (O)  qui,  attachée  par 
devant  la  selle,  est  destinée  à  porter  l'ustensile. 

Cette  courroie  qui  se  trouve  au  côté  droit 
passe  par  la  gorge  de  la  selle,  et  revient  par 
l'ouverture  d'étriviére.  De  cette  manière  la 
poche  est  suspendue  d'apiomp  à  la  sacoche  tan- 


101 


dis  que  le  manche  de  rustensile  passe  diago- 
nalement  au  dessus  de  la  cuisse  du  cavalier.  — 
En  outre  le  manche  de  l'ustensile  est  soutenu 
à   l'instar   de   la   carabine    par   la   courroie   de 

crosse   (Tab.  I.   Fig.  I.  g). 

Afin  que  cette  courroie  ne  glisse  pas,  elle 
passe  par  un  crampon  de  fer  (?)  qui  est  placé 
au  manche  mentionné. 

La  scie  (Tab.  m.  Fig.  xxxvi)  qui  se  trouve  dans 
un  fourreau  de  cuir  (Fig.  xxxvii)  est  introduit 
dans  la  poche  de  la  bêche  (Tab.  iv.  Fig.  xxxviii) 
de  sorte  que  la  bêche  se  trouve  contre  la  selle^ 
la  scie  tourne  en  de  hors.  A  Tendroit  du  manche 
de  la  scie,  le  bout  en  est  attaché  par  une  cour- 
roie (Tab.  III.  Fig.  XXXVII.  b)  dans  le  crampon  (p) 
au  manche  de  la  bêche.  —  Dans  une  petite  poche 
(V)  au  côté  du  fourreau  de  la  scie,  il  se  trouve 
une  lime  (m)  pour  affiler  la  scie. 

Cet  arrangement  de  porter  les  ustensiles  de 
pionnier  a  ce  de  bon,  que  dans  un  cas  de  besoin 
on  n'a  qu'à  déboucler  le  couvercle  de  la  poche 
et  la  conrroie  de  soutien  (la  courroie  de  crosse) 
pour  en  tirer  l'ustensile  nécessaire. 

Un  autre  avantage  bien  grand,  c'est  que  la 
poche  étant  fixée  à  la  selle  ne  court  pas  le  risque 
d^être  perdue. 

Il  y  a  encore  un'  supplément  à  l'équipage 


102 

du  pionnier  qui  est  d'un  usage  essentiel  en  cam- 
pagne: c'est  une  lanterne, 

II  arrive  très  souvent  qu'on  est  obligé  de  faire 
pendant  la  nuit  la  translocation  des  troupes  dans 
une  contrée  tout  à  fait  inconnue,  et  des  localités 
des  quelles  on  n'a  aucune  notion  nécessaire  pour 
pouvoir  faire  dans  l'obscurité  les  arrangements, 
et  sans  laquelle  on  n'est  pas  en  état  de  s'établir. 

A  cet  effet  chaque  pionnier  doit  être  pourvu 
d'une  lanterne  qu'on  peut  aisément  placer  dans 
une  poche  ajustée  à  droite  de  la  selle  au  lieu 
de  la  fonte  à  pistolet.  —  La  lanterne  est  pré- 
sentée par  la  figure  (Tab.  iv.  —  xxxix)  dont  (a) 
désigne  le  devant  en  perspective;  (b)  le  profil 
et  (c)  le  derrière. 

On  voit  par  ces  figures  que  la  lanterne 
forme  un  demi  -  cylindre  dont  le  côté  plat 
—  qui  fait  la  derrière  partie,  tourne  vers  le 
elieval,  et  le  côté  convexe  vers  le  dehors.  — 
Au  lieu  du  verre  qui  se  casse  aisément,  on 
applique  un  carreau  de  cor. 

Une  chandelle  de  cire  est  mise  dans  un 
tuyau  (r)  sur  un  ressort  spiral  ordinaire  qui  s'y 
trouve.  —  Pour  pouvoir  être  portée,  la  lan- 
terne a  par  derrière  deux  anses  en  charnière 
(u  —  n)  et   entre    elles   se  trouve  un  crochet  (m). 

La  figure  (D)  montre  comment  la  poche  à 
lanterne  est  établie  dans  la  sacoche. 


103 


La   figure   (E)   désigne    la    lanterne    placée 
dans  la  poche  fermée. 

La  petite  hache 

(Tab.  III.  Fig.  XXXVIII.) 

dont  chaque  cinquième  homme  est  pourvue  — 
se  trouve  dans  une  poche  de  cuir  (Fig.  d  et  e) 
dont  le  couvercle  est  fermé  par  une  boucle 
(O):  elle  est  posée  sur  la  charge  de  derrrière 
de  la  manière  suivante:  Le  manche  de  la 
hache  est  introduit  sous  la  courroie  du  milieu 

—  la  feuille  vers  le  côté  gauche,  son  tran- 
chant vers  la  selle;  —  la  courroie  gauche  du 
porte -manteau  est  introduite  par  les  ganses 
(r  —  r)  qui  se  trouvent  au  derrière  de  la  poche 

—  et  elle  est  serrée. 

Quand   le    cavalier    a   besoin    de  la  hache, 
il  n'a  qu'à  déboucler  la  poche  et  de  l'en  tirer 


La  munition  de  reserve  du  cavalier  ne  se 
trouve  pas  au  paquetage  nommée,  parce  que 
je  ne  trouve  pas  convenable  qu'un  cavalier 
soit  trop  chargé,  attendu  qu'il  court  danger 
de  perdre  la  plus  grande  partie  de  sa  muni- 
tion, quand  p.  ex.  son  cheval  est  tué  sous  lui; 
c'est  qu'alors  le  cavalier  est  obligé  de  quitter 
le  cheval,  et  de  laisser  la  munition  de  reserve 
dans  la  fonte  à  droite  et  dans  le  porte-man- 
teau   où    elle    est  paquetée  selon  l'ordonnance. 


104 


Je  ne  trouve  pas  àpropos  non  plus  qu'elle 
soit  détachée  en  route,  par  ce  qu'au  cas  que 
le  cavalier  a  oublié  de  fermer  la  giberne,  ou 
qu'il  n'en  a  pas  le  tems  entre  les  charges^ 
il  la  perdrait  facilement.  —  Je  propose  donc 
à  cet  égard:  Que  le  cavalier  porte  dans  la 
giberne  la  munition  comme  on  l'a  eu  au  labo- 
ratoire, et  qu'il  n'est  détache  qu'un  paquet  à 
la  fois. 

Ces  dix  cartouches  détachées,  le  cavalier 
doit  les  porter  dans  une  petite  poche,  qui  est 
attachée  à  la  ceinture,  placée  devant. 

Le  cavalier  ne  se  trouve  en  campagne  dans 
le  cas  de  faire  plus  de  six  coups  sans  être 
rappelé  ou  relevé;  alors  il  a  le  tems  de  dé- 
tacher un  autre  paquet  et  de  mettre  les  car- 
touches dans  la  poche  nommée. 

Il  est  clair  que  quand  le  cavalier  doit 
prendre  la  cartouche  dans  la  giberne  pour 
charger,  il  y  trouve  plus  de  difficulté  que 
quand  il  l'a  devant  lui,  et  ayant  ôté  la  car- 
touche il  n'a  pas  le  tems  d'en  fermer  le  cou- 
vercle, d'où  il  s'en  suit,  que  la  giberne  reste 
ouverte,  circonstance  qui  occasionne  la  perte 
de  la  munition. 


105 


3'^  PARTIE* 

|u  kikge  et  U  bnkmdtt. 


Bien  qu'avec  beaucoup  de  soin  on  soit  en 
état  d'exécuter  le  bridement  qui  est  en  usage 
général,  et  qui  parrâit  être  satisfaisant,  on  con- 
viendra qu'il  s'y  trouvent  plusieurs  des  choses 
qui  choquent  Toiel  exercé,  et  comme  on  ne 
peut  guère  les  éviter  —  on  se  trouve  dans  la 
nécessité  de  les  nommer. 

A.    Quant  au  placement  de  la  têtière. 

La  muserolle  du  bridon  couche  trop  haut, 
ce  qui  est  une  suite  de  ce  qu'elle  est  posée 
au  dessus  de  la  muserolle  du  mors,  dont  l'as- 
siette dépend  de  la  position  du  mors,  qui  aux 
chevaux  qui  ont  la  bouche  différamment  for- 
mée se  trouve  tantôt  haut,  tantôt  bas.     On  ne 


106 


pourra  nier  que  la  position  nommée  de  la 
muserolle  du  bridon  occasionne  aisément  du 
frottement  au  haut  de  la  mâchoire  supérieure, 
surtout  quand  les  courroies  sont  neuves  et  dures. 
Au  cas  que  la  têtière  est  destinée  a  servir 
comme  licou  de  champ,  la  muserolle  élevée 
n'offre  au  cavalier  que  peu  de  force  pour 
manier  le  cheval,  car  quand  la  rêne  d'accouple- 
ment est  tirée,  la  muserolle  est  le  moyen  par 
lequel  le  cavalier  dompte  le  cheval;  or  donc 
plus  courte  est  la  distance  entre  la  muserolle 
et  la  nuque  du  cheval,  moindre  est  J'efFet  de 
la  pression  ;  ce  qui  est  une  suite  de  la  théorie 
de  la  balance. 

B.     A  l'égard  de  ï effet  du  mors. 

Il  s'affaiblit  considérablement  par  la  couche 
trop  raide  des  montans  ce  qui  est  occasionné 
par  le  passage  de  la  muserolle  et  par  la  rési- 
stance de  l'anneau  de  machélière.  Le  jeu  du 
mors  manque,  il  ne  prend  pas  assez  vite  ni 
facilement  sa  position  perpendiculaire  dans  la 
bouche,  après  qu'on  a  lâché  les  rênes,  et  par 
conséquent  le  cheval  ne  sent  pas  assez  la  diffé- 
rence quand  il  en  est  retenu  ou  lâché;  il  de- 
vient insensible  au  mors,  et  le  cavalier  se  croit 
d'être  obligé  à  employer  plus  de  force  qu'il 
serait    nécessaire    sous    des    circonstances    plus 


107 


favorables.  —  Le  résultat  en  est  infailliblement 
la  main  dure.  —  La  menée  douce  est  perdue, 
sans  laquelle  le  cavalier  armé  ne  peut  pas 
exécuter  des  conversions  rapides  et  brèves.  — 
Il  peut  être  habile  dans  l'attaque  serrée,  mais 
à  la  débandade  où  on  combat  homme  à  homme, 
sa  maladresse  pourrait  devenir  fâcheuse  pour  lui. 

Si  on  considère  encore  la  combinaison  du 
mors  et  des  montans  de  la  candare,  on  la 
trouvera  telle,  que  l'effet  de  la  gourmette  en 
est  rendu  nul.  Car  si  les  rênes  doivent  mon- 
trer leur  effet  sur  le  mors,  étant  tirées,  de 
manière  que  le  mors  étant  rétiré  par  la 
branche  de  dessus  de  la  gourmette,  vient  à 
influer  sur  le  vrai  endroit  dans  la  bouche  du 
cheval ,  alors  cette  branche  de  dessus  est 
retenue  à  Toueillet  par  les  montans  raides,  d'où 
il  s'en  suit  que  la  charge  (la  retenue  de  la 
branche  de  dessus  par  la  gourmette),  qui  de- 
vait être  vaincu  par  !a  force,  est  diminuée, 
comme  la  pression  de  l'embouchure  aux  barres. 

Enfin  la  menée  qui  dans  ce  cas  est  exécu- 
tée par  la  pression  de  la  muserolle,  devient  très 
vicieuse.  Le  cheval  peut  prendre  le  mors  aux 
dents,  par  ce  que  la  force  de  la  main  est  sen- 
siblement diminuée;  le  cavalier  le  plus  fort  n'est 
pas  capable  de  faire  au  cheval  obéir  au  mors. 

Par   l'introduction   d'oeillets   ronds   au  lieu 


108 


de  quarrés,  on  a  beaucoup  gagné  à  l'égard 
de  l'effet  du  mors,  pourvu  que  d'autres  incon- 
vénients ne  le  diminuent,  comme  la  réunion 
de  la  muserolle  et  des  montans  ;  car  à  cet 
égard  on  pourrait  avoir  des  souhaits  pour 
faciliter  le  service  du  cavalier  et  du  cheval. 

On  remarque  souvent  que  le  mors  passe 
à  travers,  c'est  à  dire  que  les  branches  du 
mors  prennent  une  position  horizontale  au  lieu 
de  perpendiculaire  dans  la  bouche  du  cheval. 
—  Ce  fait  est  une  suite  immédiate  de  ce  qui 
a  été  dit  plus  haut  des  montans  de  la  can- 
dare,  et  de  la  muserolle,  comme  d'une  con- 
struction du  mors  sans  rapport  convenable 
entre  la  branche  de  dessus  et  la  branche  de 
dessous.  —  En  général  la  branche  de  dessous 
du  mors  est  trop  longue,  d'où  il  s'ensuit  que 
sa  force  (appui)  sur  les  barres  ou  l'effet  du 
mors,  devient  trop  fort.  —  Pour  adoucir  cet 
effet,  il  faut  prolonger  la  gourmette,  —  mais 
de  cette  manière  le  mors  —  étant  tiré  —  prend 
une  couche  qui  approche  beaucoup  de  l'hori- 
zontale ;  c'est  bien  de  là  que  vient  le  dérange- 
ment du  mors  qui,  au  lieu  d'appuyer  sur  les 
barres,  —  s'en  d'étourne  et  prend  la  direction 
vers  les  coins  de  la  bouche. 

La  branche  de  dessous  étant  longue  elle 
occasionne  des  inconvénients. 


109 


Par  l'appariement  des  chevaux  bridés  l'un 
à  Tautre,  quelques  fois  un  cheval  se  frotte 
contre  celui  à  côté  et  lui  enfonce  aisément  le 
bout  du  mors  (qui  déborde  au  musseau),  sous 
les  montans,  la  sous -gorge  ou  sous  la  muse- 
rolle. —  Qu'à  une  telle  occasions  un  cheval 
blesse  aisément  l'autre,  surtout  à  l'oeil,  on  se 
figure  facilement,  et  cela  peut  arriver  quand 
—  sans  débrider  —  on  met  les  chevaux  à  un 
endroit  peu  spacieux:  comme  dans  une  porte, 
dans  une  grange  etc. 

Une  autre  inconvénient  a  lieu  quand  on 
fait  abreuver  son  cheval  à  l'eau  basse;  si  les 
branches  du  mors  sont  trop  longues,  elles 
touchent  le  fond  avant  que  le  cheval  ait  pu 
boire,  il  s'éfFraye,  retire  la  bouche  et  ne  peut 
pas  boire  sans  être  débridé. 

C    Quant  à  t effet  de  t embouchure  du 

bridon. 

Il  faut  remarquer  qu'il  diminue  considé- 
rablement, tant  en  ce  que  les  chaînes  qui 
portent  l'embouchure  sont  trop  courtes  qu'en 
ce  qu'elles  sont  placées  immédiatement  sous 
et  et  près  de  la  muserolle,  par  où  elles  pri- 
vent l'embouchure  du  jeu  nécessaire. 

Commes  les  chaînes  se  trouvent  trop  près 
des    montans    de  la  bride,    Tembouchure    du 


110 


brîdoii  n'est  pas  bien  posée,  savoir  au  lieu  de 
derrière  l'embouchure  du  mors,  elle  se  trouve 
plus  tôt  dessus. 

Quand  d'ailleurs  le  cavalier  tire  à  l'une 
des  rênes  du  bridon,  on  voit  souvent  qu'après 
ce  mouvement  l'embouchure  ne  se  replace  pas 
dans  sa  première  position,  mais  reste  oblique- 
ment dan§  la  bouche  du  cheval,  ce  qui  pro- 
vient de  ce  que  les  anneaux  du  bridon  sont 
trop  petits  pour  résister  à  la  fente  de  la  bouche. 

On  aura  ég^alement  remarqué  que  les  gar- 
rots étaient  sortis  d'eux  mêmes  des  anneaux 
et  que  les  chaînes  se  détachèrent, 

D.    Pour  ce  qui  regarde  la  menée  en 
gênerai  et  ï arrangement  des  rênes. 

Il  est  surtout  démontré  aux  mouvements, 
en  se  servant  des  armes,  plusieurs  inconvénients 
qui  ont  fait  qu'on  s'est  vu  obligé  de  modifier 
le  maniement  et  l'arrangement  des  rênes  selon 
les  circonstances,  mais  ceci  n'a  pas  été  satis- 
faissant,  parce  qu'on  n'a  pas  en  le  pouvoir  de 
changer  la  construction  des  rênes. 

Parmi  les  choses  qui  ont  besoin  d'être 
nommées  à  cet  égard  sont. 

1.  Les  couches  multipliées  des  rênes  dans  la 
main;  et 

2.  Les  ganses  qui  se  forment  hors  de  la  main. 


111 


Quant  au  premier  point,  il  est  clair  que 
plus  la  couche  des  courroies,  —  que  le  cavalier 
doit  avoir  dans  la  main,  —  est  mince,  plus  la 
menée  en  général  est  facile,  et  la  conservation 
de  la  tenue  droite  des  rênes  en  particulier;  la 
main  gauche  est  au  contraire  gênée  par  les 
courroies  inutiles  qui  s'y  trouvent,  si  pendant 
l'usage  des  armes  elle  doit  faire  double  service 
p.  ex.  à  charger  la  carabine,  le  pistolet  ou  à 
tenir  le  lance,  tandisque  la  main  droite  fait 
l'usage  du  pistolet. 

Quant  au  second  point,  il  a  été  souvent 
démontré,  tant  aux  maniement  des  armes,  à 
l'exercice,  aux  courses  journalières  qu'au  com- 
bat homme  à  homme,  —  que  ces  ganses  des 
rênes  s'accrochent  à  l'une  ou  à  l'autre  des 
armes  ou  à  des  pièces  de  l'équipage,  ou  qu'elles 
sont  saisis  par  les  armes  de  l'adversaire;  dans 
l'un  comme  dans  l'autre  de  ces  cas,  la  menée 
et  l'usage  des  armes  sont  rendus  difficiles. 

..  Nous  citerons  comm-e  exemples: 
a.  Un  cavalier  étant  poursuivi  —  ayant  son 
sabre  pendu  au  poignet,  —  ou  la  lance  à 
la  main  gauche  sur  les  rênes,  tenant  le 
pistolet  dans  la  main  droite,  il  croit  le 
moment  convenable  pour  tirer  son  coup, 
à  fin   d'arrêter  le   poursuivant  ;    —   il    tire. 


112 


—  mais  le  coup  manque,  il  est  donc  forcé 
de  saisir  l'arme  blanche;  —  qu'arrive  t-il? 
En  la  tirant  ou  par  un  mouvement  in-^ 
volontaire  une  ganse  des  rênes  a  saisi  le 
pistolet  au  moment  qu'il  l'approche  de  la 
fonte,  d'où  il  s'ensuit  qu'il  doit  lâcher  le 
pistolet,  qu'il  ne  peut  y  remettre,  pour 
saisir  promptement  l'arme  blanche  pour  sa 
défence,  —  ou  dans  le  moment  le  plus 
critique  quitter  sa  dëfenee  pour  mettre  en 
ordre  les  rênes,    et  replacer  le  pistolet.  — 

b.  Un  cavalier  qui  dans  la  même  situation  a 
tiré,  mais  dont  le  coup  a  manqué,  —  il  a 
cependant  gagné  du  tems  pour  remettre 
le  pistolet  dans  la  fonte,  mais  à  ce  moment 
la  ganse  (le  bout)  des  rênes  du  mors  a 
saisi  la  poignée  du  sabre,  d'où  il  résulte 
que  le  cavalier  —  ayant  pris  le  sabre  pour 
sa  défenee  —  est  retenu;  dans  ce  cas  il 
se  trouve  dans  la  même  position  qu'au- 
paravant, il  a  dû  quitter  une  défence  bien 
nécessaire  pour  arranger  ses  rênes  ;  —  si  son 
cheval  n'est  pas  le  meilleur  coursier,  il  a 
le  désavantage. 

c.  De  plus,  on  a  vu  au  combat  homme  à 
homme  —  que  l'un  des  cavaliers  —  en 
s' avançant  dans  la  selle  pour  se  mettre  en 
garde  contre  l'adversaire  -^  a  eu  la  ganse 


113 


des    rênes   du   mors  accrochée   au  bout  de 
la  fonte,  dont  il  n'a  eu  le  sentiment  qu'en 
se    levant,    et    en    retenant    le   cheval  pour 
porter    un    coup.,  —   De   là   résulte    ou   la 
perte  de  la  menée  ou  de  la  défense. 
d.    Il    arrive   souvent   que   la    ganse    pendante 
des    rênes    du    mors,    de   l'un  des  cavaliers 
a  saisi  les  armes  de  son  camarade,  princi- 
palement son  sabre  et  l'a  tiré  du  fourreau; 
ce    qui    arrive   surtout   à  l'exercice,    à    des 
conversions  en  passant  de  très  près,  à  des 
raillements,   à  des  escarmouches  etc. 
Il   n'est  pas  peu  important  de  prévenir  de 
tels    accidents    aussi    bien    que    de    rendre    par 
une  autre  construction  les  rênes  capables  d'être 
attachées   comme    p.  ex.  à  un  pieu  isolé  ou  à 
un  arbre,  —    et   pour  être  attachées  entre  les 
rnontans  de  l'écurie,  sans  avoir  des  noeuds  ou 
être  tordues. 

E.     Quant  à   la  qualité  de  la  têtière 
du  bridon  comme  licou. 

Qu'elle  ne  doit  pas  servir  de  licou  d'écurie 
ou  pour  attacher  le  cheval  au  camp  etc.,  car 
dans  ce  cas  cette  têtière  aurait  bientôt  si 
mouvaise  mine,  qu'elle  n'irait  pas  avec  les 
autres    parties    du    harnachement;    et    le   cuir 

8 


il4 


(îeviendrait  bientôt  faible  par  la  friction,  et 
par  l'influence  de  l'air. 

L'usag;e  de  cette  têtière,  comme  licou,  l'a 
réduit  au  rôle  d'une  simple  attache  de  cheval 
à  l'exercice,  au  piquet;  en  ge'nëral  quand  le 
cheval  est  sellé  et  qu'il  se  trouve  au  grand 
air  sous  la  garde  du  cavalier,  aussi  bien  qu'en 
ces  cas  qu'il  doit  être  nourri  ou  conduit  à 
l'abreuvoir. 

Mais  pour  répondre  à  cette  destination, 
jointe  à  l'usage  comme  têtière  du  bridon,  on 
ne  trouve  pas  nécessaire  qu'elle  ait  besoin 
d'être  très  lourde. 

Après  avoir  ainsi  démontré  les  défauts  de 
bridage  actuel  du  cheval  de  cavalerie,  on 
donnera  premièrement  la  nomenclature  d'un 
autre  bridage  plus  convenable  et  plus  léger; 
ensuite  on  en  expliquera  les  de'tails  et  l'appli- 
cation. 

Le  bridage  consiste  en: 

A.  La  têtière  proprement  dit  (le  licou  de  cuir). 

B.  Le  bridon  (le  filet)  et 

C.  La  candare, 

A.  La  têtière  (\e  licou  de  cuir)  (Tab.  ii.  Fïg.  xx)  à  la 
quelle  sont  attachées  le  bridon  et  la  candare 
Gonèiste  en: 


115 


a.  La  ganse  de  dessus  (ganse  détachée  n)  à 
trois  division  (i,  2,  3). 

Numéro  i  pour  le  dessus  de  la  tête  de  la 

candare. 
Numéro  2  pour  celle  du  bridon. 
,,        3  pour  la  sous-gorge. 

b.  Le  frontail  (M)  avec  deux  ganses  (passan- 
tes) à  chaque  bout: 

Numéro  4  pour  la  têtière  de  la  candare. 
„        5  pour  celle  du  bridon. 

A  la  partie  extérieure  de  la  ganse  (5)  il 
se  trouve  un  trou  pour  attacher  une  gour- 
mette de  reserve,  qui  passe  par  la  division 
2"  de  la  ganse  de  dessus.  • 

c.  Le  dessus  de  la  tête  (O)  à  plusieurs  trous  de 
boucle  à  ses  deux  bouts. 

d.  Deux  montans  (K).    Dans  un  de  ses  bouts, 
chacun  a  une  boucle  avec  un  passant. 

Au  milieu  se  trouve  un  anneau  avec  un 
oeillet  (p)  ,5oeillet  de  bridon"  auquel  est 
accrochée  la  chaîne  de  bridon. 

L'autre  bout  des  montans  est  fixé  a  Tan- 
neau  machelier  (r). 

e.  La  muserolle  consiste  en 

Vavant  pièce  (m)  et  de 
deux  arrières  pièces: 

celle   de   droite    CO   a  plusieurs  trous   à 

boucle,  —  et 


116 


celle  d  gauche  (a)  e&t  munie  d'une  boucle 

avec  passant. 
Ces  trois  parties  sont  liées  par  les  anneaux 
macheliers  (o; 

f.  la  rêne  d'appariément  (R)  avec  une 

ganse  (v)  et  un 

arrêt  Cy). 

Cette  rêne  est  mise  à  la  têtière  de  la 
manière  que  la  pièce  de  derrière  à  gauche 
de  la  muserolle  passe  par  la  ganse  (v)* 

g.  la  sous -gorge  (H)  une  courroie  à  boucle 
ordinaire  qui  passe  par  la  ganse  C3)  de 
dessus    de  tête   (N)   et   qui    est   bouclée    à 

'gauche.*) 

B.  Le  bridon  consiste  en: 
a.    Une  embouchtire  (Fig.  xxi)  de  deux  jointures 


•)  A  la  question  pour  quoi  la  sous-gorge  ne  passe  par  les  gan- 
ses exte'rieures  du  frontail  selon  l'usage  sanctionné  par  les  re'gle- 
lacnts?  —  La  réponse  toute  simple  en  est  que  dans  ce  cas  la  sous- 
gorge  est  tirée  en  avant  sur  la  mâchoire  au  lieu  d'avoir  sa  couche 
fixe  et  immobile  derrière  celle-ci,  d'où  il  s'ensuit  qu'elle  n'a  pas  la 
eapacitë  nécessaire  d'offrir  à  la  têtière  de  la  résistance  au  cas  que 
le  cheval  lui  même  ou  la  main  de  l'ennemie  essayerait  d'arracher 
le  bridage,  ce  qui  se  fait  aisément  et  en  un  elin  d'oeil  en  le  saisis- 
sant par  le  dessus  de  tète,  c'est  à  dire  le  sommet  de  la  têtière. 

L'histoire  de  guerre  rapporte  que  des  grenadiers  françois  ont 
exécuté  cette  monnoeuvre  dans  une  mêlée  avec  des  cuirassiers. 

n  est  également  possible  qu'au  moment  de  la  surprise  un  homme 
hardi  se  glisse  jusqu'au  piquet  et  arrache  de  la  manière  décrite  le 
le  bridage  aux  chevaux,  de  sorte  qu'au  signal  d'alarme  les  cavaliers 
ne  sont  pas  en  état  de  les  monter. 


117 


avec  deux  anneaux  de  rênes  et  deux  chaî- 
nons avec  des  crochets,  — 
b.  deux  rênes  (Xab.  m.  Fig.  xv)  dont  chacune  à 
un  de  ses  bouts  a  une  boucle  avec  un  pas- 
sant fixe  et  une  attache  à  boucler 5  d  Vautre 
bout^  il  se  trouve  un  passant  fixe,  par  où 
ces  rênes  —  en  passant  à  contre-sens  — 
sont  liées  de  manière  qu'on  peut  en  former 
une 

„ganse  coulante  (S)  qui  peut  être  selon  les 
circonstances  alongée  ou  raccoursie. 
Par   cette   ouverture   passent    les    rênes    du 

on 

mors  en  cas  où  n'a  pas  besoin  de  tenir  en  même 
tems  les  rênes  du  bridon  avec  les  rênes  du  mors 
en  sorte  que  ces  rênes  restent  hors  de  la  main. 
La  rêne  à  gauche  est  pourvue  au  milieu  d'un 
bouclement  par  lequel  cette  rêne  peut  être 
raccourcie,  ainsi  qu'attachée  à  un  objet  quelcon- 
que où  on  veut  arrêter  le  cheval,  par  le  boucle- 
ment autour. 

C.  La  candare,  consiste  en: 
a.   Le  mors  (Tab.  il  Fig.  xxii)  avec 
1.   deux  montans  avec  oeillets  ronds  pour  les 
montans  (les  portes-mors)  de  la  candare, 
et  deux  anneaux  des  rênes; 
%,    Vembouchure  qui  au  milieu  forme  une  po- 
tence pour  le  jeu  de  la  langue  ; 


118 


3.   la  gourmette  avec  un  crochet  à  ressort  à 
chaque  bout. 

b.  Deux  montans  (portes-mors)  (Fig.  xxiv  a)  cha- 
cun a  boucle  et  attache  à  Tun  bout,  à  l'autre 
bout  se  trouve  une  boucle  pour  le  dessus 
de  ièiQ, 

c.  Le  dessus  de  tête  (Fig.  xxiv.  b.),  courroie  simple 
avec  quelques  trous  de  boucle  à  ses  deux 
bouts; 

d.  les  rênes  (Tab.  m.  Fig.  xiv)  de  même  longueur. 
Toutes  deux  sont  pourvues  d'une  boucle  et 
d'une  attache  à  un  de  leurs  bouts.  A  l'autre 
bout,  l'une  de  ces  rênes  porte  une  boucle, 
et  Tautre  quelques  trous  de  boucle.  Un  pas- 
sant-coulant retient  les  deux  rênes. 

Les  dimensions  du  sus  dit  mors  sont  suivantes, 
i  La  longueur  des  montans  (des  branches)  (h— n) 
fait  =  6"  6'"  dont  les  6'"  sont  pour  Toieliet  de 
montant,  2"  pour  la  partie  supérieure  (m— e)  et 
4"  pour  la  partie  inférieure  (e— n).  —  Comme 
î'oiellet  de  montant  (h— m)  n'est  pas  compris  dans 
la  proportion  géométrique  par  ce  qu'il  est  situé 
au  dessus  du  point  du  quel  part  la  gourmette;  — 
on  a  la  proportion  ordinaire  entre  la  branche 
supérieure  et  la  branche  inférieure:  me  :  en  =]  :  2. 
Pour  les  chevaux  de  différentes  embouchure 
il  faut  de  différentes  dimensions  du  mors,  dont 
on  a  établi  3  exemplaires  de  différentes  gran- 


119 


(leurs.  —  Et  cependant  la  proportion  entre  les 
parties  des  montans  reste  la  même. 

La  largeur  du  mors  ou  la  longueur  de  l'em- 
bouchure dépend  en  tout  cas  de  la  bouche  du 
cheval,  néanmoins  l'embouchure  doit  avoir  la 
grandeur  nécessaire,  afin  que  les  montans  soient 
en  état  de  se  mouvoir  aisément,  sans  gêner  et 
sans  blesser  le  cheval  à  cet  effet  le  mors  doit 
avoir  au  moins  4"  7"'  de  largeur.  —  Le  modèle 
y  joint  en  dessein  est  considéré  comme  de  gran- 
deur moyenne. 

Comme  il  a  été  dit,  „le  licou  de  cuir^^  (la 
têtière  proprement  dit)  est  la  base  de  tout  ce 
bridage. 

Il  peut  donc  être  mis  séparément  avant 
de  seller  et  paqueter,  et  lorsque  cela  est  fait, 
le  bridon  et  la  candare  peuvent  être  attachés; 
ou-comme  c'est  l'usage -de  mettre  le  tout  après 
avoir  sellé  et  paquètè. 

A  l'emploi  de  ce  bridage  il  est  à  observer: 

1.  Les  rênes  du  mors  ne  se  bouclent  pas 
ensemble,  elles  ne  sont  que  rassemblées 
par  le  passant  coulant. 

2.  Avant  que  la  têtière  soit  mise  au  cheval, 
toutes  les  rênes  sont  passées  par  dessus 
de  la  tête  et  jettèes  sur  l'encolure  de 
manière  que  les  rênes  du  mors  se  portent 
en  avant  les  rênes  du  bridon. 


120 


La  rêne  d'attache  (la  rêne  d'apparié- 
ment)  est  au  premier  abord  jettée  du  côté 
gauche  sur  le  cou  du  cheval  par  devant 
les  rênes  du  mors. 

Maintenant  la  têtière  est  mise,  la  sous- 
gorge  est  serrée,  ainsi  que  la  muserolle, 
enfin  la  gourmette  est  accrochée. 

3.  A  l'arrangement  des  rênes  pour  l'équita- 
tion,  on  observe: 

que  les  rênes  du  mors  passent  par  la 
„ganse  coulante''  du  bridon  ((S)  voyez 
pag.  llî)  après  quoi  la  rêne  d'attache 
(d'appariement)  est  passée  par  le  passant 
de  la  ganse,  qui  se  trouve  au  côté  droit, 
en  sorte  que  son  bout  ait  la  longueur 
d'un  pied  et  demi. 

4.  Pendant  Téquitation  on  n'emploie  ordi- 
nairement que  les  rênes  du  mors,  tandis 
que  les  rênes  du  bridon  restent  libres, 
mais  près  de  la  main  —  pour  qu'elles  ne 
la  remplissent  pas  et  que  le  cavalier  puisse 
au  besoin  l'employer  à  l'usage  des  armes. 

Pour  plus  de  sûreté,  il  est  établi  comme 
principe,  qu'aucune  troupe  armée  ne  doit 
débrider  d'une  autre  manière,  afin  quà  la 
moindre  alarme  tout  homme  soit  en  état  — 
sans  retard  et  sans  d'autres  apprêts  —  se  jetter 
à  cheval,  le  manier  et  faire  /usage  des  armes. 


121 

En  cas  où  la  troupe  sous  les  armes  p.  ex. 
à  la  garde  avancée,  au  piquet  etc.,  le  cavalier 
n'a  besoin  que  d'ôter  les  embouchures,  tandis 
que  les  rênes  restent  sur  le  cou  du  cheval 
prêtes  à  être  saisies. 

Dans  ce  cas  on  procède  à  fourrager  de  la 
manière  suivante: 

1.  On  décroche  la  gourmette. 

2.  Le  montant  (le  porte-mors)  gauche  de  la 
candare  est  débouclé. 

3.  On  ôte  le  mors  et  reboucle  la  dit  mon- 
tant en  sorte  que  la  candare  reste  fixée 
sous  la  gorge  du  cheval. 

4.  On  décroche  le  bridon  au  côté  gauche, 
ôte  l'embouchure  et  la  passe  sur  le  nez 
(toute  fois  au  dessous  de  la  muserolle) 
puis  on  recroche  le  bridon  dans  l'anneau 
machélier  à  gauche. 

De  cette  manière  le  cavalier  se  forme  un 
caveçon  par  lequel  il  est  en  état  de  monter 
et  conduire  son  cheval  jusqu'au  moment  où 
il  peut  brider  selon  les  règles. 

Au  cas  de  la  surprise,  le  cavalier  ôte  la 
musette  et  la  pend  au  bras  gauche. 

Quand  la  rêne  d'attache  (d'appariement)  est 
ôtée  du  passant  coulant  de  la  rêne  du  bridon, 
on  met  celle-ci  dans  la  main  gauche,  qui 
saisit  la  rêne  avant  de  monter. 


122 


11  faut  cependant  remarquer  que  les  rênes 
du  mors  restent  en  cette  occasion  hors  des 
rênes  du  bridon  et  de  la  main,  pour  ne  pas 
la  gêner  et  la  trop  remplir. 

Cet  arrangement  est  le  fait  d'un  moment, 
et  il  s'effectue  de  la  manière  la  plus  aisée,  le 
cavalier  étant  en  selle. 

Si  au  contraire  la  manière  réglée  de  brider 
doit  être  observée,  on  met  le  bridon  et  le 
mors  (après  que  la  musette  est  ôtée  et  pendue 
au  bras  gauche)  en  ordre  renversé  de  celui 
dans  lequel  ils  ont  été  ôtées. 

En  bridant  de  cette  manière,  après  avoir 
débridé  pour  fourrager,  on  reconaît  l'avantage 
de  n'être  pas  exposé  à  ce  que  le  cheval  — 
quand  on  approche  le  mors  de  la  bouche  — 
jette  la  tête  en  arrière,  par  où  non  seulement 
l'opération  de  brider  est  rendue  difficile,  mais 
elle  peut  occassionner  du  desordre,  dans  la 
file  ou  dans  la  serre-file  par  ce  que  le  cheval 
en  reculant  gêne  aussi  bien  le  camarade  à 
côté  que  celui  de  l'arrière  rang  et  les  empêche 
de  brider:  car  le  cavalier  baisse  la  tête  du 
cheval  en  saisissant  la  muserolle  de  la  main 
droite  dont  le  petit  doigt  est  mis  daus  Panneau 
machelier  à  gauche,  lorsqu'en  même  tems  les 
premiers  trois  doigts  de  cette  main  sont  intro- 
duits dans  la  bouche  du  cheval,   pour   qu'elle 


123 


devienne  ouverte,  tandis  que  la  main  gauche 
y  introduit  l'embouchure  du  bridon. 

L'introduction  du  mors  s'opère  de  la  même 
manière. 

A  l'introduction  du  mors  dans  la  bouche 
du  cheval  est  à  observer:  que  la  bouche  soit 
ouverte,  le  mors  porté  vers  la  bouche  du 
cheval  de  manière  que  ses  montans  se  trou- 
vent dans  la  direction  des  montans  de  la  têtière, 
pour  faire  introduire  le  mors  sans  toucher  les 
dens  de  devant  du  cheval,  ce  qui  non  seule- 
ment l'irrite  dans  le  moment,  mais  qui  plus 
tard  le  rend  rétif  au  mors. 

Il  faut  aussi  avancer  comme  avantage,  que 
le  cavalier  peut  exécuter  ce  genre  de  brider 
lors  même  il  est  serré  dans  une  colonne  qu'il 
se  trouve  dans  une  position  gênante  quel- 
conque. 

L'attachement  du  cheval  sellé  en  général 
et  l'appariement  des  chevaux  à  l'exercise,  à 
l'avant  poste  etc.,  doit  être  fait  par  la  rêne 
d'attache  (la  rêne  d'appariement)  qui  dans  ce 
but  est  ôtée  du  passant  coulant  de  la  rêne 
du  bridon  au  moment  de  la  descende  du 
cavalier,  et  introduite  par  l'auneau  de  l'embou- 
chure du  bridon  l'effet  de  cette  rêne  est  trans- 
porté sur  l'embouchure  du  bridon  moyennant 
de  l'arrêt  (Tab.  ii,  Fig.  xx.  y)  à  gauche  ou  à  droite 


124 


selon  la  nécessité  de  mener  le  cheval  ;  elle  est 
attachée  de  la  manière  habituelle  à  la  têtière 
du  cheval  à  côté  par  un  noeud  à  tirer. 

Quant  on  est  sur  le  point  de  se  mettre  à 
cheval,  le  cavalier  n'a  qu'à  tirer  le  bout  de 
la  rêne  d'attache  pour  le  mettre  dans  son 
premier  état;  —  en  suite  le  cavalier  reprend 
ses  rênes. 

L'accouplement  avec  les  rênes  du  mors  n'est 
pas  de  bon  usage,  vu  que  non  seulement  les 
rênes  se  tordent,  mais  cela  retarde  à  monter, 
par  ce  qu'avant  que  ce  mouvement  peut  avoir 
lieu  les  rênes  doivent  être  premièrement  rangées. 

Il  faut  en  core  ajouter  que  quand  les 
gardes  de  chevaux  doivent  les  conduire,  la 
manière  de  coupler  avec  les  rênes  du  mors, 
occassionne  que  les  chevaux  sont  heurtés  à  la 
bouche,  lorsque  les  rênes  sont  tirées. 

Comme  ces  coups  sont  occasionnés  par  les 
mouvements  irréguliers  en  avant  et  en  arrière 
du  cheval  à  côté,  ils  sont  bien  sensibles. 

L'effet  pareil  n'ayant  jamais  lieu  à  l'équi- 
tation  ni  à  la  conduite  ordinaire,  et  le  cheval 
n'y  étant  pas  habitué,  cela  fait  qu'il  ;jette  la 
tête  en  arrière  et  se  montre  rétif;  l'effet  qui 
communique  à  tous  les  chevaux,  couplés  l'un 
à  l'autre.  'nija-i 

Pour   rendre   la   rêne  d'attache  capable  du 


125 


susdit  service ,  elle  est  munie  de  la  petite 
pièce  de  cuir  nommée  ,^rarrêt'',  qui  est  placé 
à  une  distance  de  10'^'  de  la  muserolle. 

En  menant  le  cheval  par  la  rêne  d'attache, 
il  est  conforme  au  but  de  reporter  l'efFct  de 
la  muserolle  sur  l'embouchure  du  bridon  afin 
d'avoir  plus  de  pouvoir  sur  le  cheval. 

En  ce  cas  on  passe  la  rêne  d'attache  soit 
à  droite  soit  à  gauche  selon  la  nécessité  de 
conduire  le  cheval  du  côté  gauche  ou  du  côte 
droite. 

La  rêne  e'tant  tirée  elle  est  arrêtée  par  la 
croix  (l'arrêt)  à  l'anneau  de  l'embouchure  du 
bridon;  l'effet  en  est  produit,  et  le  cheval  est 
facilement  à  maintenir. 

Quant  aux  rênes  qui  sont  arrangées  pour 
être  bouclées  par  les  bouts,  on  remarquera  les 
les  avantages  suivants  : 

1.  On  évite  la  tordure  et  le  dérangement,  et 

2.  que  les  rênes  sont  propres  à  attacher  à 
un  arbre  isolé,  à  un  pieu  et  entre  deux 
montans  dans  l'écurie. 

Il  arrive  souvent  qu'on  veut  mettre  à 
récurie  pour  quelques  moments  sans  débrider; 
pour  garantir  dans  ce  cas  l'équipage  d'être 
endommagé,  on  fait  bien  mettre  le  cheval 
retourné  entre  les  montans  et  de  l'y-attacher 
avec  toutes  les  rênes  ensemble. 


126 


Si  les  montans  sont  pourvus  de  telles  cour- 
roies on  n'a  qu'à  attacher  leurs  bouts  dans  les 
anneaux  du  bridon;  mais  si  ces  courroies  man- 
quent on  est  obligé  de  se  servir  des  rênes  du 
mors  et  du  bridon. 

Si  les  rênes  sont  serrées  aux  bouts  et 
qu'on  est  obligé  de  s*en  servir  pour  arrêter 
son  cheval,  elles  sont  d'abord  trop  cour- 
tes, ensuite  elles  son  tordues  et  facilement 
déchirées. 

Les  rênes  ouvertes  étant  assez  longues 
permettent  l'attachement  bouclées  autour  des 
mortans  sans  être  tordues. 


-+« 


L'imprimerie  de  Puvogel  à  Wandsbcck. 


Composition  spécifique  de  cire  moelleuse  pour 
graisser  le  cuir  et  les  courroies. 


Les  qualités  principales  d'une  bonne  graisse  de 
cuir  sont  celles  qui  le  conserve  en  lui  donnant  en 
même  tems  la  mollesse  et  une  belle  apparence,  sans 
laisser  de  riiuraidité  visgueuse  et  sallissante. 

Il-y-a  des  pommades  ou  des  graisses  de  divers 
compositions,  mais  elles  ont  montré  toutes  qu'elles 
n'ont  pas  été  propres  à  donner  ou  à  rendre  au  cuir 
les  qualités  nécessaires  ;  ou  contraire  par  l'application 
de  telles  compositions  qui  contiennent  de  la  térében- 
thine, du  savon  etc.,  le  cuir  est  sujet  à  se  desècber 
c'est  à  dire  à  devenir  coriace  et  à  se  casser. 

Pour  des  parties  de  cuir  qui  se  trouvent  au 
dépôt,  les  compositions  comme  celles-là  ne  sont  pas 
applicables. 

Voici  une  autre  composition  à  graisser,  très 
simple,  que  l'auteur  applique  depuis  plusieurs  années 
avec  un  grand  succès,  et  qui  est  bien  à  recom- 
mander; elle  est  préparée  de  manière  suivante: 


On  prend  quatre  parties  de  circe  jaune  et  cinq 
parties  d'iuiiie  de  baleine  (il  faut  encore  mieux  de 
la  graisse  de  cheval),  on  les  fond  doucement  en- 
semble sur  un  feu  peu  ardent,  y  ajoute  du  noir  de 
Francfort  et  une  petite  partie  du  bleu  de  Berlin,  et 
après  que  la  masse  est  bien  mêlée  on  la  verse  dans 
une  boîte. 

A  l'application  de  cette  composition  on  observe 
que  les  courroies  soient  d'avance  bien  nettoyées 
au  moyen  d'une  éponge  mouillée  ou  d'une  brosse 
roide  et  sèche  ;  on  les  frotte  en  suite  avec  une  pièce 
de  laine  sèche  pour  en  ôter  l'humidité. 

Maintenant  le  cuir  ou  la  courroie  doit  pour  la 
seconde  fois  être  frotté  avec  une  autre  pièce  de 
laine  à  laquelle  on  met  un  peu  de  la  graisse,  et 
cette  friction  doit  durer  aussi  long  tems  jusqu'à  ce 
que  la  courroie  ne  sue  plus,  c'est  à  dire  qu'elle  a 
perdu  toute  sa  viscosité. 

On  applique  la  composition  particuhèrement  sur 
le  côté  de  la  chair  du  cuir. 

Quand  la  courroie  en  est  suffisamment  rassasiée, 
elle  ne  demande  pour  long  tems  qu'à  être  refrottée 
avec  une  pièce  de  laine,  parqiioi  elle  devient  blanche 
et  souple. 

Pour  les  parties  de  l'équipage  qui  n'exigent  pas 
de  flexibilité:  commes  les  fontes,  la  botte  de  cara- 
bine etc. ,  il  suffit  d'y  appliquer  la  cire  ordinaire  de 
giberne  pour  leur  donner  une  belle  apparence. 


Pour  faire  figure,  on  peut  aussi  avantageusement 
appliquer  la  même  cire  pour  le  devant  de  la  muse- 
rolle et  sur  le  frontail. 

On  se  sert  aussi  de  la  cire  moelleuse  pour  les 
bottes,  surtout  en  campagne. 

Il  faut  ajouter  l'essai  qu'on  a  fait  de  la  susdite 
composition  sur  des  cuirs  et  des  courroies  de  l'équi- 
page de  selle  vieux  de  seize  à  vingt  ans,  et  pendant 
tout  ce  tems  en  partie  usé  au  service  en  partie 
laissé  au  dépôt,  et  qui  étaient  devenus  d'une  dureté 
facile  à  concevoir. 

Eh  bien  c'est  par  le  moyen  de  cette  cire  moel- 
leuse qu'ils  redevinrent  flexibles  et  propres  à  l'usage. 

La  dite  préparation  se  fait  comme  voici:  On 
met  le  cuir  dans  l'eau  tiède;  après  y  avoir  resté  aussi 
longtems  qu'il  faut  pour  le  rendre  souple,  on  l'étend 
sur  une  planche  à  laqu'elle  est  donné  une  direction 
oblique:  Le  cuir  est  pressé  moyennant  une  pièce  de 
bois  poli  au  un  lissoir  jusqu'à  ce  qu'il  est  entière- 
ment déchargé  d'eau;  on  l'accroche  ensuite  sous  le 
toit,  dans  un  endroit  où  il-y-a  du  courant  d'air,  pour 
achever  son  sèchement,  on  le  frotte  avec  une  pièce 
de  laine  sèche,  et  en  dernier  lieu  avec  une  autre 
qu'on  avait  premièrement  induit,  de  la  composition 
mentionée. 


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SUPPLEMENT 


pour 


LE  SYSTEME  DE  HARNACHEMENT 


par 

BARTH, 

Major  de  cavalerie  royale  danoise. 


ITZEHOE. 

Imprimerie  de  G.  J.  Pfingsten. 

1861. 


Le  mors -serpent 

OH  le  mors  avec  des  branches  de  deux  anneaux 

composés. 

(Tab.  T.) 

uaiis  la  3'"''  partie,  page  106—  109  de  mon 
Système  de  harnachement,  il  a  été  fait  mention 
de  l'importance  du  mouvement  libre  des  bran- 
ches du  mors,  à  l'ajustement  des  pièces  mâche- 
lières  des  montants  de  la  têtière, 

d'abord  pour  ne  pas  gêner  l'effet  de  la  gour- 
mette, 
ensuite  pour  que  le  branches  au  relâchement 
des  rênes, 
puissent  reprendre  la  position  perpendiculaire. 
La  position  que  le  jeu  libre  des  branches 
leur  donne,  on  pourrait  nommer  ^^rablomb  du 
mors". 

1* 


Où  ce  jeu  libre  existe,  le  cheval  se  fami- 
liarise avec  rembouchure,  se  soumet  sans  ré- 
pugnance à  TefTet  du  mors,  auquel  il  prêt  atten- 
tion et  devient  obéissant  aux  aides. 

Oui!  là  où  le  jeu  libre  des  branches  a  lieu,  — 
le  cheval  joue  avec  le  mors,  tant  en  paraissant 
à  y  prendre  plaisir;  fait  qui  contribue,  surtout 
en  dressant  des  jeunes  chevaux,  à  ce  que  les 
objets  extérieurs  font  peu  d'impression  sur  eux. 

C'est  pour  faire  ressortir  ce  jeu  au  dehors 
que  je  viens  de  construire  les  branches  en 
question,  dont  l'usage  j'ose  recommander  non 
seulement  aux  officiers  de  cavalerie  et  aux  ca- 
vahers  amateurs  mais  également  à  la  cavalerie: 
car,  les  essais  aux  quels  je  les  avais  soumis, 
en  les  appliquant  aux  chevaux  de  divers  classes 
ont  fournis  le  meilleur  résultats,  qui  est  du  à 
la  construction  la  quelle  produit  le  jeu  men- 
tionné à  un  si  haut  dégrés. 

Non  seulement  que  ces  branches  ne  sont 
pas  pesantes*)  et  qu'elles  ont  la  solidité  né- 


*)  Le  mors  présent  pèse  31  onces  ^=^  4,51  Hectogrammes; 
et  son  poids  ce  proportionne  à  ce  du  mors  réglé  pour 
notre  cavalerie,  comme  31  à  42,  il  est  ainsi  V4  part 
plus  léger  que  le  dernier. 


cessaire,  leur  rormo  ronde  contribue  en  outre 
beaurouj)  à  leur  propriété  de  résistance  extra- 
ordinaire; elle  sert  en  même  temps  à  amolir  les 
coups  que  les  branches  sont  exposées  à  re- 
cevoir des  objets  extérieurs.  —  Le  dernier  cas 
a  lieu  à  l'action  de  l'attache,  en  menant  les 
chevaux  de  main,  en  les  attachent  ensemble, 
en  les  abreuvant,  en  passant  entres  les  éclai- 
reurs,  les  tirailleurs,  dans  les  charges,  au  com- 
bat isolé  et  ainsi  de  suite. 

La  forme  des  pièces  latérales  empêchent  que 
le  cheval  comme  on  dit:  „mord  à  la  branche," 
ou  l'arrête  avec  la  lèvre  inférieure  ou  avec  la 
ganache,  cette  habitude  se  fait  fort  souvent 
remarquer  chez  les  chevaux  qui  bridés  légère- 
ment, sont  gouvernés  par  une  main  facile  et 
en  jouant. 

Un  mors  trop  tranchant,  tout  en  étant  de 
nature  contraire,  produit  cependant  quelque- 
fois la  même  habitude  chez  le  cheval,  attendu 
que  pour  éviter  la  pression  du  mors  qui  lui 
olïence  la  bouche,  il  arrête  la  branche,  rend 
par-là  la  conduite  difficile  au  cavaher  et  l'em- 
porte au  plus  souvent. 


6 


Il  en  est  de  ce  comme  d'autre  chose:  trop 
ou  trop  peu  la  gâte,  et  produit  pour  la  plus 
part  le  contraire  de  l'effet  attendu. 

Pour  empêcher  le  cheval  de  saisir  la  hranche, 
on  se  sert  ordinairement  d'une  petite  courroie 
que  l'on  fixe  entre  les  hranches  du  mors  en 
la  passant  la  gourmette. 

En  outre  qu'à  l'emploi  des  hranches-serpent 
cette  partie  de  la  hride  devient  superflue,  il-y-a 
encore  à  remarquer  que  la  courroie  d'arrêté 
réunie  à  la  gourmette  en  paralyse  l'etfet,  vue 
que  par  la  sention  de  la  courroie  la  gourmette 
est  dérangée  dans  sa  couche. 

Les  branches-serpent  peuvent  également  ser- 
vir pour  l'attellage:  fait  que  je  puis  avancer, 
en  les  ayant  mis  à  l'usage  en  dressant  des 
jeunes  chevaux  à  la  voiture. 

Quant  à  l'ornement  qui  se  trouve  placé  au 
miheu  de  la  branche  du  mors,  sa  destination 
n'est  que  pour  en  marquer  la  particuharité, 
l'ayant  nommée  :  ^^la  branche  (du  mors)  ser- 
pent," et  le  mors:  ^yinors-serpent." 

Au  lieu  de  la  tète  de  serpent  surmontée 
de  crête  on  peut  y  placer  une  chilTre  couron- 


née,  des  armes,  un  nom,  etc.,  ou  faire  con- 
Jeclionner  la  branche  toute  unie. 

Les  petites  figures  ovales  marqués  des 
chitl'res,  désignent  au  profil  la  coupure  de  la 
branche  sur  ses  divers  endroits. 

Pour  le  mors-serpent  on  se  sert  de  la  même 
embouchure,  qui  se  trouve  au  mors  réglé  de 
la  cavalerie.  —  La  Fig.  B  représente  le  demi- 
part  d'une  telle. 


La  chame-muserolle. 

(Ln    chaîne    de   licou    de   camp.) 

Caveçon  de  nécessité. 

(Tabl.   H.) 

Ceux  à  qui  la  vie  de  camp  est  connue 
n'ignorent  pas  que  mainte  têtière  a  été  dé- 
chirée; quand  au  cantonnement,  au  bivouac, 
ou  aux  avant-postes,  le  cheval  fut  attaché  au 
moyen  d'elle. 

C'est  bien  surtout  cette  pièce  qui  en  des 
telles  occasions,  se  casse  aussitôt  que  le  cheval 


8 


(end  le  cou  ou  rejette  la  tête  en  arrière;  et 
voilà  pourquoi  il  arrive  que  tantôt  c'est  une 
attache  de  boucle  qui  se  déchire  dans  un  de 
ces  trous  (oeillets),  tantôt  une  autre  courroie 
qui  est  arrachée  dès  que  le  bouclage  otTVe 
plus   de  force  que  le  cuir  n'ait  de  résistance. 

Qu'un  tel  accident,  s'il  a  lieu,  n'est  pas  dans 
l'ordre  des  choses,  on  ne  l'osera  pas  nier,  vu 
qu'une  cheval  attaché  au  moyen  de  la  têtière, 
ne  doit  jamais  rester  sans  surveillance,  ou  de 
son  propre  cavalier  ou  d'un  autre  désigné  à 
cet  efTet,  au  cas  que  le  premier  est  commandé 
à  pied,  tant  pour  le  service  d'ordonnance  que 
pour  celui  de  garde  du  camp. 

Toute  fois  si  un  homme  à  la  surveillance 
de  plusieurs  chevaux,  et  que  ceux-ci  s'etfraient 
ou  que  leur  garde  n'est  pas  attentive,  le  cas 
mentionné  peut  facilement  avoir  lieu,  c'est  à 
dire  qu'une  pièce  de  la  têtière  soit  mise  en 
deux. 

Pour  rendre  de  tels  désagréments  impos- 
sibles désormais,  j'avais  inventé  la  dite  chaîne 
de  licou  de  camp,  que  j'ose  recommander  à 
l'usage  général  de  cavalerie  après  en  avoir  fait 


9 


moi-même  l'usage  fort  avantageux  dans  diverses 
situations  en  temps  de  campagne. 

Le  dessein  fair  voir  la  construction  simple 
de  ce  licou  de  camp,  qui  consiste  en  une  seule 
chaîne. 

Il  est  représenté  dans  sa  grandeur  et  forme 
une  chaîne  de  22"  de  long  laquelle,  munie  d'un 
garrot  (f)  et  d'un  anneau  (e)  (pour  recevoir  le 
garrot),  faisant  deux  bouts  de  la  chaîne,  est 
passée  sous  la  muserolle,  fait  ensuite  ligne  pa- 
rallèle avec  elle,  et  il  est  retenue  sur  le  devant 
au  moyen  d'une  petite  courroie  à  bouton,  vu  que 
cette  courroie  est  fixée  autour  de  la  muserolle 
après  avoir  été  passée  par  l'anneau  (a).  — 
Enfin  que  cette  courroie  reste  immobfie,  d'où 
suit  qu'aussi  la  chaîne  conserve  sa  position 
juste  sur  le  nez  du  cheval,  fi  se  trouve  un 
passant  au  miheu  et  à  la  côté  intérieure  de 
la  muserofie  par  lequel  la  dite  courroie  est 
conduit. 

Sur  les  côtés  la  chaîne  doit  être  attachée 
dans  les  anneaux  mâchefières  (r)  (voyez  Tab.  II, 
Fig.  XX  au  Système)  par  les  chrochets  (d)  et  (d). 


10 


La  réiie  d'attache  est  fixée  par  derièrre 
moyennant  sa  ganse  (v)  (voyez  Tab.  II,  Fi.ï.  XX 
au  Système)  sur  la  chaîne. 

Si  au  lieu  de  ganse,  cette  rêne  est  pour- 
vue de  boucle,  comme  les  rênes  du  mors  et  du 
bridon  elle  peut-être  bouclée  dans  l'anneau  (h). 

Cet  arrangement  facilite  beaucoup  la  mise 
et  la  levée  de  dite  rêne. 

11  est  encore  à  remarquer  que  j'avais  em- 
ployé avec  succès  cette  chmnc-muscroUc  comme 
caveçon  de  nécessité  pour  les  chevaux  qui  por- 
tent le  nez  en  l'air  ou  qui  sont  durs  au  frein: 

Pour  faire  Fusage  de  la  rêne  d'attache*) 
(bride  de  hcou)  comme  martingale,  on  la  passe 
derrière  le  poitrail,  entre  les  jambes  du  cheval, 
et  l'arrête  en  longueur  due  à  la  sangle:  Elle 
produit  en  cet  état  un  effet  qui  rend  au  ca- 
vaher  la  conduite  sensiblement  plus  facile. 

Par  ce  moyen  le  cheval  peut-être  légère- 
ment manié,  car  il-y-a  des  moments  dans  les- 
quels il   reçoit  un  contre -coup  de  la  chaîne- 


"0  A  ce  dessein  on  la  i)ourvoit  (Vune  boucle  qui  est  située 
au  milieu  de  côté  de  chair  de  la  rcne  comme  aussi  son 
bout  est  donnée  plusieurs  trous  pour  Tardillon, 


11 


muserolle  et  où  le  cavalier,  par  relâchement 
de  la  bride,  est  en  étal  de  rester  maître  du 
mors  en  conservant  le  mors  vivant. 

Si  on  veut  appliquer  la  chaîne -muserolle 
comme  caveçon  à  rênes,  au  heu  de  bridon 
d'abreuvoir,  on  attache  à  ce  but  les  rênes  de 
bridon  dans  les  anneaux  (c)  et  (c). 

Et  comme  dans  ce  cas  le  cavalier  est  par- 
faitement en  état  de  manier  son  cheval;  le  mors 
de  bridon  devient  superflu,  par  où  le  bridage 
peut-être  simpliflé  de  manière  que  seulement 
le  mors  reste  à  la  bouche  du  cheval,  et  fait 
ainsi  le  moyen  simple  par  lequel  le  cheval  est 
manié. 


Une  autre  manière  de  former  un  ^^licou  de 
camp"  ou  ^^caveçon  de  nécessité"  (voyez  Tab.  III, 
Fig.  C)  est  comme  suit: 

On  met  le  mors  du  bridon  derrière  les 
mâchoires  et  le  lie  avec  une  chaîne  qui  passe 
sur  le  nez  du  cheval. 

Cette  chaîne  (voyez  Tab.  III,  Fig.  G)  qui  — 
comme  l'avant-décrite,  a  un  anneau  (a)  au  milieu 


12 


(pour  rattachement  à  la  muserolle)  et  un  cro- 
chet (d)  à  chaque  hout  —  est  donné  un  longueur 
assez  grand  pour  qu'  elle  ne  gène  pas  le  cheval 
en  mangeant  quand  à  ce  but  elle  est  réunie  avec 
le  mors  du  brldon,  qui  est  fait  en  introduisant 
les  crochets  (d)  et  (d)  de  la  chaîne  dans  les 
anneaux  de  ce  mors. 

A  l'équitation  cette  chaîne  couche  ordinaire- 
ment sur  le  nez  du  cheval  tandis  que  ses  crochets 
sont  mises  dans  les  anneaux  des  mâchehéres. 

Le  débridement  pour  fourrager  du  cheval 
se  fait  comme  suit:  la  gourmette  est  ouverte, 
le  mors  est  ôté  de  la  bouche  du  cheval  en 
débouclant  le  montant  gauche  du  bride,  et  le 
reboucler  de  la  sorte  que  le  mors  pends  sous 
le  cou  comme  une  sous-gorge  hongroise. 

Le  mors  de  bridon  est  pareillement  ôté  de 
la  bouche  et  mis  derrière  les  mâchoires  ou  il 
est  arrêté  par  les  chaînes  du  bridon. 

Enfin  les  crochets  de  la  chaîne -muserohe 
sont  ôtées  des  anneaux  machehères  et  intro- 
duites  dans   les   anneaux   du  mors  de  bridon. 

Ainsi  par  la  réunion  de  la  chaîne-muserolle 
et  du  mors  de  bridon,  il -y- a  formé  un  licou 


13 


de  camp  qui  parfaitement  est  en  état  d'otfVir 
le  même  service  que  ce  qui  est  décrit  précé- 
demment. 

Pour  arrêter  le  cheval  au  pieu  de  camp  ou 
le  coupler  à  un  autre  cheval,  on  se  sert  de  la 
rêne  d'attache,  qui  à  ce  hut  doit  être  —  comme 
mentionnée  au  paravant  pourvue  de  boucle  et 
attache  au  heu  de  ganse.  Par  ce  moyen,  la 
dite  rêne  est  bouclée  sur  le  mors  de  bridon. 

On  voit  par  cette  arrangement  que  le  ca- 
valier —  en  se  servant  de  la  chaîne-muserolle 
comme  caveçon  —  est  parfaitement  en  état  de 
manier  son  cheval  non  seulement  pour  l'abreuver, 
mais  aussi  pour  le  monter,  en  cas  où  les  situa- 
tions précaires  lui  défendent  de  rebrider  com- 
plètement. 

11  est  superflu  de  remarquer  qu'aussi  par 
cet  arrangement  à  débrider  pour  fourrager  le 
cheval,  les  rênes  —  posant  sur  l'enclure  du 
cheval  —  sont  toujours  prêts  à  être  saissis. 

Le  rebridement  du  cheval  après  cet  arrange- 
ment à  fourrager  peut-être  fort  vite  et  fort  simple 
à  effectuer,  si  on  veut  se  restreindre  à  manier 
le  cheval  seul  par  le  mors  et  à  user  la  chaîne- 


14 


muserolle  comme  caveçon  au  lieu  du  bridon, 
car  on  n'a  que  besoin  de  remettre  le  mors  et 
serrer  la  gourmette  pour  être  prêt  à  monter. 
La  Fig.  D  au  Tab.  IV  présente  la  tête  d'un 
cheval  qui,  fourni  de  la  chaîne-muserolle  courte, 
est  débridé  pour  fourrager  et  arrêté  au  pieu 
de  camp  par  la  rêne  d'attache. 

Comme  il-y-a  toujours  été  mon  problème 
d'arranger  le  harnachement  de  manière  qu'il 
devint  aussi  simple  que  conforme  au  but,  aussi 
aisé  a  manier  que  vite  à  partager  et  réunir, 
et  enfin  que  des  petites  leccages  qui  puissent 
arriver,  peuvent  être  redressés  avec  facilité 
par  le  cavaher  lui-même,  —  il  faut  que  je 
remarque  combien  il  est  d'importance  que 
celui-ci  est  mis  en  état  de  remettre  avec  lé- 
gèreté une  boucle  arrachée  comme  aussi,  de 
réunir  une  courroie  déchirée. 

A  ce  but  on  apphque 
en  partie  des  boucles-pleintes  (boucles-doubles) 
au   lieu   des   boucles -simples   ou   demi- 
boucles,  et 
en  partie   des    boutons  -  doubles    au    lieu    des 
boucles-simples  (demi-boucles). 


15 


Les  boucles -doubles  sont  ordinairement  à 
préférer  aux  demi -boudes  qui  prétendent  un 
passant-fixe  de  cuir,  et  qui  est  difficile  à  coudre 
pour  l'homme  en  remettant  une  telle  boucle. 
La  boucle-double  au  contraire  qui  ne  prétend 
rien  de  passant,  pour  tenir  à  plat  l'attache  (le 
contre -sanglon)  —  est  plus  aisé  de  mettre- 
dedans. 

Ces  boucles  sont  profitablement  d'établir  à 
tels  endroits,  qui  prétendent  le  débouclage  et 
le  rebouclage  continué  ou  au  moins  souvent 
répété,  de  plus  à  des  endroits  où  une  boucle 
à  rouleau  n'est  pas  nécessaire. 

De  tels  endroits  sont  les  pièces-mâchelières 
de  la  têtière  de  la  bride  et  du  bridon  où  les 
boucles  reçoivent  les  pièces  de  tète,  de  plus 
la  sous-gorge,  le  poitrail  et  la  croupière. 

Sur  de  tels  endroits,  au  contraire,  où  la 
courroie  a  plus  de  force  à  résister  on  applique 
des  demi-boucles  à  rouleau,  savoir: 

au  bridaf/e  la  muserolle,  h  la  selle  les  sangles  ; 
et  les  courroies  appartenant  du  paquetage,  à 
des  endroits  qui  présentent  une  surface  cour- 
bée à  laquelle  une  boucle-pleinte  ne  se  parai- 


16 


lèle  pas  si   aisé  avec  la  courroie  comme  une 
demi-boucle  à  passant  de  cuir. 

A  un  endroit  comme  nommé,  la  boucle- 
pleinte  vient  ordinairement  s'élever  à  l'un  bout 
de  manière  que  des  objets  voisins  ou  pas- 
sants peuvent  en  saisir  et  par-là  occasionner 
de  désordres  et  d'autres  choses  nuisibles. 

Pour  g:agner  du  temps  surtout  au  bride- 
ment,  pour  pouvoir  avec  légèreté  d'attacher  et 
de  détacher  des  différentes  pièces  de  l'équi- 
page, pour  mettre  le  cavaher  en  état  de  lier 
aisément  une  courroie  déchirée,  enfin  pour 
simphfler  la  combination  de  la  bride  etc.  on 
applique  des  boutons-doubles  avec  grand  fruit 
(voyez  Tab.  IV,  Fig.  D,  présenté  dans  son  vrai 
grandeur)  et  surtout,  à  tels  endroits  où  la  me- 
sure est  donné  une  fois  pour  toutes  —  comme 
aux  portes -mors  et  aux  portes -rênes  (voyez 
la  même  Fig.). 

On  voit  très  souvent  que  le  cavalier  né- 
glige de  soigner  ces  pièces,  la  cause  en  est 
la  peine  qui  en  consiste  de  les  défaire  et  de 
les  remettre. 


17 


Ainsi  il  se  montre  en  fait  pratique  que  les 
endroits  des  courroies  du  harnachement  qui 
sont  particulièrement  exposées  de  la  friction 
des  anneaux  et  des  houcles  brisent  le  plus  aisé- 
ment; la  cause  en  est:  non  seulement  rusa«:e 
ordinaire  mais  surtout  ce,  que  l'homme  ouhhe 
ou  néglige  de  revoir,  de  nettoyer  et  de  graisser 
ces  endroits;  une  suite  de  ce  qu'une  telle  opé- 
ration en  général  prétends  un  partage  des  choses 
que  l'homme  cherche  d'éviter,  par  ce  qu'il  lui 
donne  la  peine. 

Si  on  p.  ex.  regarde  les  portes-mors  et  les 
portes-rênes,  on  verra  que  ceux-ci  — 

à  cause  de  la  friction  forte,  et  surtout  par 
l'écume  de  la  bouche  du  cheval  et  par 
l'humidité,  qui  est  une  suite  de  ce  que 
les  rênes  étaient  mouillées  quand  le  cheval 
est  mené  à  guée,  et  puis  ces  pièces  sont 
séchées  dans  l'air  et  dans  le  soleil, 
deviennent  raides  et  coriaces,  par  ce  qu'ils 
cassent  de  faute  de  lavage  et  de  cirage. 

Comme  ceci  peut  tirer  des  conséquences 
les  plus  nuisibles  aussi  bien  pour  le  maniement 
du  cheval  que  pour  la  sûreté  du  cavalier  lui- 


18 


même,  on  ne  peut  pas  assez  donner  au  har- 
nachement et  au  biidage  en  particulier  la  con- 
struction conforme  au  but. 

On  verra  que  par  l'apphcation  des  dites- 
houtons,  le  détachement  des  rênes  et  des  autres 
pièces  et  leur  attachement  sont  allégées,  comme 
aussi  il  devenu  fort  aisé  pour  le  cavalier  de 
soigner  ces  parties. 

Un  porte -rêne  et  un  porte -mors  est  ordi- 
nairement formé  d'une  petite  courroie  (attache) 
cousue  derrière  la  boucle  y  répondante.  — 
Une  telle  attache  est  aussi  à  appliquer  là  où 
on  se  sert  des  boutons-doubles,  qui  sont  cou- 
sues entre  la  courroie  et  l'attache. 

Quoiqu'il  soit  fort  aisé  de  remettre  une 
autre  attache  où  une  telle  a  été  déchirée  en 
la  constant  il  prétend  donc  toujours  des  re- 
mèdes comme:  111,  aiguille  et  alêne,  comme 
aussi  de  temps,  des  choses  qui  ne  sont  pas 
toujours  à  la  main  dans  un  moment  précaire. 

Il  faut  souvent  qui  dans  un  tel  cas  on  se 
restreindrait  au  plus  moindre;  puis  qu'on  peut 
laisser  l'attache  et  user  le  bout  de  la  courroie 
au  lieu  d'elle 


19 


Pour  faire  à  ce  but  une  courroie  ordinaire 
propre  à  recevoir  et  tenir  un  anneau  à  l'un 
bout;  on  établit  deux  boutonnières  l'une  à  une 
distance  du  bout  assez  grande  pour  que  celui- 
ci  peut-être  saisi  avec  deux  doigts;  et  l'autre 
à  une  distance  de  la  première,  qui  permette 
de  recevoir  l'anneau,  et  de  boutonner  le  bout 
sur  lui. 

Le  bouton  est  introduit  dans  la  boutonnière 
le  plus  long  de  bout,  et  le  bout  de  la  courroie 
qui  formera  l'attache  est  tournée  vers  le  bou- 
ton, de  la  manière,  que  le  côté  de  chair  de  la 
courroie  et  celui  de  l'attache  sont  placés  l'un 
vers  l'autre,  enfin  le  bout  (l'attache)  est  bou- 
tonné sur  le  bouton. 

La  Fig.  D  à  la  Tab.  IV  montre  les  portes- 
mors  et  les  portes-rênes  à  bouton-doubles. 

Pour  lier  une  courroie  qui  est  mise  en  deux 
ou  déchirée,  on  fait  une  boutonnière  au  bout 
de  chaqu'une  de  ces  parties  là;  et  après  avoir 
introduit  le  bouton  dans  fune  on  boutonne  l'autre 
sur  le  bouton. 

Comment  il  est  à  éviter  de  faire  des  oeillets 
(trous -d'ardillons)  dans  les  courroies  de  har- 


20 


nachemeiit,  avec  un  autre  instrument  qu'avec 
une  emporte -pièce  afin  que  les  courroies  ne 
seraient  pas  déchirées  par  la  pression  de  l'ar- 
dillon, dans  un  oeillet  trop  petit  et  irrigulier, 
il -y- a  aussi  nécessaire  que  les  boutonnières 
soient  formées  avec  soin;  et  à  ce  but  le  coin  de 
la  boutonnière  où  repose  le  bouton,  est  à  for- 
mer rond  et  assez  grand  pour  loger  le  cou 
de  bouton. 

Pour  faire  de  tels  oeillets,  on  se  sert  de 
la  meilleure  manière  d'une  tenaille  d'emporte- 
pièce  comme  elle  est  à  acheter  chez  le  fer- 
ronnier. 

Nous  ne  voulons  pas  prétendre  qu'il  est 
nécessaire  que  chaque  homme  porte  chez  soi 
un  tel  instrument,  —  il  peut  -  êlre  assez  que 
chaque  sous -officier  et  sous -caporal  en  soit 
fourni. 

Des  essais  longs  et  un  usage  continuel  ont 
montré,  que  des  pièces  qui  ont  été  fournies 
des  boutons  -  doubles  ont  en  parfaitement  la 
même  force  de  résistance  que  celles  avec  des 
boucles;  pourquoi  les  boutons  mentionnées  sont 
à  recommander  comme  très  applicables. 


21 


Comme  une  preuve  ultérieure  de  l'ajiplicaliou 
pratique  des  boucles-pleintes  et  des  boutons- 
doubles  y  sert,  que  l'auteur  a  composé  avec 
ses  propres  mains  un  bridage  complet  sans 
civoir  en  besoin  des  autres  outils  qu'un  cou- 
teau et  une  emporte-pièce. 

Il  ne  se  trouva  pas  un  seul  point  de  fil  à 
ce  bridage. 


Le  sellement. 

Ce  moyen  dont  le  cavalier  est  premièrement 
mis  en  état  de  se  mettre  en  rapport  le  plus 
intime  à  son  cheval  —  doit  être  exécuté  avec 
le  soin  le  plus  grand,  aussi  bien  à  l'égard  du 
placement  que  de  l'attachement  de  la  selle. 

La  selle  doit  être  placée  de  la  manière  que 
le  cavalier  en  prenant  la  position  normale  vient 
avec  son  poids  tout  droit  sur  le  centre  de  gra- 
vité du  cheval;  car  ceci  est  précisément  la 
condition  par  laquelle  l'avant- part  du  cheval 
aussi  peu  que  son  derrière  est  gêné  ou  sur- 
chargé. 


22 


Dans  mou  système  de  harnachement,  j'ai 
avancé  que  hi  selle  doit  s'appuyer  avec  les 
pattes  de  lames  aux  bords  des  l'omoplates  du 
cheval,  tandis  qui  la  longueur  de  la  selle  per- 
mettra du  cavaher  le  siège  juste  sur  le  dos 
du  cheval. 

A  l'égard  de  ce  placement  de  la  selle,  à 
laquelle  pour  l'usage  de  campagne,  est  donnée 
une  certaine  grandeur  avec  des  dimensions  dé- 
signées, il  peut  souvent  arriver: 

que  la  selle  —  quand  elle  est  tenue  ou  mise 
aux  points  cités  avec  ses  bords  de  devant  — 
ne  permettra  au  cavalier  de  saisir  le  siège  sur 
le  point  de  gravité  du  cheval,  en  venant  trop 
en  avant  ou  trop  en  arrière  dans  la  selle,  d'où 
suit  qu'aussi  bien  son  siège  que  sa  fermeture 
devient  fausse  et  gênée.  —  La  cause  en  sont 
les  formes  et  les  proportions  différentes  qui 
paraissent  aux  chevaux. 

Dans  un  tel  cas  le  cavalier  doit  mieux  se 
retirer  de  la  règle  donnée  que  s'abstiner  du 
siège  juste;  en  sur  montant  —  dans  un  petit 
degré  le  bord  de  fomoplate  ou  en  éloignant 
la  selle  du  même. 


33 


De  plus  il  est  d'une  grande  importance  de 
porler  la  selle  dans  une  position  parfaitement 
horizontale,  ainsi  que  la  pression  de  son  poids 
s'agit  perpendiculairement  au  cheval. 

C'est  ainsi  ordinairement  nécessaire  au  juste- 
ment de  la  sous -couche  d'élever  la  selle  en 
avant,  puisque  la  sous-couche  de  la  selle,  pour 
la  plupart  des  chevaux,  est  plus  bas  en  avant 
qu'en  arrière. 

11  se  fait 

aux  selles  avec  des  coussins  de  lames,  en  fai- 
sant celles-ci  plus  épaisses  en  avant,  et 

aux  selles  avec  des  sous -couches  de  couver- 
ture, en  employant  des  coins  de  lames 
(voyez  le  système  pag.  65  et  Tab.  I,  Fig.  IIp 
et  II g),  qui  sont  fixés  à  l'arçon,  ou  en 
donnant  à  la  couverture  un  phage,  de  la 
sorte,  que  son  épaisseur  se  diminue  de 
devant  vers  la  charge  de  la  selle;  savoir  la 
partie  des  lames  entre  les  fourches  (l'entre 
deux)  qui  porte  continuellement  le  poids 
du  cavaher  situé  dans  la  selle. 


24 


Souvent  les  bouts  de  ce  plia2:e  de  la  cou- 
verture eu  avant  peuvent  —  selon  les  circon- 
stances —  atteindre  en  dedans   de  la  charge. 
Pour  faire  la  sous -couche  à  la  selle  sèche 
(selle  sans  des  coussins  de  lames),  on  a  besoin 
d'une  couverture  des  qualités  suivants  : 
lonirueur  =  72  pouces  (2  mètres), 
largeur     =  66       „       (1,67  mètres), 
épaisseur  =     2  lignes    (2,77  centimètres), 
poids        ^^    6  livres    (2,79  kilogrammes). 

Sur  l'application  des  divers  pliages  de  la  couver- 
ture à  sous-couche  pour  la  selle. 

Il  est  à  observer  que  la  sous-couche  de  la 
selle  n'est  pas  faite  plus  épaisse  que  néces- 
saire, afin  que  la  couverture  phée  ne  produisse 
pas  une  chaleur  nuisible,  qui  ensuite  pourrait 
donner  de  la  blessure. 

Surtout  pour  des  chevaux  en  bon  état  de 
chair,  on  doit  préférer  une  sous-couche  mince, 
pour  que  la  selle  ne  vient  pas  à  vaciller,  et 
par  ce  qu'un  cheval  gras  plus  qu'un  cheval 
maigre  est  incliné  à  être  blessé  ou  brûlé  par 


25 


la  chaleur,  qu'occasionne  une  couverture  (rop 
épaisse. 

Par  des  chevaux  maigres  au  contraire  la 
sous -couche  épaisse  est  à  préférer,  à  cause 
que  par  de  tels  chevaux  la  sous-couche  natu- 
relle de  la  selle  (c'est  à  dire  les  muscles  de 
dos)  n'est  pas  assez  pleinte  pour  pouvoir  gar- 
der le  cheval  contre  la  pression  de  la  selle, 
comme  celle-ci  —  agissant  de  dessus  contre 
les  os  de  dos  qui  résistent  de  dessous  — 
occasionne  plus  aisé  de  la  blessure. 

Quant  à  la  longueur  que  la  couverture  pliée 
doit  avoir,  il-y-a  des  personnes  qui  prétendent 
qu'il  est  conforme  au  but  de  faire  la  couver- 
ture si  étendue  que  possible  vers  le  derrière 
afin  que  le  porte-manteau  peuve  poser  sur  elle 
pour  éviter  que  la  charge  de  derrière  blesse 
le  cheval. 

Contre  cette  opinion  nous  objecterons,  que 
la  couverture  pliée  mise  sous  la  charge  de 
derrière  donne  aisément  aux  routes  longues  — 
à  la  saison  chaude  —  une  chaleur  qui  souvent 
occasionne  une  irritation  du  peau  de  dos  du 
cheval,  qui  iinit  ordinairement  avec  une  foule 


26 


des  ampoules  (petites  plaies).  —  C'est  que 
s'est,  montré  dans  la  campagne,  et  pourquoi 
on  se  trouva  nécessité  dans  un  tel  cas,  de 
laisser  la  charge  de  derrière,  tandisque  les 
plaies  étaient  guérites. 

En  outre: 
si  le  porte-manteau  est  paqueté  avec  soin,   et 
donné   à   celui-ci  une  forme  juste,   c'est 
à  dire, 
s'il  est  mou  et  égal  dans  la  partie  qui  tourne 

vers  le  dos  du  cheval,  et 
s'il  est  assez   élève  au  milieu  pour  que  l'air 

peuve  entrer  dans  la  sellerie,  — 
il  présente  pour  les  autres  parties  du  paque- 
tage de  derrière  une  sous-couche  qui  par- 
faitement est  en  état  de  garder  le  cheval 
contre  des  blessures. 
De  cette  cause  il  est  juste   de  diminuer  la 
longueur   de  la   couverture  phée  à  un  certain 
degré. 

Les  termes  sont: 

2  pouces  en  arrière,  et 
4  pouces  en  avant,  hors   des   bords   de 
lames. 


27 


Comme  la  longueur  de  la  selle  est  22  pouces, 
toute  la  longueur  de  la  couverture  pliée  doit 
tenir  28  pouces,  dont  4  pouces  viennent  devant 
et  2  pouces  derrière  de  la  selle. 

Il  suit  de  ceci  : 
que  la  couverture-après  être  donnée  le  pliage 

nécessaire, 
elle  veut  souvent  avoir  une  reste  de  la  lon- 
gueur qui  est  à  plier   et   à  placer  avant 
est  hors  de  la  couche  de  la  selle,   de  la 
sorte   que  les  bords   de  lames   s'appuient 
précisément  au  phage   qui   est  donné  du 
dit  reste;   —  et  ainsi  que  le  bout  de  ce 
phage  tourne  en  dedans  de  la  couverture. 
Il  n'est  pas  à  éviter  que   ce  ph  aura  des 
plusieurs  couches  — selon  les  circonstances  — , 
mais  cela  ne  fait  rien,   car  quoique  ce  phage 
peuve  paraître  assez  épais,  il  se  trouve  cepen- 
dant toujours  hors  de  la  sehe  où  il  ne  forme 
qu'un  arrêt  sans   donner  à  la  sehe  une   élé- 
vation nuisible. 

Pour  toujours  pouvoir  tenir  simultanément 
la  lonf/ueiir  de  la  couverture  comme  sous-couche 
à  la  sehe,  —  et 


28 


le  plimje  nécessaire  de  la  même,  c'est  à  ob- 
server le  calcul  juste. 

La  couverture,  laquelle  a  72  pouces  de  long, 
oft're  pour  la  selle  —  en  cas  qu'elle  aura 
4  couches  —  de  50  pouces;  elle  a  ainsi  pour 
les  plis  en  avant  et  pour  l'arrêt  de  la  selle 
une  pièce  de  la  longueur  de  16  pouces;  et 
quand  la  couverture  n'a  qu'une  longueur  de 
^^  pouces  —  qui  a  lieu  quand  elle  est  prise 
à  travers  —  il  ne  restera  qu'une  pièce  de  la 
longueur  de  10  pouces  au  même  but;  etc. 

Pour  des  divers  cas  et  surtout  pour  élever 
la  selle  en  avant,  on  a  adopté  des  différentes 
pliages  de  la  couverture  comme: 

I.    Pliages  a  6  et  4  couches  sous  la  selle 

et  un 

bourrelet  en  avant  a  6  couches, 

(Voyez  Tab.  V,  Fig.  E.) 

La  couverture  est  mise  en  double  au  long, 
qu'elle  forme  l'oblong  abdc. 

Un  pli  de  la  largeur  de  10  pouces  est  fait 
avec  le  bout  ah  vers  le  bas  dans  la  ligne  e/j 
jusqu'à  qr. 


29 


Avec  l'autre  bout  cd  un  pli  de  3  pouces 
(le  large  est  fait  deuxfois  en  haut,  puis  ce 
pliage  forme  l'oblong  ikml.  Enfin  la  partie 
inférieure  de  la  couverture  est  mise  sur  la 
partie  supérieure  ainsi  que  le  bord  ik  couvre 
le  bord  ef.  Maintenant  la  couverture  formante 
la  figure  efpo  est  prête  à  être  mise  sur  le 
cheval. 


II.    Pliaffe  a  8,  6  et  4  couches  sous  la  selle. 

(Voyez  Tab.  VI,  Fig.  F.) 

La  couverture  est  comme  en  avant  mise  en 
double  au  long  en  formante  la  ligure  ahcd. 

Avec  le  bout  ah  est  fait  vers  le  bas  un 
pli  de  largeur  de  10  pouces  jusqu'à  la  ligne  ej\ 
et  avec  l'autre  bout  cd  un  pli  vers  le  haut  de 
large  7  pouces  jusqu'à  la  ligne  g  h.  Enfin  la 
partie  inférieure  de  la  couverture  Imki  est 
mise  sur  la  partie  supérieure  no  ml  que  les 
lignes  ik  et  no  se  couvrent  l'une  et  l'autre. 

Maintenant  la  couverture  formante  la  figure 
nolm  est  prête  à  être  mise. 


30 


IIL    Pliage  a  4  couches  sous  la  selle 

et  un 
bourrelet  iF arrêt  en  avant  de  i2  cotiches. 

(Voyez  Tab.  VII,  Fig.  G.) 

A  la  couverture,  encore  mise  en  double 
au  long  en  formante  l'oblong  ah  de,  est  donné 
avec  le  bout  cd  un  pli  d'une  largeur  de  3  pou- 
ces jusqu'à  la  ligne  mn,  quel  pli  est  répété 
encore  3  fois  jusqu'à  la  ligne  A/.  Enfin  la 
partie  inférieure  de  la  couverture  hilk  est  mise 
sur  la  partie  supérieure  ahih.  Maintenant  la 
couverture  est  prête  à  être  mise. 

IV.     Pliage  a  9  et  6  couches  sous  la  selle. 

(Voyez  Tab.  VIII,  Fig.   H.) 

La  couverture  est  mise  en  triple  au  large, 
en  formante  la  figure  ah  de.  Avec  le  bout  ah 
est  fait  un  pfi  de  1 0  pouces  de  large  vers  le 
bas  jusqu'à  la  ligne  g  h,  puis  l'autre  bout  cd 
est  conduit  vers  le  baut  jusqu'à  la  ligne  ef.  — 
Alors  la  couverture  en  formante  l'oblong  efki 
est  prête  à  être  mise. 

Quant  aux  pliages  de  la  couverture  à  sous- 
couche  pour  la  selle,  est  encore  à  remarquer: 


31 


qu'il  est  toujours  nécessaire  d'avoir  un  pli  au 
moins  devant  la  selle,  pour  que  la  couverture  ne 
glisse  pas  en  arrière  et  qu'elle  soit  enfin  perdue. 

Peut-être  ce  pli  aura  des  plusieurs  couches 
selon  les  différentes  pliages  de  la  couverture, 
et  il  formera  plusieurs  fois  un  rouleau  bien 
épais.  —  En  ce  cas  il  est  à  tenir  hors  de  la 
couche  de  la  selle,  cependant  si  près  en  ar- 
rière que  les  bords  de  devant  des  lames  peu- 
vent s'appuyer  à  lui,  pour  qu'il  ne  se  déroule. 

Nous  nommerons  un  tel  pli  ^^hourrelet 
d'arrêt". 

Il-y-a  été  une  opinion  commune,  —  peut- 
être  elle  a  lieu  encore,  —  qu'il  est  conforme 
au  but  de  faire  avec  la  couverture  pliée  — 
une  sellerie,  c'est  à  dire,  un  espace  entre  le 
garrot  et  la  sous-couche,  en  haussant  la  cou- 
verture pliée  jusqu'au  bord  supérieur  de  la 
gorge  de  la  selle  pour  y  faire  entrer  l'air  comme 
un  remède  contre  la  chaleur  nuisible. 

A  c^i  égard  il-y-a  des  gens  qui  pourtant 
prétendent  qu'on  doit  tirer  la  couverture  jusqu'au 
loup,  à  qui  elle  est  à  tenir  par  une  courroie 
tendue  entre  les  fourches  au  dessous  de  la  selle. 


32 


Cependant  ii  faut  se  garder  de  tels  expéri- 
ments,  car  en  Taisant  ces  essais  on  toml)era, 
en  cherchant  éviter  l'un  trial,  for!  aisément  dans 
un  autre. 

On  pense  éviter  la  hiessure  en  faisant  la 
sellerie  de  la  manière  citée,  et  par-la  produiie 
l'air  pour  le  dos  du  cheval,  et  la  sortie  pour 
sueur  et  pour  l'évaporation  du  même;  mais  en 
élevant  la  couverture  au  milieu,  vers  le  loup, 
on  dérange  le  pliage  de  la  couverture  qui  j)ar- 
là  devient  inégale,  [lar  ce  qu'elle  ne  peut  pas 
éviter  de  recevoir  des  plissures,  une  suite  de 
ce  que  la  couverture  —  bien  molle  et  pliante  — 
elle  maiMjue  donc  de  l'élasticité  pour  pouvoir 
prendre  de  soi  même  les  formes  du  dos  du 
cheval  et   de  la  selle. 

Pour  éviter  la  hiessure  du  garrot  il  est 
nécessaire,  avant  (|ue  les  sangles  sont  serrées, 
de  s'assurer  (|ue  la  couverture  est  égale  par- 
tout, et  (|ue  les  cheveux  de  crinière  sont  lissés 
et  tirés  hors  de  la  couverture. 

A  ce  but  le  cavalier  met  sa  platte  main 
gauche  sous  la  couverture  et  fait  passer  cette 
main  de  droite  à  gauche  sur  le  garrot. 


33 


Après  que  les  dits -crins  sont  tirés  en  de- 
hors ~  la  couverture  est  par  une  petite  cour- 
bure de  la  main  pressée  un  peu  en  haut  dans 
la  gorge  de  la  selle,  —  il  ne  doit  pas  être 
tant  que  la  couverture  —  après  que  la  selle 
est  attachées  par  les  sangles  bouclées,  —  ne 
presse  pas  au  garrot. 

Si  nous  sommes  ordinairement  en  état  — 
par  les  différentes  phages  de  la  couverture,  de 
donner  à  la  selle  sèche,  sur  le  dos  du  cheval 
une  telle  position  qu'elle  devienne  horizontale, 
et  que  le  poids  ou  la  charge  du  cavalier  par 
la  selle  agisse  également  sur  celui-là,  —  il  ne 
sera  pas  toujours  possible  par  le  moyen  men- 
tionné —  savoir  par  le  seul  pliage  de  la  cou- 
verture, —  de  se  garder  du  désagrément  de 
blesser  le  cheval;  car  si  le  cheval  est  maigri, 
et  le  garrot  tranchant  et  sec  se  lève,  la  cou- 
verture avec  son  pliage  épais  de  devant,  veut 
pénétrer  dans  la  voûte  de  la  fourche,  —  par- 
quoi  les  bords  de  dessus  de  lames  viennent  à 
presser  le  garrot,  et  occasionnent  de  la  bles- 
sure, —  à  la  qu'elle  contribue  encore  ce  que 


34 


le  cheval  par  le  démaigrement  à  été  plus  bas 
de  devant,  et  la  selle  par -là  a  perdu  l'appui 
pour  les  bords  de  dessous  des  lames. 

Dans  ce  cas  les  coins  de  sous -couche  — 
au  paravant  mentionnés  -  sont  d'appliquer  en 
les  fixant  immédiatement  aux  lames,  ou  par  de 
la  licelle  ou  par  de  petits  doux. 

Les  dimensions  et  la  grandeur  comme  aussi 
la  ligure  de  tels  coins  se  règlent  parfaitement 
selon  la  forme  de  la  couche  de  la  selle  au 
garrot. 


♦ 


♦ 


♦ 


/. 


JLUk. 


V 


m. 


Fig.  E. 


r. 


12  couches 


6  couches 


ri. 


Fig,  F. 

b 


8  couches 

~ 

f 

6  couches 

- 

h 
k 

VIL 


Fig,   G. 

b 


12  couches 

j 

l 
9 

n 

4  couches 

Fig.  H. 


rtn. 


e 

6  couches 

/• 

9 

h 

6  couches 

1 

k 

\1T.  AUBURN  STREET 


B  L  U  E 
RIDER 
BOOKS 


£ 


CAMBRIDGE,  MASS.  02  US